Les noms d'oiseaux volent bas, ces jours-ci, avenue de Ségur, au ministère de la Santé.
Il y a de la friture sur la ligne du Grenelle des ondes, organisé par Fillon pour tenter de rapprocher les points de vue des associations anti-antennes-relais et des opérateurs. L'ambiance est limite « je te casse la gueule », glisse un élu.
Etienne Cendrier, porte-parole de Robin des toits, a été sommé, la semaine dernière, par Bouygues de présenter des excuses. Il avait dénoncé la « collusion » entre les opérateurs et les autorités sanitaires dans l'édification des normes de téléphonie mobile. Le président du Grenelle, Jean-François Girard, ancien directeur général de la Santé, a dû s'interposer. Il s'y est résolu une dizaine de fois depuis le 23 avril, début des festivités. Les opérateurs ne sont pas en reste : ils ont répliqué par deux feuillets anonymes, placés à l'entrée de la salle, qui contestent le caractère scientifique du rapport sur lequel s'appuie l'association pour dénoncer la nocivité des antennes. Ambiance.
C'est peu dire qu'opérateurs et associations ne sont pas sur la même ligne. Les premiers sont soumis, sous peine d'amende, à l'obligation de couvrir peu à peu l'ensemble du territoire national. Mais, par trois fois depuis février, la justice a les a obligés à démonter leur antennes ou à renoncer à leur installation à cause de plaintes d'associations. C'est ce qui s'appelle être pris entre deux feux...
Pleine lune
Côté associations, le Premier ministre a, d'entrée, suscité leur méfiance en envoyant à Roselyne Bachelot une lettre de mission qui concluait le conclave avant qu'il ait commencé : « L'hypothèse d'un risque sanitaire pour les populations vivant à proximité des antennes-relais de téléphonie mobile ne peut être retenue ». Cela a crée de mauvaises ondes dans le cénacle convoqué Avenue de Ségur.
Le gouvernement ne tient pas à ce que la sauterie s'éternise.
Elle devrait s'achever à la date prévue, le 25 mai. Tant pis pour l'analyse épidémiologique de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) sur l'éventuelle nocivité des antennes, qui ne sera prête qu'en septembre.
Jena François Girard a été prié de tenir les délais. Ila envoyé, le 18 mai au soir, ses préconclusions, qui devaient être débattues en plénière le 20. Ses recommandations se résument à souhaiter - on ne saurait être plus précis - un « certain nombre d'améliorations » sur les portable sutilisés par les enfants et « une meilleure transparence » sur les antennes. « Il ne faut plus qu'elles soient installées nuitamment », explique-t-il.
Robin des toits est furieux et, avant même la fin des travaux, annonce son retour devant les tribunaux. Ce qui inquiète un proche de Bachelot : « la justice se satisfera-t-elle de nos conclusions ? »
---
Voir également :
- LA QUESTION DES ANTENNES RELAIS - "Fillon connaît manifestement mal son sujet" - Nouvel Obs.com - 05/03/2009
- Antennes-relais et Justice : jamais deux sans trois ! - 06/03/2009
- Villes pilotes à 0,6V/m : poursuivons le mouvement - 11/05/2009
Il y a de la friture sur la ligne du Grenelle des ondes, organisé par Fillon pour tenter de rapprocher les points de vue des associations anti-antennes-relais et des opérateurs. L'ambiance est limite « je te casse la gueule », glisse un élu.
Etienne Cendrier, porte-parole de Robin des toits, a été sommé, la semaine dernière, par Bouygues de présenter des excuses. Il avait dénoncé la « collusion » entre les opérateurs et les autorités sanitaires dans l'édification des normes de téléphonie mobile. Le président du Grenelle, Jean-François Girard, ancien directeur général de la Santé, a dû s'interposer. Il s'y est résolu une dizaine de fois depuis le 23 avril, début des festivités. Les opérateurs ne sont pas en reste : ils ont répliqué par deux feuillets anonymes, placés à l'entrée de la salle, qui contestent le caractère scientifique du rapport sur lequel s'appuie l'association pour dénoncer la nocivité des antennes. Ambiance.
C'est peu dire qu'opérateurs et associations ne sont pas sur la même ligne. Les premiers sont soumis, sous peine d'amende, à l'obligation de couvrir peu à peu l'ensemble du territoire national. Mais, par trois fois depuis février, la justice a les a obligés à démonter leur antennes ou à renoncer à leur installation à cause de plaintes d'associations. C'est ce qui s'appelle être pris entre deux feux...
Pleine lune
Côté associations, le Premier ministre a, d'entrée, suscité leur méfiance en envoyant à Roselyne Bachelot une lettre de mission qui concluait le conclave avant qu'il ait commencé : « L'hypothèse d'un risque sanitaire pour les populations vivant à proximité des antennes-relais de téléphonie mobile ne peut être retenue ». Cela a crée de mauvaises ondes dans le cénacle convoqué Avenue de Ségur.
Le gouvernement ne tient pas à ce que la sauterie s'éternise.
Elle devrait s'achever à la date prévue, le 25 mai. Tant pis pour l'analyse épidémiologique de l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) sur l'éventuelle nocivité des antennes, qui ne sera prête qu'en septembre.
Jena François Girard a été prié de tenir les délais. Ila envoyé, le 18 mai au soir, ses préconclusions, qui devaient être débattues en plénière le 20. Ses recommandations se résument à souhaiter - on ne saurait être plus précis - un « certain nombre d'améliorations » sur les portable sutilisés par les enfants et « une meilleure transparence » sur les antennes. « Il ne faut plus qu'elles soient installées nuitamment », explique-t-il.
Robin des toits est furieux et, avant même la fin des travaux, annonce son retour devant les tribunaux. Ce qui inquiète un proche de Bachelot : « la justice se satisfera-t-elle de nos conclusions ? »
---
Voir également :
- LA QUESTION DES ANTENNES RELAIS - "Fillon connaît manifestement mal son sujet" - Nouvel Obs.com - 05/03/2009
- Antennes-relais et Justice : jamais deux sans trois ! - 06/03/2009
- Villes pilotes à 0,6V/m : poursuivons le mouvement - 11/05/2009