Une délégation de riverains d'antennes-relais et le représentant de Robin des toits ont été reçus hier en mairie.
Même si toutes les études scientifiques ne s'accordent pas, certains habitants l'assurent : vivre dans le voisinage immédiat d'antennes-relais de téléphonie mobile ne serait pas neutre pour la santé, en particulier sur Tours-Nord. « Mon épouse et moi-même, on doit très mal depuis plusieurs années. Et des voisins se plaignent d'acouphènes », assure Claude Voland, qui réside dans le lotissement des Douets, à une centaine de mètres d'un pylône supportant des antennes, avenue du Danemark.
" Pas de pouvoir coercitif "
Du côté de la place Coty, Pierre Morin, dont le logement est positionné à une soixantaine de mètres d'une antenne, confirme : « J'ai des migraines et acouphènes depuis que je me suis installé dans cet appartement. » Annick Zolla est sur la même longueur d'ondes. Cette habitante du dernier étage d'un immeuble coiffé d'un relais de téléphonie mobile, rue Benjamin-Franklin, dit en souffrir au quotidien. « Je dors très mal, avec un sommeil agité, et j'ai parfois des maux de tête », détaille-t-elle, en précisant que ces symptômes disparaissent quand n'est pas chez elle.
Dans ces deux derniers logements (place Coty et rue Franklin), les mesures réalisées avec une sonde isotropique, il y a quelques semaines, par Emmanuel Denis, délégué départemental de l'association Robin des toits (NR du 6 mars), ont relevé des niveaux de champs électromagnétiques jugés élevés (de 2 à 3,5 V/m), très loin du seuil d'innocuité (0,6 V/m) que préconise cette association nationale pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil.
Les trois riverains et le représentant de Robin des toits ont été reçus, hier après-midi, par Monique Maupuy, maire-adjoint chargé des nouvelles technologies. Une rencontre qui, selon Emmanuel Denis, a permis de faire bouger les lignes. La Ville devrait ainsi faire réaliser de nouvelles mesures sur les sites identifiés comme étant des « points noirs ». Si les valeurs obtenues sont trop importantes, elle demandera alors aux opérateurs de modifier leurs installations. « Mais nous n'avons pas de pouvoir coercitif vis-à-vis d'eux, tempère Monique Maupuy. On essaie d'y arriver par le dialogue. »
Et l'élue de rappeler que la municipalité a toujours appliqué le principe de précaution pour l'installation de nouvelles antennes : « On décortique chaque projet – notamment ceux du nouvel arrivant Free Mobile, ndlr – et on fait en sorte que les gens soient le moins exposés possible. » Une ligne de conduite que Robin des toits espère bien voir appliquer à la lettre…
Johan Guillermin
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Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2012/03/22/Antennes-relais-ces-ondes-qui-troublent-le-quotidien
" Pas de pouvoir coercitif "
Du côté de la place Coty, Pierre Morin, dont le logement est positionné à une soixantaine de mètres d'une antenne, confirme : « J'ai des migraines et acouphènes depuis que je me suis installé dans cet appartement. » Annick Zolla est sur la même longueur d'ondes. Cette habitante du dernier étage d'un immeuble coiffé d'un relais de téléphonie mobile, rue Benjamin-Franklin, dit en souffrir au quotidien. « Je dors très mal, avec un sommeil agité, et j'ai parfois des maux de tête », détaille-t-elle, en précisant que ces symptômes disparaissent quand n'est pas chez elle.
Dans ces deux derniers logements (place Coty et rue Franklin), les mesures réalisées avec une sonde isotropique, il y a quelques semaines, par Emmanuel Denis, délégué départemental de l'association Robin des toits (NR du 6 mars), ont relevé des niveaux de champs électromagnétiques jugés élevés (de 2 à 3,5 V/m), très loin du seuil d'innocuité (0,6 V/m) que préconise cette association nationale pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil.
Les trois riverains et le représentant de Robin des toits ont été reçus, hier après-midi, par Monique Maupuy, maire-adjoint chargé des nouvelles technologies. Une rencontre qui, selon Emmanuel Denis, a permis de faire bouger les lignes. La Ville devrait ainsi faire réaliser de nouvelles mesures sur les sites identifiés comme étant des « points noirs ». Si les valeurs obtenues sont trop importantes, elle demandera alors aux opérateurs de modifier leurs installations. « Mais nous n'avons pas de pouvoir coercitif vis-à-vis d'eux, tempère Monique Maupuy. On essaie d'y arriver par le dialogue. »
Et l'élue de rappeler que la municipalité a toujours appliqué le principe de précaution pour l'installation de nouvelles antennes : « On décortique chaque projet – notamment ceux du nouvel arrivant Free Mobile, ndlr – et on fait en sorte que les gens soient le moins exposés possible. » Une ligne de conduite que Robin des toits espère bien voir appliquer à la lettre…
Johan Guillermin
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Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2012/03/22/Antennes-relais-ces-ondes-qui-troublent-le-quotidien