Certaines personnes sont hypersensibles aux ondes électromagnétiques issues des appareils électriques sans fil © AFP FREDERIC J. BROWN
La justice a accordé pour la première fois une allocation "adulte handicapé" à une femme souffrant d'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques et obligée de vivre recluse pour y échapper
La justice a reconnu pour la première fois en France l'existence d'un handicap grave dû à l'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques.
Un récent jugement transmis par l'association Robin des Toits - qui milite pour une meilleure sécurité des appareils sans fil - reconnait après expertise médicale que le syndrome d'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques est bien réel et que "la description des signes cliniques est irréfutable".
Dans ce jugement, il est estimé que la déficience fonctionnelle de la plaignante est de 85%, ce qui l'empêche de travailler normalement.
La justice lui accorde en conséquences le droit à une allocation pour adulte handicapé pour trois ans, éventuellement renouvelable, sous forme d'aide technique et d'aménagement de son logement.
"Cette reconnaissance par la justice est une grande première en France", a déclaré par téléphone Etienne Cendrier, porte-parole de Robin des Toits.
Obligée de vivre recluse
Marine Richard, 39 ans, avait déposé un recours en avril 2014 contre une décision de la Commission des droits et de l'autonomie des personnes en situation de handicap de l'Ariège. Cette ancienne journaliste y vit recluse dans les montagnes en raison de ses troubles qui durent depuis 2010.
L'hypersensibilité aux ondes magnétiques n'est pas reconnue officiellement en France comme une maladie et fait l'objet de controverses entre experts.
Elle se traduit par des maux de tête, picotements, troubles du sommeil, des symptômes divers, transitoires et communs à de nombreuses autres affections.
Ceux qui se déclarent "hypersensibles" citent souvent les antennes-relais, les portables, les téléphones sans fil ou le wifi comme causes directes de leurs maux.
Pour la première fois, un homme souffrant d'électrosensibilité s'était vu accorder une aide financière en 2014 pour sa pathologie par la Maison départementale des personnes handicapées de l'Essonne. Mais il s'agissait d'un accord à l'amiable avec cette administration spécialisée.
Le premier pas d'une longue route
Mais, estime Etienne Cendrier, "il s'agit d'un grand pas en avant pour la reconnaissance de ce syndrome d'électro-hypersensibilité; la Justice - comme souvent - est en avance sur les politiques."
Il espère que le jugement de Toulouse fasse jurisprudence. "Souvent la justice est plus humaine que les politiques qui protègent les industriels", a-t-il estimé.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a reconnu en 2005 que l'électrosensibilité était "caractérisée par divers symptômes non spécifiques qui diffèrent d'un individu à l'autre" mais qui "ont une réalité certaine et peuvent être de gravité très variable".
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Source : http://www.sudouest.fr/2015/08/25/l-electrosensibilite-officiellement-reconnue-comme-un-handicap-lourd-2105584-4696.php
La justice a reconnu pour la première fois en France l'existence d'un handicap grave dû à l'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques.
Un récent jugement transmis par l'association Robin des Toits - qui milite pour une meilleure sécurité des appareils sans fil - reconnait après expertise médicale que le syndrome d'hypersensibilité aux ondes électromagnétiques est bien réel et que "la description des signes cliniques est irréfutable".
Dans ce jugement, il est estimé que la déficience fonctionnelle de la plaignante est de 85%, ce qui l'empêche de travailler normalement.
La justice lui accorde en conséquences le droit à une allocation pour adulte handicapé pour trois ans, éventuellement renouvelable, sous forme d'aide technique et d'aménagement de son logement.
"Cette reconnaissance par la justice est une grande première en France", a déclaré par téléphone Etienne Cendrier, porte-parole de Robin des Toits.
Obligée de vivre recluse
Marine Richard, 39 ans, avait déposé un recours en avril 2014 contre une décision de la Commission des droits et de l'autonomie des personnes en situation de handicap de l'Ariège. Cette ancienne journaliste y vit recluse dans les montagnes en raison de ses troubles qui durent depuis 2010.
L'hypersensibilité aux ondes magnétiques n'est pas reconnue officiellement en France comme une maladie et fait l'objet de controverses entre experts.
Elle se traduit par des maux de tête, picotements, troubles du sommeil, des symptômes divers, transitoires et communs à de nombreuses autres affections.
Ceux qui se déclarent "hypersensibles" citent souvent les antennes-relais, les portables, les téléphones sans fil ou le wifi comme causes directes de leurs maux.
Pour la première fois, un homme souffrant d'électrosensibilité s'était vu accorder une aide financière en 2014 pour sa pathologie par la Maison départementale des personnes handicapées de l'Essonne. Mais il s'agissait d'un accord à l'amiable avec cette administration spécialisée.
Le premier pas d'une longue route
Mais, estime Etienne Cendrier, "il s'agit d'un grand pas en avant pour la reconnaissance de ce syndrome d'électro-hypersensibilité; la Justice - comme souvent - est en avance sur les politiques."
Il espère que le jugement de Toulouse fasse jurisprudence. "Souvent la justice est plus humaine que les politiques qui protègent les industriels", a-t-il estimé.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a reconnu en 2005 que l'électrosensibilité était "caractérisée par divers symptômes non spécifiques qui diffèrent d'un individu à l'autre" mais qui "ont une réalité certaine et peuvent être de gravité très variable".
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Source : http://www.sudouest.fr/2015/08/25/l-electrosensibilite-officiellement-reconnue-comme-un-handicap-lourd-2105584-4696.php