Article publié par 20 Minutes le 22/01/2024, écrit par Mikaël Libert.
ÉNIGME: Très chère électricité dont on ne peut se passer. Il existe bien un moyen de la payer à un tarif un peu moins élevé, en souscrivant l’option «heures creuses». Encore faut-il savoir comment ça marche pour que l’affaire soit rentable.
Parce que le plus important, c’est vous, 20 Minutes mène l’enquête sur les mystères qui vous tombent dessus au quotidien. Cette fois, nous nous sommes attaqués aux abonnements «Heures Creuses/Heures Pleines» censés vous permettre de payer moins cher votre électricité.
Et si, comme nous, vous n’avez pas bien lu les petites lignes de votre contrat, il est possible que cette option vous coûte plus cher qu’elle ne vous fait économiser d’argent.
Il y a des choses comme ça, connues de tous, mais qui demeurent un mystère s’il nous venait à l’idée de demander comment ça marche exactement. Aussi, si vous avez l’électricité chez vous (on l’espère), vous savez sans doute qu’il existe une option «Heures Creuses/Heures Pleines», censée vous permettre de payer moins cher les précieux kilowatts.
Voilà pour la théorie. Encore faut-il maîtriser le truc sur le bout des doigts pour pouvoir en profiter pleinement. Le pire étant sûrement de s’y retrouver dans les plages d’heures creuses proposées par Enedis, lesquelles sont parfois, disons, farfelues, pour rester poli.
Huit heures creuses pour tout le monde
Déjà, il faut savoir que pour bénéficier du tarif «heures creuses» (HPHC), il faut souscrire à une option payante ou à un contrat spécifique, comme c’est mon cas. Le mien s’appelle «Elec Classique». A la signature, on avait certainement dû me préciser sur quelle plage horaire je devais faire tourner mon lave-linge pour ne pas y laisser un bras. Ou pas. Toujours est-il que lorsque je me suis posé la question, j’ai mis mille ans à trouver l’information, alors que c’était tout simplement indiqué sur ma facture.
Bref, j’ai découvert que mes huit heures creuses - le même nombre pour tout le monde - étaient scindées en deux, comme pour 40 % des clients. Les 60 % restants ont une plage horaire unique, comprise entre 20 heures et 8 heures du matin. J’ai aussi constaté qu’il fallait que je sois somnambule ou homme au foyer pour en bénéficier, la première plage allant de 1h10 à 7h40 du matin, la seconde de 12h40 à 14h10.
Rentable ou pas, à vous de faire le calcul
Galère, donc. Et si l’on souhaite changer de plage horaire, ce n’est pas possible, à moins de déménager. Et là encore, c’est la roulette. A la souscription de votre contrat, Enedis vous attribue arbitrairement la plage horaire de votre commune, celle-ci étant définie «en fonction des conditions d’exploitation et de la capacité locale du réseau public de distribution», précise le gestionnaire. Mais si vous avez un compteur Linky, cette plage horaire vous est attribuée de manière aléatoire. Et ne comptez pas négocier avec votre fournisseur d’électricité, puisque celui-ci est tributaire d’Enedis pour l’attribution des heures creuses.
Si votre créneau d’heures creuses est galère au point que votre flemme l’emportera forcément sur votre envie d’économiser, mieux vaut rester sur le tarif «base». En effet, selon le fournisseur d’électricité Engie, si le prix du KWh est en moyenne 25 % moins cher en heures creuses que le tarif de base, il est aussi en moyenne 10 % plus cher en heures pleines. Sans oublier le prix plus élevé de l’abonnement HPHC - compter 8 euros de plus par an pour la puissance de base de 6kVA. De l’aveu même d’Enedis, il faut qu’au moins 30 % de votre consommation soit réalisée en heures creuses pour que l’offre HPHC soit rentable et vous fasse économiser quelques sous.
La solution programmation
A ceux qui critiquent, comme moi donc, les plages horaires tarabiscotées des heures creuses, Enedis oppose qu’il suffit de programmer les appareils les plus gourmands pour qu’ils se lancent au bon moment. Certes, avec l’obsolescence programmée de l’électroménager, plus personne n’a d’appareil assez ancien pour être dépourvu d’option de programmation. Et quand bien même, le gestionnaire du réseau assure qu’il existe des prises programmables «pour quelques euros».
Pour votre ballon d’eau chaude, c’est un contacteur qui fait le job, enfin normalement. Votre compteur lui envoie une impulsion pour lui dire «hey, mon gars, on est en heures creuses». Et le contacteur ouvre le jus et lance la production d’eau chaude. Avec le Linky, ça ne fonctionne pas toujours, reconnaît Enedis. Il faut donc contacter le gestionnaire du réseau pour faire passer un technicien qui réglera le problème gratuitement. Enfin presque, puisque les frais de déplacement d’une trentaine d’euros seront à votre charge. Voilà, vous savez tout, ne reste plus qu’à régler vos montres.
ÉNIGME: Très chère électricité dont on ne peut se passer. Il existe bien un moyen de la payer à un tarif un peu moins élevé, en souscrivant l’option «heures creuses». Encore faut-il savoir comment ça marche pour que l’affaire soit rentable.
Parce que le plus important, c’est vous, 20 Minutes mène l’enquête sur les mystères qui vous tombent dessus au quotidien. Cette fois, nous nous sommes attaqués aux abonnements «Heures Creuses/Heures Pleines» censés vous permettre de payer moins cher votre électricité.
Et si, comme nous, vous n’avez pas bien lu les petites lignes de votre contrat, il est possible que cette option vous coûte plus cher qu’elle ne vous fait économiser d’argent.
Il y a des choses comme ça, connues de tous, mais qui demeurent un mystère s’il nous venait à l’idée de demander comment ça marche exactement. Aussi, si vous avez l’électricité chez vous (on l’espère), vous savez sans doute qu’il existe une option «Heures Creuses/Heures Pleines», censée vous permettre de payer moins cher les précieux kilowatts.
Voilà pour la théorie. Encore faut-il maîtriser le truc sur le bout des doigts pour pouvoir en profiter pleinement. Le pire étant sûrement de s’y retrouver dans les plages d’heures creuses proposées par Enedis, lesquelles sont parfois, disons, farfelues, pour rester poli.
Huit heures creuses pour tout le monde
Déjà, il faut savoir que pour bénéficier du tarif «heures creuses» (HPHC), il faut souscrire à une option payante ou à un contrat spécifique, comme c’est mon cas. Le mien s’appelle «Elec Classique». A la signature, on avait certainement dû me préciser sur quelle plage horaire je devais faire tourner mon lave-linge pour ne pas y laisser un bras. Ou pas. Toujours est-il que lorsque je me suis posé la question, j’ai mis mille ans à trouver l’information, alors que c’était tout simplement indiqué sur ma facture.
Bref, j’ai découvert que mes huit heures creuses - le même nombre pour tout le monde - étaient scindées en deux, comme pour 40 % des clients. Les 60 % restants ont une plage horaire unique, comprise entre 20 heures et 8 heures du matin. J’ai aussi constaté qu’il fallait que je sois somnambule ou homme au foyer pour en bénéficier, la première plage allant de 1h10 à 7h40 du matin, la seconde de 12h40 à 14h10.
Rentable ou pas, à vous de faire le calcul
Galère, donc. Et si l’on souhaite changer de plage horaire, ce n’est pas possible, à moins de déménager. Et là encore, c’est la roulette. A la souscription de votre contrat, Enedis vous attribue arbitrairement la plage horaire de votre commune, celle-ci étant définie «en fonction des conditions d’exploitation et de la capacité locale du réseau public de distribution», précise le gestionnaire. Mais si vous avez un compteur Linky, cette plage horaire vous est attribuée de manière aléatoire. Et ne comptez pas négocier avec votre fournisseur d’électricité, puisque celui-ci est tributaire d’Enedis pour l’attribution des heures creuses.
Si votre créneau d’heures creuses est galère au point que votre flemme l’emportera forcément sur votre envie d’économiser, mieux vaut rester sur le tarif «base». En effet, selon le fournisseur d’électricité Engie, si le prix du KWh est en moyenne 25 % moins cher en heures creuses que le tarif de base, il est aussi en moyenne 10 % plus cher en heures pleines. Sans oublier le prix plus élevé de l’abonnement HPHC - compter 8 euros de plus par an pour la puissance de base de 6kVA. De l’aveu même d’Enedis, il faut qu’au moins 30 % de votre consommation soit réalisée en heures creuses pour que l’offre HPHC soit rentable et vous fasse économiser quelques sous.
La solution programmation
A ceux qui critiquent, comme moi donc, les plages horaires tarabiscotées des heures creuses, Enedis oppose qu’il suffit de programmer les appareils les plus gourmands pour qu’ils se lancent au bon moment. Certes, avec l’obsolescence programmée de l’électroménager, plus personne n’a d’appareil assez ancien pour être dépourvu d’option de programmation. Et quand bien même, le gestionnaire du réseau assure qu’il existe des prises programmables «pour quelques euros».
Pour votre ballon d’eau chaude, c’est un contacteur qui fait le job, enfin normalement. Votre compteur lui envoie une impulsion pour lui dire «hey, mon gars, on est en heures creuses». Et le contacteur ouvre le jus et lance la production d’eau chaude. Avec le Linky, ça ne fonctionne pas toujours, reconnaît Enedis. Il faut donc contacter le gestionnaire du réseau pour faire passer un technicien qui réglera le problème gratuitement. Enfin presque, puisque les frais de déplacement d’une trentaine d’euros seront à votre charge. Voilà, vous savez tout, ne reste plus qu’à régler vos montres.