Sollicité par L'Express, Bernard Veyret se défend de tout manque d'impartialité: " Si l'Afsse m'a nommé en tant qu'expert pour mener certaines études, c'est qu'elle a estimé que je ne présentais aucun conflit d'intérêts. Je suis membre du comité scientifique d'un opérateur, c'est une situation courante pour de nombreux scientifiques, il faut bien que les opérateurs aient un avis scientifique direct sur les effets sanitaires de leurs produits, et cela constitue le meilleur moyen d'être au fait de l'évolution de l'industrie".
Le cas de Bernard Veyret n'est pas isolé. Le 22 mai 2011, alors qu'il s'apprêtait à présider le groupe d'experts en épidémiologie du CIRC à l'OMS, groupe chargé d'évaluer les effets des ondes électromagnétiques au regard de l'ensemble des études publiées, le professeur suédois Anders Ahlbom avait été démis de ses fonctions en raison d'un conflit d'intérêts révélé par les médias. Le professeur avait en effet fondé en 2010 la société de lobbying " Gunnar Ahlbom AB ", basée à Bruxelles et spécialisée dans le conseil auprès de l'industrie des télécommunications, notamment en matière de réglementation européenne. D'après Annie Sasco, de nombreux laboratoires et études dans ce domaine sont financés par l'industrie de la téléphonie mobile, à défaut de financements publics. "Je me bats pour une recherche totalement indépendante de l'industrie" déclare-elle, mais force est de constater qu'" en France, les chercheurs lanceurs d'alerte rencontrent des difficultés pour effectuer leurs travaux, ils sont peu protégés".
Justine Sagot
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Source : http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/antennes-relais-conflits-d-interets_1185523.html
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Voir également :
- Révélation par l'IGAS du manque d'indépendance de l'AFSSE - JT France 2 + i>Télé Juillet 2006
- 'Les "antennes relais", cimetière de la crédibilité des académies' - Agoravox - 24/02/2011