SANTE - Mal connue, la question des «EHS» fera l'objet d'un travail séparé à partir de l'an prochain...
Dans un avis publié ce mardi, l’Agence nationale sanitaire affirme que l’exposition aux ondes électromagnétiques peut provoquer des modifications biologiques sur le corps sans reconnaître «d'effet avéré» sur la santé. Mal définie, mal reconnue, la question des électro-hypersensibles qui n’est toujours pas tranchée officiellement «fera quant à elle l'objet d'une expertise spécifique qui démarrera dès la fin de cette année», a annoncé l'agence sanitaire.
«L'Anses doit se saisir de ce sujet à part en 2014», détaille Janine Le Calvez, présidente de l'association Priartem. L'agence a lancé au mois de juillet un appel à projets de recherche spécifiques, des recherches qui, enrichies d'un rapport d'expertise, devront l'amener à identifier le problème et faire des recommandations. «Déjà, on ne nous répond plus qu'il faut les rediriger vers les hôpitaux psychiatriques», sourit la présidente qui salue «un bon signal». «Mais si tout est traité comme le rapport d'aujourd'hui, concluant qu'il n'y a pas assez de recherches, on risque de ramer», redoute-t-elle, surprise de la séparation qu'a fait l'Anses entre «effets biologiques» et «effets sanitaires» des ondes.
«Calendes grecques»
Sophie Pelletier, responsable du Collectif des électrosensibles de France, reconnaît elle aussi «une vraie crédibilisation du sujet au niveau scientifique». Mais elle espère que des décisions seront prises avant les résultats des recherches, attendus d'ici deux à trois ans.«Cela ne doit pas remettre encore aux calendes grecques la prise en charge des gens concernés. Quand il y a un incendie, on n'attend pas de faire passer l'expert pour appeler les pompiers», s'exaspère-t-elle.
Les personnes électro hyper sensibles «sont fortement gênées par les micro-ondes (hyperfréquences) pulsées en extrêmement basses fréquences (ELF) de type téléphonie mobile (téléphone portable, antennes-relais, Wifi, sans fil DECT, Bluetooth...)», explique sur son site l’association Robin des toits. Vertiges, maux de tête, troubles de la mémoire, de la concentration, du sommeil, picotements, brûlures… les symptômes peuvent être divers.
«Allergie aux ondes»
«C'est un peu comme développer une allergie aux ondes. Plus vous êtes exposé, plus votre corps accumule jusqu'à ne plus pouvoir faire face», explique Sophie Pelletier qui souligne que de graves problèmes cardiaques ou des troubles de la mémoire peuvent être déclenchés. «Dans certains cas, cela peut être très brutal. En l'espace d'une semaine, votre vie peut devenir un enfer. C'est ce qui m'est arrivé», témoigne-t-elle.
L’EHS est une pathologie reconnue par l'Organisme mondial de la santé qui concernerait, selon Sophie Pelletier, 5 à 8% de la population au bas mots. La Suède reconnaît l’électro-sensibilité comme un handicap, et l’Angleterre la classe au rang des maladies. Et pour la France, rendez-vous aux calendes grecques?
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Source : http://www.20minutes.fr/societe/1236819-20131015-rapport-ondes-evoque-electro-hypersensibles
Dans un avis publié ce mardi, l’Agence nationale sanitaire affirme que l’exposition aux ondes électromagnétiques peut provoquer des modifications biologiques sur le corps sans reconnaître «d'effet avéré» sur la santé. Mal définie, mal reconnue, la question des électro-hypersensibles qui n’est toujours pas tranchée officiellement «fera quant à elle l'objet d'une expertise spécifique qui démarrera dès la fin de cette année», a annoncé l'agence sanitaire.
«L'Anses doit se saisir de ce sujet à part en 2014», détaille Janine Le Calvez, présidente de l'association Priartem. L'agence a lancé au mois de juillet un appel à projets de recherche spécifiques, des recherches qui, enrichies d'un rapport d'expertise, devront l'amener à identifier le problème et faire des recommandations. «Déjà, on ne nous répond plus qu'il faut les rediriger vers les hôpitaux psychiatriques», sourit la présidente qui salue «un bon signal». «Mais si tout est traité comme le rapport d'aujourd'hui, concluant qu'il n'y a pas assez de recherches, on risque de ramer», redoute-t-elle, surprise de la séparation qu'a fait l'Anses entre «effets biologiques» et «effets sanitaires» des ondes.
«Calendes grecques»
Sophie Pelletier, responsable du Collectif des électrosensibles de France, reconnaît elle aussi «une vraie crédibilisation du sujet au niveau scientifique». Mais elle espère que des décisions seront prises avant les résultats des recherches, attendus d'ici deux à trois ans.«Cela ne doit pas remettre encore aux calendes grecques la prise en charge des gens concernés. Quand il y a un incendie, on n'attend pas de faire passer l'expert pour appeler les pompiers», s'exaspère-t-elle.
Les personnes électro hyper sensibles «sont fortement gênées par les micro-ondes (hyperfréquences) pulsées en extrêmement basses fréquences (ELF) de type téléphonie mobile (téléphone portable, antennes-relais, Wifi, sans fil DECT, Bluetooth...)», explique sur son site l’association Robin des toits. Vertiges, maux de tête, troubles de la mémoire, de la concentration, du sommeil, picotements, brûlures… les symptômes peuvent être divers.
«Allergie aux ondes»
«C'est un peu comme développer une allergie aux ondes. Plus vous êtes exposé, plus votre corps accumule jusqu'à ne plus pouvoir faire face», explique Sophie Pelletier qui souligne que de graves problèmes cardiaques ou des troubles de la mémoire peuvent être déclenchés. «Dans certains cas, cela peut être très brutal. En l'espace d'une semaine, votre vie peut devenir un enfer. C'est ce qui m'est arrivé», témoigne-t-elle.
L’EHS est une pathologie reconnue par l'Organisme mondial de la santé qui concernerait, selon Sophie Pelletier, 5 à 8% de la population au bas mots. La Suède reconnaît l’électro-sensibilité comme un handicap, et l’Angleterre la classe au rang des maladies. Et pour la France, rendez-vous aux calendes grecques?
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Source : http://www.20minutes.fr/societe/1236819-20131015-rapport-ondes-evoque-electro-hypersensibles