L’installation de nouvelles antennes relais répondait aux plaintes d’habitants du centre-ville de Saint-Julien-du-Sault quant à la qualité du réseau téléphonique. © Pierre DESTRADE
Le projet d’installation d’une antenne-relais chemin des Bourbiers à Saint-Julien-du-Sault sera évoqué lors du conseil municipal prévu mardi 17 décembre. "La parcelle communale ne sera plus mise à la disposition de l’entreprise TDF qui s’occupe de l’installation pour le compte de l’opérateur, annonce le maire Guy Bourras, joint mercredi 11 décembre. Je vais faire modifier la délibération votée lors du dernier conseil (le jeudi 24 octobre, ndlr)."
Ce futur pylône n’est pas passé auprès de certains riverains qui ont lancé une pétition adressée au maire, fin novembre. Il devait mesurer trente mètres et servir à l’opérateur Free dans un premier temps.
À ce jour, le manifeste a reçu les paraphes de plus de cent cinquante personnes selon Anne-Claire Péant, une des initiatrices qui vit à proximité du site. "Nous avons presque tous les riverains de ce chemin, commente-t-elle. Nous en avons distribué dans des commerces et étions présents sur le marché de Saint-Julien le 1er décembre."
Ils articulent leur revendication autour de deux arguments. L’un sanitaire : "ces antennes produisent un rayonnement électromagnétique dangereux pour l’être vivant, affirme la pétition. Ces résultats imposent l’application du principe de précaution désormais inscrit dans la constitution." Le second argument est esthétique. Les signataires redoutent une perte de valeur immobilière des terrains aux alentours. "J’ai contracté un emprunt sur vingt-cinq ans pour acheter ma demeure il y a plusieurs années, explique Anne-Claire Péant. Si je devais la vendre, elle serait dévaluée avec ce pylône." "J’ai toujours été opposée aux antennes dès lors qu’elles sont proches des maisons. Nous ne sommes pas contre par principe et nous comprenons que les gens aient besoin d’un réseau de qualité. Nous demandons qu’elle soit placée à au moins cinq cents mètres des premières habitations par précaution contre la dizaine de mètres initialement prévue."Quelle est la réponse de l'installateur ?
De son côté, l’installateur TDF "étudie de nouveaux sites sur la commune pour l’emplacement". Il renvoie à plusieurs rapports dont un de 2015 du comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux (CSRSEN) mis en place par la Commission européenne. "Selon les résultats des recherches scientifiques actuelles, aucun effet néfaste sur la santé n’est établi si l’exposition reste inférieure aux niveaux fixés par les normes en vigueur", indique le document.
Lors du dernier conseil, les élus avaient approuvé cette implantation. Ils avaient aussi acté la pose d’un autre pylône près de la station de pompage "qui n’est pas remis en cause", précise le maire. "Les habitants et les commerçants du centre-ville se plaignent depuis un moment de la mauvaise couverture téléphonique, rappelle l’élu. De plus, la loi Élan dispose qu’en zone rurale, le portable doit passer partout en 2022."
Guy Bourras avait proposé initialement un terrain vers le centre de secours. "L’installateur et l’opérateur sont revenus vers moi pour m’indiquer qu’ils préféreraient l’installer dans le secteur des Bourbiers, rapporte-t-il. En regardant le cadastre, j’ai remarqué cette parcelle." Outre l’amélioration du réseau, l'édile voit un autre intérêt : ces installations génèrent des recettes pour le propriétaire du terrain.
Des antennes existent déjà Saint-Julien-du-Sault. Un émetteur exploité par deux opérateurs est installé sur un HLM de la rue de la Croix-Robert depuis 1998. "Je n’ai jamais eu de plainte à son sujet", signale-t-il. Berner et la SNCF possèdent chacune une installation similaire pour leur usage exclusif.
Pierre-Emmanuel Erard
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Source : https://www.lyonne.fr/saint-julien-du-sault-89330/actualites/la-petition-a-fait-plier-un-projet-d-antenne-relais-a-saint-julien-du-sault_13704265/#refresh
Pourquoi Guy Bourras revient sur cette décision ?
Ce futur pylône n’est pas passé auprès de certains riverains qui ont lancé une pétition adressée au maire, fin novembre. Il devait mesurer trente mètres et servir à l’opérateur Free dans un premier temps.
À ce jour, le manifeste a reçu les paraphes de plus de cent cinquante personnes selon Anne-Claire Péant, une des initiatrices qui vit à proximité du site. "Nous avons presque tous les riverains de ce chemin, commente-t-elle. Nous en avons distribué dans des commerces et étions présents sur le marché de Saint-Julien le 1er décembre."
Quels sont les arguments avancés par les pétitionnaires ?
Ils articulent leur revendication autour de deux arguments. L’un sanitaire : "ces antennes produisent un rayonnement électromagnétique dangereux pour l’être vivant, affirme la pétition. Ces résultats imposent l’application du principe de précaution désormais inscrit dans la constitution." Le second argument est esthétique. Les signataires redoutent une perte de valeur immobilière des terrains aux alentours. "J’ai contracté un emprunt sur vingt-cinq ans pour acheter ma demeure il y a plusieurs années, explique Anne-Claire Péant. Si je devais la vendre, elle serait dévaluée avec ce pylône." "J’ai toujours été opposée aux antennes dès lors qu’elles sont proches des maisons. Nous ne sommes pas contre par principe et nous comprenons que les gens aient besoin d’un réseau de qualité. Nous demandons qu’elle soit placée à au moins cinq cents mètres des premières habitations par précaution contre la dizaine de mètres initialement prévue."
Anne-Claire Péant (Membre du collectif à l'initiative de la pétition)
Quelle est la réponse de l'installateur ?
De son côté, l’installateur TDF "étudie de nouveaux sites sur la commune pour l’emplacement". Il renvoie à plusieurs rapports dont un de 2015 du comité scientifique des risques sanitaires émergents et nouveaux (CSRSEN) mis en place par la Commission européenne. "Selon les résultats des recherches scientifiques actuelles, aucun effet néfaste sur la santé n’est établi si l’exposition reste inférieure aux niveaux fixés par les normes en vigueur", indique le document. Qu'est-ce qui avait motivé cette installation à proximité de Saint-Julien-du-Sault ?
Lors du dernier conseil, les élus avaient approuvé cette implantation. Ils avaient aussi acté la pose d’un autre pylône près de la station de pompage "qui n’est pas remis en cause", précise le maire. "Les habitants et les commerçants du centre-ville se plaignent depuis un moment de la mauvaise couverture téléphonique, rappelle l’élu. De plus, la loi Élan dispose qu’en zone rurale, le portable doit passer partout en 2022."
Guy Bourras avait proposé initialement un terrain vers le centre de secours. "L’installateur et l’opérateur sont revenus vers moi pour m’indiquer qu’ils préféreraient l’installer dans le secteur des Bourbiers, rapporte-t-il. En regardant le cadastre, j’ai remarqué cette parcelle." Outre l’amélioration du réseau, l'édile voit un autre intérêt : ces installations génèrent des recettes pour le propriétaire du terrain.
Les autres antennes sur la commune de Saint-Julien-du-Sault
Des antennes existent déjà Saint-Julien-du-Sault. Un émetteur exploité par deux opérateurs est installé sur un HLM de la rue de la Croix-Robert depuis 1998. "Je n’ai jamais eu de plainte à son sujet", signale-t-il. Berner et la SNCF possèdent chacune une installation similaire pour leur usage exclusif.
Pierre-Emmanuel Erard
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Source : https://www.lyonne.fr/saint-julien-du-sault-89330/actualites/la-petition-a-fait-plier-un-projet-d-antenne-relais-a-saint-julien-du-sault_13704265/#refresh