Guillaume Bonnefont
200 pétitionnaires
Signé Monique Lorenté (photo), membre de l’association Robin des Toits, ce courrier adressé à Hélène Mandroux, le 16 mai dernier, est pour l’instant resté sans réponse. Mais sa signataire, ex-institutrice habitant le quartier de Figuerolles, a déjà d’autres cibles : "Je vais interpeller l’Agglo et le rectorat sur la Wifi dans les médiathèques, en particulier à Émile-Zola", annonce cette jeune retraitée qui cherche à monter un collectif montpelliérain (1).La Wifi n’est que la dernière expression de ces ondes électromagnétiques de plus en plus présentes (télévision, micro-ondes, ordinateurs, portables) et redoutées.
Depuis une quinzaine d’années, de l’Organisation mondiale de la santé à l’Union européenne, en passant par le Grenelle français des ondes, les études se sont multipliées. Certaines évoquent des risques de troubles neurologiques, de cancers, de fausses couches, d’autres les réfutent. Seul consensus : la fragilité particulière des enfants exposés.
C’est pourquoi des parents manifestaient ce vendredi 20 contre les antennes-relais implantées sur le château de Teyran, à moins de 50 mètres des écoles. Forts de 200 pétitionnaires, ils demandent une évaluation indépendante du rayonnement et un éventuel déplacement des antennes. Pas si facile. Près de Perpignan, 25 riverains d’une antenne-relais ont introduit une procédure pour "trouble de voisinage" en janvier 2010. L’affire relève aujourd’hui de la cour de Montpellier. Idem à Béziers où la voisine d’une antenne invoque le principe de précaution devant le tribunal administratif depuis février dernier. "Ce n’est pas simple, mais des antennes ont été déplacées à Paris, Créteil et Angers", met en exergue Raphaële Hiault Spitzer, l’avocate en charge des deux affaires.
Mais la plainte la plus importante, c’est celle déposée par Robin des Toits le 23 mars auprès du tribunal de grande instance de Montpellier. En cause : les réseaux Wimax, sorte de super Wifi pour l’Internet à haut débit, que sont en train d’installer le Département (Num’hér@ult) et la Région. "On ignore encore si cette plainte sera retenue par le procureur, explique la Gardoise Nathalie Ouzoulias, présidente nationale de Robin des Toits. Mais à Alès, où nous avons introduit la même procédure, le procu reur a manifesté son intérêt en demandant un complément d’information". Reste que, du côté des collectivités, on plaide l’absence de preuve de nocivité. Et la nécessité d’une couverture numérique de toute la région.
Olivier Rioux
(1) Contact : 04 67 04 06 05
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Source : http://www.lagazettedemontpellier.fr/dossiers-gazette/article-4994/robin-toits-justicier-anti-antennes