Électrosensibilité. Ye Van, 45 ans, commerçant à Pélussin, a choisi de témoigner en faveur des dix pour cent de personnes comme lui qui souffrent de l’électrosensibilité.
Ye Van, électrosensible, a fait l’acquisition de détecteurs de champs électromagnétique pour se protéger. Photo Vincent Chavagneux
Depuis combien de temps êtes-vous électrosensible ?
Cela fait dix ans. À l’époque, j’étais commerçant à Thiers (63). Je me suis rendu compte que j’étais tout le temps malade : maux de tête, sensations de brûlures et coups de fatigue. Cela a évolué vers des céphalées 24h/24, puis vint s’ajouter des maux de ventre.
« J’étais catalogué comme étant migraineux et stressé »
Qu’avez-vous fait à ce moment-là ?
Ma santé se dégradant, j’ai donc pris rendez-vous avec mon médecin qui m’a prescrit des examens : prises de sang, IRM, scanners. À l’issue le diagnostic prononcé : « vous n’avez rien ». À l’époque la médecine conventionnelle n’avait pas connaissance de cette maladie. Les médecins rencontrés me posaient comme diagnostic peut être une maladie rare du type myasthénie ou encore des problèmes d’ordre psychologique. J’étais devenu un Cobaye. Les examens se poursuivaient et ma vie devenait un calvaire. Les symptômes évoluaient : céphalées, perte de mémoire à court terme, difficulté à faire des opérations, fébrilité.
J’étais catalogué comme étant migraineux et stressé. On m’a alors prescrit des antidépresseurs…
Et puis, quel a été le changement ?
Au bout d’un an et demi d’examens infructueux, j’ai décidé d’entreprendre mes propres investigations, persuadé d’avoir une maladie incurable.
C’est donc grâce à des forums de discussion sur internet et malgré mes maux de tête persistant que je me suis rendu compte qu’un grand nombre de personnes partageaient comme moi ces mêmes symptômes. Et cela porte un nom : l’électrosensibilité.
J’ai appris que cela se caractérise par une hypersensibilité aux radiofréquences et aux champs électromagnétiques causés par les portables, les micro-ondes, les relais téléphoniques, box téléphonique wifi, système blue too qui envahissent de plus en plus nos espaces de vie et de travail.
Depuis, comment faites-vous alors ?
Afin de vivre le plus normalement possible et de préserver ma santé, je me protège. Ma box, mon ordinateur sont enveloppés dans un tissu anti-onde et reliés à la terre. Les fonctions wifi sont coupées et je n’ai pas de four micro-ondes à la maison. Je dors sur un drap spécial relié à la terre, me protégeant des champs électro magnétiques. Et j’ai offert à mon voisin de palier un téléphone à réduction d’ondes pulsées. Surfer sur le Web, jouer avec des consoles tablettes et utiliser son portable, ce n’est pas possible.
Vous avez dû aussi faire des choix ?
Oui, je suis commerçant et j’ai privilégié ma santé au détriment de ma carrière. J’ai dû refuser à plusieurs reprises des promotions professionnelles qui m’auraient conduit à gérer des magasins en ville, m’exposant de ce fait encore davantage et mettant en danger ma santé. C’est aussi pourquoi je m’interdis, sauf nécessité, à me rendre dans les centres-villes et centres grands commerciaux.
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Source : http://www.leprogres.fr/loire/2015/11/16/les-examens-se-poursuivaient-et-ma-vie-devenait-un-calvaire?__scoop_post=a1449540-8d98-11e5-8895-00221934899c&__scoop_topic=4208181#__scoop_post=a1449540-8d98-11e5-8895-00221934899c&__scoop_topic=4208181
Cela fait dix ans. À l’époque, j’étais commerçant à Thiers (63). Je me suis rendu compte que j’étais tout le temps malade : maux de tête, sensations de brûlures et coups de fatigue. Cela a évolué vers des céphalées 24h/24, puis vint s’ajouter des maux de ventre.
« J’étais catalogué comme étant migraineux et stressé »
Qu’avez-vous fait à ce moment-là ?
Ma santé se dégradant, j’ai donc pris rendez-vous avec mon médecin qui m’a prescrit des examens : prises de sang, IRM, scanners. À l’issue le diagnostic prononcé : « vous n’avez rien ». À l’époque la médecine conventionnelle n’avait pas connaissance de cette maladie. Les médecins rencontrés me posaient comme diagnostic peut être une maladie rare du type myasthénie ou encore des problèmes d’ordre psychologique. J’étais devenu un Cobaye. Les examens se poursuivaient et ma vie devenait un calvaire. Les symptômes évoluaient : céphalées, perte de mémoire à court terme, difficulté à faire des opérations, fébrilité.
J’étais catalogué comme étant migraineux et stressé. On m’a alors prescrit des antidépresseurs…
Et puis, quel a été le changement ?
Au bout d’un an et demi d’examens infructueux, j’ai décidé d’entreprendre mes propres investigations, persuadé d’avoir une maladie incurable.
C’est donc grâce à des forums de discussion sur internet et malgré mes maux de tête persistant que je me suis rendu compte qu’un grand nombre de personnes partageaient comme moi ces mêmes symptômes. Et cela porte un nom : l’électrosensibilité.
J’ai appris que cela se caractérise par une hypersensibilité aux radiofréquences et aux champs électromagnétiques causés par les portables, les micro-ondes, les relais téléphoniques, box téléphonique wifi, système blue too qui envahissent de plus en plus nos espaces de vie et de travail.
Depuis, comment faites-vous alors ?
Afin de vivre le plus normalement possible et de préserver ma santé, je me protège. Ma box, mon ordinateur sont enveloppés dans un tissu anti-onde et reliés à la terre. Les fonctions wifi sont coupées et je n’ai pas de four micro-ondes à la maison. Je dors sur un drap spécial relié à la terre, me protégeant des champs électro magnétiques. Et j’ai offert à mon voisin de palier un téléphone à réduction d’ondes pulsées. Surfer sur le Web, jouer avec des consoles tablettes et utiliser son portable, ce n’est pas possible.
Vous avez dû aussi faire des choix ?
Oui, je suis commerçant et j’ai privilégié ma santé au détriment de ma carrière. J’ai dû refuser à plusieurs reprises des promotions professionnelles qui m’auraient conduit à gérer des magasins en ville, m’exposant de ce fait encore davantage et mettant en danger ma santé. C’est aussi pourquoi je m’interdis, sauf nécessité, à me rendre dans les centres-villes et centres grands commerciaux.
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Source : http://www.leprogres.fr/loire/2015/11/16/les-examens-se-poursuivaient-et-ma-vie-devenait-un-calvaire?__scoop_post=a1449540-8d98-11e5-8895-00221934899c&__scoop_topic=4208181#__scoop_post=a1449540-8d98-11e5-8895-00221934899c&__scoop_topic=4208181