Les élus et habitants d'Alleyrat s'opposent à l'implantation d'une antenne relais de SFR sur un site jugé trop proche des habitations.
Non à l'antenne SFR danger. Les lettres rouges, bombées en majuscules sur la chaussée, accueillent le visiteur devant la mairie d'Alleyrat. Pas le temps de se présenter que déjà le maire Henri Maingonnat et son adjointe Simone Goumy, au coeur de la « grande affaire », l'implantation d'un pylône relais de téléphone sur la commune, exposent sans attendre l'enchaînement des événements.
Juin 2008, « le représentant de SFR est venu nous demander s'il pouvait le mettre dans un terrain communal. On a refusé. De toute façon on n'en a pas ! Il m'a dit, on verra chez les privés. Ils ont voulu le mettre à Ourdeaux près d'une maison. Je me suis aussi opposé. On ne peut pas mettre un poteau à côté d'une maison ! Ils ont alors vu chez les Loulergue ».
Et il poursuit : « Le 20 novembre dernier on a reçu le dossier de SFR, avec l'accord de ce propriétaire, où il nous demandait la délivrance de la déclaration préalable pour commencer les travaux ».
Le 27 novembre, le Conseil municipal se prononce à l'unanimité contre le projet et émet un avis défavorable sur le choix du site retenu par SFR. Motifs invoqués : l'environnement, la sécurité routière, « le pylône se tient dans un virage où il est très proche de la route », nuisance au très proche voisinage, « à moins de 60 mètres de la première maison d'un hameau de six ! »
La mobilisation de la population est alors immédiate. Une pétition récolte plus de 100 signatures. Josette Simonet, de passage au secrétariat de mairie, justifie son opposition : « Je trouve qu'on a déjà beaucoup de pylônes de toutes sortes, à côté des bâtiments. Je pense que c'est tout de même nocif. Mon beau-père est resté toute sa vie, depuis sa naissance, sous la ligne haute tension. Il est décédé d'une leucémie. Ceux-ci on les subit parce qu'ils existent depuis longtemps. Pour ceux qu'on veut mettre maintenant, il y a peut-être de la place loin des habitations ! ».
Chez les Rambert, tous en colère car la ferme est située en contrebas, à 200 m de l'emplacement envisagé, Guillaume, le fils qui a repris l'exploitation, pointe le manque de concertation : « Ils ne respectent même pas la charte qu'ils ont signée, dans laquelle ils s'obligent à consulter les habitants et à calculer l'impact des ondes sur l'environnement proche ! Ils m'ont contacté, j'ai refusé. Et comme ils veulent être près d'une ligne électrique je leur ai dit que pas loin, au Lioret à côté de Fourneau, ils trouveraient ce qu'ils voulaient, car Orange y a implanté une antenne dont la situation ne gêne personne. À eux de se débrouiller ensuite entre eux ! 900 hectares, 160 habitants ! Il doit bien y avoir de la place ailleurs ! »
Philippe Cometti, responsable environnement à SFR, tout en détaillant le projet, justifie d'une autre manière le choix du site, à 3 km de la D 942 Aubusson-Guéret. « Nous voulons faire avec ce pylône de 30 mètres une couverture GSM 2e génération. Le but principal c'est l'amélioration sur un kilomètre de route où on n'a pas de réseau et du réseau très dégradé tout autour. Nous avons l'obligation comme les deux autres opérateurs, de combler les zones blanches pour rendre le portable accessible à tous, partout ».
En début de semaine la mairie comprend que la DDE, chargée de l'instruction du dossier du seul point de vue des règles de l'urbanisme, risque de donner son accord. Branle-bas de combat de tous à Alleyrat. Michel Moine, conseiller général, alerté intervient. Il sera présent le mardi quand le sous-préfet reçoit Henri Maingonnat et son ajointe, venus déposer la pétition et présenter l'affaire.
Enfin, jeudi, la victoire est au bout, quand Jean-Paul Mosnier, peut annoncer à la mi-journée que l'État refusera l'implantation du relais sur le site contesté. « On constate qu'il y a eu un manque de concertation et que la charte de bonne conduite signée par SFR avec l'association des Maires de France n'a pas été complètement respectée, notamment en terme d'information des riverains? ».
Mais déjà, une nouvelle réunion est programmée entre tous les acteurs de ce dossier dès lundi 20 à la mairie. Henri Maingonnat se réjouit : « S'ils peuvent trouver un endroit où le mettre ailleurs, sans nuire à personne, ce serait bien pour tout le monde. Ça empêcherait la polémique ! ».
Daniel Petitbon
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Source : http://www.lamontagne.fr/editions_locales/creuse/alleyrat_une_antenne_relais_de_sfr_contestee_pour_raison_sanitaire@CARGNjFdJSsHHx8FCxk-.html
Non à l'antenne SFR danger. Les lettres rouges, bombées en majuscules sur la chaussée, accueillent le visiteur devant la mairie d'Alleyrat. Pas le temps de se présenter que déjà le maire Henri Maingonnat et son adjointe Simone Goumy, au coeur de la « grande affaire », l'implantation d'un pylône relais de téléphone sur la commune, exposent sans attendre l'enchaînement des événements.
Juin 2008, « le représentant de SFR est venu nous demander s'il pouvait le mettre dans un terrain communal. On a refusé. De toute façon on n'en a pas ! Il m'a dit, on verra chez les privés. Ils ont voulu le mettre à Ourdeaux près d'une maison. Je me suis aussi opposé. On ne peut pas mettre un poteau à côté d'une maison ! Ils ont alors vu chez les Loulergue ».
Et il poursuit : « Le 20 novembre dernier on a reçu le dossier de SFR, avec l'accord de ce propriétaire, où il nous demandait la délivrance de la déclaration préalable pour commencer les travaux ».
Le 27 novembre, le Conseil municipal se prononce à l'unanimité contre le projet et émet un avis défavorable sur le choix du site retenu par SFR. Motifs invoqués : l'environnement, la sécurité routière, « le pylône se tient dans un virage où il est très proche de la route », nuisance au très proche voisinage, « à moins de 60 mètres de la première maison d'un hameau de six ! »
La mobilisation de la population est alors immédiate. Une pétition récolte plus de 100 signatures. Josette Simonet, de passage au secrétariat de mairie, justifie son opposition : « Je trouve qu'on a déjà beaucoup de pylônes de toutes sortes, à côté des bâtiments. Je pense que c'est tout de même nocif. Mon beau-père est resté toute sa vie, depuis sa naissance, sous la ligne haute tension. Il est décédé d'une leucémie. Ceux-ci on les subit parce qu'ils existent depuis longtemps. Pour ceux qu'on veut mettre maintenant, il y a peut-être de la place loin des habitations ! ».
Chez les Rambert, tous en colère car la ferme est située en contrebas, à 200 m de l'emplacement envisagé, Guillaume, le fils qui a repris l'exploitation, pointe le manque de concertation : « Ils ne respectent même pas la charte qu'ils ont signée, dans laquelle ils s'obligent à consulter les habitants et à calculer l'impact des ondes sur l'environnement proche ! Ils m'ont contacté, j'ai refusé. Et comme ils veulent être près d'une ligne électrique je leur ai dit que pas loin, au Lioret à côté de Fourneau, ils trouveraient ce qu'ils voulaient, car Orange y a implanté une antenne dont la situation ne gêne personne. À eux de se débrouiller ensuite entre eux ! 900 hectares, 160 habitants ! Il doit bien y avoir de la place ailleurs ! »
Philippe Cometti, responsable environnement à SFR, tout en détaillant le projet, justifie d'une autre manière le choix du site, à 3 km de la D 942 Aubusson-Guéret. « Nous voulons faire avec ce pylône de 30 mètres une couverture GSM 2e génération. Le but principal c'est l'amélioration sur un kilomètre de route où on n'a pas de réseau et du réseau très dégradé tout autour. Nous avons l'obligation comme les deux autres opérateurs, de combler les zones blanches pour rendre le portable accessible à tous, partout ».
En début de semaine la mairie comprend que la DDE, chargée de l'instruction du dossier du seul point de vue des règles de l'urbanisme, risque de donner son accord. Branle-bas de combat de tous à Alleyrat. Michel Moine, conseiller général, alerté intervient. Il sera présent le mardi quand le sous-préfet reçoit Henri Maingonnat et son ajointe, venus déposer la pétition et présenter l'affaire.
Enfin, jeudi, la victoire est au bout, quand Jean-Paul Mosnier, peut annoncer à la mi-journée que l'État refusera l'implantation du relais sur le site contesté. « On constate qu'il y a eu un manque de concertation et que la charte de bonne conduite signée par SFR avec l'association des Maires de France n'a pas été complètement respectée, notamment en terme d'information des riverains? ».
Mais déjà, une nouvelle réunion est programmée entre tous les acteurs de ce dossier dès lundi 20 à la mairie. Henri Maingonnat se réjouit : « S'ils peuvent trouver un endroit où le mettre ailleurs, sans nuire à personne, ce serait bien pour tout le monde. Ça empêcherait la polémique ! ».
Daniel Petitbon
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Source : http://www.lamontagne.fr/editions_locales/creuse/alleyrat_une_antenne_relais_de_sfr_contestee_pour_raison_sanitaire@CARGNjFdJSsHHx8FCxk-.html