Pendant quatre ans, le Pays Cévennes a porté un projet de déploiement de l’internet hertzien sur 88 communes. L’association Robin des Toits, opposée à l’installation de ce dispositif, profite de la période électorale pour interroger sur l’enjeu du très haut débit sur le territoire et faire le bilan de la situation actuelle.
Ouvrir le débat sur la question du très haut-débit, c’est ce que souhaite l’association Robin des Toits en organisant, samedi 22 février prochain à 16 heures, une rencontre publique à la Bourse du travail à Alès, en présence d’Alain Paulien, syndicaliste CGT-FAPT et spécialiste des réseaux de télécommunications, et l’alésienne Nathalie Ouzoulias, Présidente nationale de Robin des Toits.
Après plusieurs années de déploiement de l’internet hertzien dans les Cévennes, les opposants à l’installation des antennes-relais dénoncent aujourd’hui “une technologie au rabais qui ne peut fournir autre chose que des débits faibles, inexistants ou interrompus”. Exploité par l’opérateur Meshnet, la mise en place de ce nouveau réseau avait pour objectif d’assurer dans les meilleurs délais le raccordement au haut débit de l’ensemble du territoire “à l’heure où des communes sont désormais équipées du très haut débit via la fibre optique” signale l’association via un communiqué.
La question du danger des ondes hertziennes
Pour l’association Robin des Toits, le danger sanitaire des ondes hertziennes ne fait aucun doute. “Alors que les preuves de la nocivité des ondes se multiplient, en dernier lieu dans le rapport BioInitiative de 2012 qui recense 1800 études faisant état d’un risque, alors que la très prudente OMS a classé, en 2011, les radiofréquences parmi les cancérigènes possibles, alors que l’Assemblée nationale vient de voter en première lecture une proposition de loi modérant l’exposition de la population aux ondes, le Pays Cévennes doit maintenant choisir entre le principe de précaution (pour assurer la sécurité sanitaire des populations) et le gaspillage de l’argent public au profit des entreprises privées, choisir entre l’aggravation de la fracture numérique et l’aménagement équitable et structurant du territoire”. Pour ce qui est de l’aspect financier, les opposants estiment que les dépenses s’élèvent à “5 millions d’euros” et sont “des gaspillages qui ont abouti à des pertes exorbitantes”.
Une place dans les débats des élections municipales
À quelques semaines seulement du scrutin municipal, Robin des Toits souhaite s’inviter dans les débats électoraux en présentant le très haut débit comme “un des enjeux des élections municipales de 2014″ et prenant pour exemple les départements qui ont renoncé à l’internet hertzien pour exploiter d’autres solutions “pérennes et évolutives vers le très haut débit”. Préconisant la construction d’un réseau filaire et fibre optique “favorisant un aménagement équilibré du territoire”, l’association demande aux candidats de se positionner. En attendant, le débat public sera ouvert samedi prochain, à Alès.
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Source : https://www.objectifgard.com/2014/02/14/fait-du-jour-en-finir-avec-linternet-hertzien-en-cevennes-pour-le-tres-haut-debit/
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Voir également :
- "Internet hertzien (sans fil) en Cévennes - 5 millions d’euros dilapidés : stop ou encore ?" - Robin des Toits - Février 2014