Martial Claudel s’est fait contrôler par l’ANFR après avoir installé un amplificateur de réseau. Photo ER /Tony ROBIN
Martial Claudel habite un village situé à moins de 5 kilomètres de Toul et ses antennes-relais. A priori un atout pour les réseaux de téléphonie mobile et d’internet des riverains. Mais, pourtant doté d’une box 4G, il capte chez lui seulement au niveau d’une toute petite superficie. Et très faiblement. Alors, pour remédier à ce problème, il a commandé sur internet un amplificateur de réseau, et a installé une antenne externe sur son toit. « Avec ça, j’avais un réseau au top, aussi bien pour le mobile que pour internet », confie l’habitant de Pierre-la-Treiche.
Mais un mois plus tard, il reçoit de l’organisme une deuxième missive. Cette fois-ci, il donne suite. Rendez-vous est pris dès le lendemain avec l’agence des fréquences (ANFR), organisme public qui a notamment parmi ses missions le contrôle de l’utilisation des fréquences radioélectriques et le traitement des plaintes des brouillages. « Les agents arrivent, ils sont deux, me demandent si j’ai un amplificateur réseau, je leur dis oui », expliquent-ils. « C’est totalement illégal », lui auraient rétorqué les agents, qui lui somment de faire démonter son installation. « Pour moi, c’était hors de question, car c’était le seul moyen d’avoir des réseaux corrects là ou j’habite. »
Alors, l’habitant de Pierre-la-Treiche coopère, déconnecte son installation. « L’utilisation de l’amplificateur de cet habitant perturbait le réseau de l’opérateur qui nous avait contactés, et l’empêchait d’assurer la distribution vers ses abonnés », détaille l’ANFR. Depuis, Martial Claudel n’a presque plus de réseau. Mais, évidemment, il n’a pas tenté de rebrancher son amplificateur. Pour retrouver du réseau sans se mettre hors la loi, l’habitant de Pierre-la-Treiche n’a donc plus qu’à attendre que la fibre optique ne fasse son apparition dans sa contrée…
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Source : https://www.estrepublicain.fr/social/2019/12/18/sans-reseau-il-installe-un-amplificateur-illegal
L’agence nationale des fréquences intervient
Sauf que, début novembre, il reçoit un premier courrier de l’ANFR, qui indique que « des investigations concernant une perturbation de fréquences ont été signalées, et que [ses] installations pourraient éventuellement en être la cause ». Il n’y prête guère attention, car l’ANFR, il n’en a « jamais entendu parler, comme bon nombre de Français ». L’habitant du Toulois pense en fait qu’il s’agit d’une « pub, rien de plus ».Mais un mois plus tard, il reçoit de l’organisme une deuxième missive. Cette fois-ci, il donne suite. Rendez-vous est pris dès le lendemain avec l’agence des fréquences (ANFR), organisme public qui a notamment parmi ses missions le contrôle de l’utilisation des fréquences radioélectriques et le traitement des plaintes des brouillages. « Les agents arrivent, ils sont deux, me demandent si j’ai un amplificateur réseau, je leur dis oui », expliquent-ils. « C’est totalement illégal », lui auraient rétorqué les agents, qui lui somment de faire démonter son installation. « Pour moi, c’était hors de question, car c’était le seul moyen d’avoir des réseaux corrects là ou j’habite. »
Six mois de prison et 30000 euros d’amende
Alors, les agents brandissent des articles de lois relatifs aux infractions aux brouillages radioélectriques. Contactée, l’ANFR nous a expliqué que « si les premières amendes à l’encontre de l’usager d’un tel amplificateur sont de l’ordre de quelques centaines d’euros, des peines de prison de 6 mois et des amendes de 30000 euros peuvent être prononcées contre quelqu’un qui maintiendrait ce réseau indépendant ».Alors, l’habitant de Pierre-la-Treiche coopère, déconnecte son installation. « L’utilisation de l’amplificateur de cet habitant perturbait le réseau de l’opérateur qui nous avait contactés, et l’empêchait d’assurer la distribution vers ses abonnés », détaille l’ANFR. Depuis, Martial Claudel n’a presque plus de réseau. Mais, évidemment, il n’a pas tenté de rebrancher son amplificateur. Pour retrouver du réseau sans se mettre hors la loi, l’habitant de Pierre-la-Treiche n’a donc plus qu’à attendre que la fibre optique ne fasse son apparition dans sa contrée…
Une couverture à près de 100 %
L’Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques) délivre régulièrement des informations sur la couverture en Meurthe-et-Moselle, par opérateur.
Une couverture mobile à près de 100 %
Les quatre opérateurs présentent une couverture mobile de la population départementale qui va de 93 % pour Free, à 99,1 % pour SFR et Bouygues, en passant par 99 % pour Orange.Moins de 4G pour Orange
La couverture en 4G du département va de 83 % de la population couverte pour Orange, à 88 % pour Free et Bouygues. Mais ces derniers sont bien moins présents dans les zones rurales, ce qui explique ces données. Orange dispose ainsi de 304 sites contre 160 pour Free, par exemple.Source : https://www.estrepublicain.fr/social/2019/12/18/sans-reseau-il-installe-un-amplificateur-illegal