Le Centre international de recherche sur le cancer(CIRC), qui fait partie de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), doit tenir à Lyon, à partir du mardi 24 mai, une réunion d’experts consacrée au risque de cancer qui serait lié aux ondes de radiofréquences utilisées pour la téléphonie mobile et les technologies sans fil.
Prévue pour durer une semaine, cette rencontre est censée permettre aux scientifiques réunis par le
CIRC d’examiner les études disponibles, afin de déterminer si ces fréquences électromagnétiques doivent – ou non – être classées comme cancérogènes.
Mais elle suscite des protestations de la part de scientifiques qui dénoncent la non publication de données indispensables pour se prononcer.
L’annonce de cette réunion d’experts, présentée comme devant décider du caractère cancérigène
ou non des radiofréquences utilisées pour la téléphonie mobile et les technologies sans fil, a donc suscité une lettre ouverte de scientifiques, sous l’égide de l’Alliance internationale des fréquences électromagnétiques(Iemfa), à la fondation de laquelle a participé l’association française Priartém. Rendue publique le 20 mai, la lettre demande au directeur du CIRC de reporter la réunion prévue à Lyon.
Les signataires estiment « inapproprié », « non professionnel » et « irrévocablement préjudiciable à
la crédibilité du CIRC » de devoir se prononcer tant que les résultats complets de l’étude Interphone
n’auront pas été publiés. Ils soulignent que n’ont toujours pas été rendues publiques « les données
combinées des treize études nationales sur les risques de tumeurs du nerf acoustique, de la glande parotide et dans les zones du cerveau où le rayonnement de micro-ondes de la téléphonie mobile est absorbé [environ 20% du volume cérébral total], alors que les données sont rassemblées depuis 2004 ».
Enquêtes internationales
L’une des missions du CIRC est en effet de statuer sur la classification des substances selon qu’elles entraînent ou pas un risque démontré (à partir de données chez l’animal et chez l’homme) de
favoriser la survenue d’un cancer.
C’est dans cet esprit que le CIRC avait lancé, en 2000, l’étude Interphone, regroupant des enquêtes
menées en parallèle pendant quatre ou cinq ans dans treize pays : Allemagne, Australie, Canada,
Danemark, Finlande, France, Israël, Italie, Japon, Nouvelle-Zélande, Norvège, Royaume-Uni et Suède.
L’étude Interphone visait à déterminer si les ondes émises par les téléphones mobiles accroissent
le risque de cancer chez les utilisateurs.
Toutes les équipes devaient comparer des individus indemnes et des sujets porteurs de l’un des
quatre types de tumeurs potentiellement favorisés: deux cancers du cerveau (gliome et méningiome),
la tumeur bénigne du nerf acoustique et celle de la glande parotide.
Certaines études nationales ont montré une augmentation de la fréquence d’un certain type de
tumeurs, mais ce phénomène n’a pas été confirmé par les autres travaux publiés. Manquent également les résultats des études australienne, canadienne, finlandaise, italienne et néo-zélandaise.
Disponible sur Internet, la lettre ouverte met également en cause la transparence de la procédure,
qui donne aux représentants des opérateurs la possibilité d’intervenir dans les débats.
P. Be.
---
Source en PJ (deuxième article)
Prévue pour durer une semaine, cette rencontre est censée permettre aux scientifiques réunis par le
CIRC d’examiner les études disponibles, afin de déterminer si ces fréquences électromagnétiques doivent – ou non – être classées comme cancérogènes.
Mais elle suscite des protestations de la part de scientifiques qui dénoncent la non publication de données indispensables pour se prononcer.
L’annonce de cette réunion d’experts, présentée comme devant décider du caractère cancérigène
ou non des radiofréquences utilisées pour la téléphonie mobile et les technologies sans fil, a donc suscité une lettre ouverte de scientifiques, sous l’égide de l’Alliance internationale des fréquences électromagnétiques(Iemfa), à la fondation de laquelle a participé l’association française Priartém. Rendue publique le 20 mai, la lettre demande au directeur du CIRC de reporter la réunion prévue à Lyon.
Les signataires estiment « inapproprié », « non professionnel » et « irrévocablement préjudiciable à
la crédibilité du CIRC » de devoir se prononcer tant que les résultats complets de l’étude Interphone
n’auront pas été publiés. Ils soulignent que n’ont toujours pas été rendues publiques « les données
combinées des treize études nationales sur les risques de tumeurs du nerf acoustique, de la glande parotide et dans les zones du cerveau où le rayonnement de micro-ondes de la téléphonie mobile est absorbé [environ 20% du volume cérébral total], alors que les données sont rassemblées depuis 2004 ».
Enquêtes internationales
L’une des missions du CIRC est en effet de statuer sur la classification des substances selon qu’elles entraînent ou pas un risque démontré (à partir de données chez l’animal et chez l’homme) de
favoriser la survenue d’un cancer.
C’est dans cet esprit que le CIRC avait lancé, en 2000, l’étude Interphone, regroupant des enquêtes
menées en parallèle pendant quatre ou cinq ans dans treize pays : Allemagne, Australie, Canada,
Danemark, Finlande, France, Israël, Italie, Japon, Nouvelle-Zélande, Norvège, Royaume-Uni et Suède.
L’étude Interphone visait à déterminer si les ondes émises par les téléphones mobiles accroissent
le risque de cancer chez les utilisateurs.
Toutes les équipes devaient comparer des individus indemnes et des sujets porteurs de l’un des
quatre types de tumeurs potentiellement favorisés: deux cancers du cerveau (gliome et méningiome),
la tumeur bénigne du nerf acoustique et celle de la glande parotide.
Certaines études nationales ont montré une augmentation de la fréquence d’un certain type de
tumeurs, mais ce phénomène n’a pas été confirmé par les autres travaux publiés. Manquent également les résultats des études australienne, canadienne, finlandaise, italienne et néo-zélandaise.
Disponible sur Internet, la lettre ouverte met également en cause la transparence de la procédure,
qui donne aux représentants des opérateurs la possibilité d’intervenir dans les débats.
P. Be.
---
Source en PJ (deuxième article)