Les riverains de Gargenville (Yvelines) ont déposé des recours pour contester l’implantation de l’antenne dans le quartier.
Elle ne passera pas inaperçu dans le paysage. L’opérateur Bouygues télécom prévoit de déployer une antenne de téléphonie mobile… de 36,5 mètres de haut dans un champ des hauteurs de Gargenville (Yvelines). À 70 mètres seulement des premières habitations, un tel projet provoque la colère des habitants de la rue Franck-Glover, située dans un quartier pavillonnaire. Ils se sont réunis en collectif et s’opposent à cet aménagement.
Le site retenu est prêt à accueillir le pylône. Il a été clôturé, une dalle de béton est coulée. « Il fera 1, 40 mètre de diamètre et l’équivalent de la hauteur d’un immeuble de 14 étages. Ce n’est pas le bosquet devant qui le masquera, s’émeut Bernard Dupont, membre du collectif Dream (Devoir réagir ensemble pour un avenir meilleur). Il sera même visible depuis l’autre rive de la Seine. » Plusieurs habitants ont déposé des recours et une pétition en ligne demandant l’abandon du projet recueille plus de 300 signatures. Pour ces riverains, l’impact sur leur bien immobilier sera inévitable.
« D’un point de vue esthétique, c’est catastrophique, déplore Nadia Zeineddine, chef d’entreprise. Nos maisons perdront au moins 30 % de leur valeur. »
L’antenne sera située à proximité immédiate du lieu du crash d’un avion américain durant la Seconde guerre, à quelques dizaines de mètres d’une stèle érigée à la mémoire des aviateurs. « On a écrit à l’ambassade des États-Unis. Elle appréciera », ajoute Bernard Dupont. « C’est situé aux portes du Parc naturel du Vexin, les bois aux alentours sont classés », précise Nadia Zeineddine.
Le pylône accueillera dans un premier temps six relais téléphoniques 4G, selon l’opérateur. Il est compatible aussi pour la 5G. Le collectif s’interroge sur les conséquences sur la santé de cette nouvelle technologie, pas encore déployée en France. « On n’a aucun recul. On sera des cobayes, s’inquiète cette riveraine. Mais on va nous dire que les normes seront respectées, que rien ne prouve la dangerosité des ondes. »
Les riverains ont appris par hasard l’existence du projet – voté à l’unanimité en conseil municipal – l’été dernier, quand les premiers travaux ont commencé. « La mairie a manqué de transparence », s’émeut Jacqueline Dupont. « Bouygues Télécom a déposé le dossier en août 2018. La mairie n’a fait aucune publicité autour et fin juillet, quand les travaux ont débuté, on a découvert le panneau d’urbanisme aux portes du terrain », reprend Nadia Zeineddine.
La Ville avait organisé une entrevue entre l’opérateur et les riverains, la semaine dernière. Mais elle a été annulée, notamment car Bouygues, face aux réticences locales, réfléchit à implanter l’antenne ailleurs. « Je me suis entretenu avec eux au téléphone, c’est ce qu’ils m’ont dit. Mais rien n’est formalisé par écrit », indique Jean Lemaire, le maire, qui légalement n’a aucun moyen de s’opposer à cette installation.
« Au départ je n’avais pas perçu l’émotion que ça provoquerait dans le quartier, ajoute-t-il. J’irai dans le sens des riverains et je ferai en sorte que leur voix soit entendue. » Le contrat passé entre les deux parties prévoit néanmoins une contrepartie de 15 000 euros par an, versés jusqu’en 2022 par Bouygues à la Ville.
« Nous avons fait un effort de conciliation avec les riverains, notamment en acceptant de les rencontrer, précise Bouygues, qui n’a pas communiqué de date de mise en service pour l’équipement. Nous regardons actuellement si, techniquement, le projet est faisable à un autre endroit. »
---
Source : https://actu.fr/ile-de-france/gargenville_78267/yvelines-gargenville-riverains-ne-veulent-pas-lantenne-relais-36-metres_28919276.html
« L’équivalent d’un immeuble de 14 étages »
Le site retenu est prêt à accueillir le pylône. Il a été clôturé, une dalle de béton est coulée. « Il fera 1, 40 mètre de diamètre et l’équivalent de la hauteur d’un immeuble de 14 étages. Ce n’est pas le bosquet devant qui le masquera, s’émeut Bernard Dupont, membre du collectif Dream (Devoir réagir ensemble pour un avenir meilleur). Il sera même visible depuis l’autre rive de la Seine. » Plusieurs habitants ont déposé des recours et une pétition en ligne demandant l’abandon du projet recueille plus de 300 signatures.
« D’un point de vue esthétique, c’est catastrophique, déplore Nadia Zeineddine, chef d’entreprise. Nos maisons perdront au moins 30 % de leur valeur. »
L’antenne sera située à proximité immédiate du lieu du crash d’un avion américain durant la Seconde guerre, à quelques dizaines de mètres d’une stèle érigée à la mémoire des aviateurs. « On a écrit à l’ambassade des États-Unis. Elle appréciera », ajoute Bernard Dupont. « C’est situé aux portes du Parc naturel du Vexin, les bois aux alentours sont classés », précise Nadia Zeineddine.
Les riverains déplorent le manque de transparence de la mairie
Le pylône accueillera dans un premier temps six relais téléphoniques 4G, selon l’opérateur. Il est compatible aussi pour la 5G. Le collectif s’interroge sur les conséquences sur la santé de cette nouvelle technologie, pas encore déployée en France. « On n’a aucun recul. On sera des cobayes, s’inquiète cette riveraine. Mais on va nous dire que les normes seront respectées, que rien ne prouve la dangerosité des ondes. »
Les riverains ont appris par hasard l’existence du projet – voté à l’unanimité en conseil municipal – l’été dernier, quand les premiers travaux ont commencé. « La mairie a manqué de transparence », s’émeut Jacqueline Dupont. « Bouygues Télécom a déposé le dossier en août 2018. La mairie n’a fait aucune publicité autour et fin juillet, quand les travaux ont débuté, on a découvert le panneau d’urbanisme aux portes du terrain », reprend Nadia Zeineddine.
Une contrepartie pour la Ville
« Au départ je n’avais pas perçu l’émotion que ça provoquerait dans le quartier, ajoute-t-il. J’irai dans le sens des riverains et je ferai en sorte que leur voix soit entendue. » Le contrat passé entre les deux parties prévoit néanmoins une contrepartie de 15 000 euros par an, versés jusqu’en 2022 par Bouygues à la Ville.
« Nous avons fait un effort de conciliation avec les riverains, notamment en acceptant de les rencontrer, précise Bouygues, qui n’a pas communiqué de date de mise en service pour l’équipement. Nous regardons actuellement si, techniquement, le projet est faisable à un autre endroit. »
---
Source : https://actu.fr/ile-de-france/gargenville_78267/yvelines-gargenville-riverains-ne-veulent-pas-lantenne-relais-36-metres_28919276.html