Un débat passionné avec en toile de fond, l'installation de la 4G. - (Photo archives NR)
Électrosensible depuis plus de dix ans, une Tourangelle vient de se voir reconnaître la qualité de travailleur handicapé. Témoignage.
Infographiste à Tours, Véronika vient de se voir reconnaître la qualité de travailleur handicapé par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) en raison de son électrosensibilité. « Une première en Indre-et-Loire et sans doute aussi en région Centre », insiste Emmanuel Denis, le délégué départemental de l'association Robin des toits.
Agée de 56 ans, cette Tourangelle a pu se prévaloir d'un certificat médical datant d'avril dernier et émanant d'un médecin nantais, spécialisé en pathologie professionnelle et environnementale.
Une vie sociale et professionnelle compromise
Le Dr Dominique Dupas y indique que Véronika « présente un tableau clinique tout à fait caractéristique d'une intolérance environnementale idiopathique aux champs électromagnétiques. » Il ajoute que cette affection, qui appartient au groupe des maladies médicalement inexpliquées, est très handicapante pour la vie sociale et professionnelle.
« Les patients atteints de cette affection présentent des difficultés d'accès ou de maintien dans l'emploi telles, qu'elles justifient à mon sens l'attribution de la qualité de travailleur handicapé », conclut le praticien.
Et de fait, cette patiente qui souffre de céphalées, d'asthénie, de perte de concentration et de mémoire, de sensation d'écrasement dans la tête, de vertiges, de sensations de brûlures, de nausées, de troubles du sommeil, n'est plus en mesure de continuer à travailler devant l'écran de son ordinateur.
Selon Véronika, la reconnaissance de travailleur handicapé constitue une avancée majeure. Elle déplore cependant que le plan personnalisé de compensation qui lui a été proposé lui refuse la carte d'invalidité, la Prestation de compensation du handicap, l'Allocation d'adulte handicapée et explique qu'elle a été amenée à intégrer il y a trois ans une coopérative d'emplois afin de tenter d'exercer son métier tout en tenant compte de son handicap.
Un témoignage qui, selon Emmanuel Denis, prend d'autant plus de valeur aujourd'hui « que l'Agence nationale de sécurité sanitaire vient de sortir sur le sujet un rapport mitigé dont les conclusions vont à l'encontre de celles de l'Organisation mondiale de la santé. »
Le délégué de Robin des toits insiste sur le fait que son association n'a jamais, depuis un an, autant été sollicitée par des personnes atteintes de cette pathologie et annonce la création, d'ici la fin de l'année, d'un collectif des électrosensibles de Touraine.
Contact : bambindestoits@yahoo.fr
la phrase
" Le rapport de l'Anses est un rapport politique, tout juste bon à jeter aux poubelles de l'Histoire "
a estimé le Pr Belpomme. Directeur de l'Institut européen de recherche sur le cancer et l'environnement, il réagissait à la publication mi-octobre par l'Agence nationale de sécurité sanitaire du document d'actualisation de l'étude réalisée en 2009 sur l'éventuelle nocivité des radiofréquences. Cinq ans après, l'Agence ne préconise toujours pas un abaissement des seuils d'exposition actuels. Elle estime en outre qu'il est impossible de conclure que les effets biologiques observés sont générateurs d'effets sanitaires.
téléphonie
Vigilance accrue avec la 4G
Robin des toits s'insurge d'autant plus des conclusions du rapport publié par l'Anses « qu'il survient juste au moment où on déploie partout la 4G en France ». L'association va donc redoubler de vigilance. Elle se félicite par ailleurs qu'une charte de bonne conduite à laquelle ont souscrit élus, associations mais aussi opérateurs de téléphonie ait pu être signée sur Tours.
Philippe Samzun
---
Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2013/11/05/L-electrosensibilite-enfin-reconnue-comme-maladie-1675765
Infographiste à Tours, Véronika vient de se voir reconnaître la qualité de travailleur handicapé par la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) en raison de son électrosensibilité. « Une première en Indre-et-Loire et sans doute aussi en région Centre », insiste Emmanuel Denis, le délégué départemental de l'association Robin des toits.
Agée de 56 ans, cette Tourangelle a pu se prévaloir d'un certificat médical datant d'avril dernier et émanant d'un médecin nantais, spécialisé en pathologie professionnelle et environnementale.
Une vie sociale et professionnelle compromise
Le Dr Dominique Dupas y indique que Véronika « présente un tableau clinique tout à fait caractéristique d'une intolérance environnementale idiopathique aux champs électromagnétiques. » Il ajoute que cette affection, qui appartient au groupe des maladies médicalement inexpliquées, est très handicapante pour la vie sociale et professionnelle.
« Les patients atteints de cette affection présentent des difficultés d'accès ou de maintien dans l'emploi telles, qu'elles justifient à mon sens l'attribution de la qualité de travailleur handicapé », conclut le praticien.
Et de fait, cette patiente qui souffre de céphalées, d'asthénie, de perte de concentration et de mémoire, de sensation d'écrasement dans la tête, de vertiges, de sensations de brûlures, de nausées, de troubles du sommeil, n'est plus en mesure de continuer à travailler devant l'écran de son ordinateur.
Selon Véronika, la reconnaissance de travailleur handicapé constitue une avancée majeure. Elle déplore cependant que le plan personnalisé de compensation qui lui a été proposé lui refuse la carte d'invalidité, la Prestation de compensation du handicap, l'Allocation d'adulte handicapée et explique qu'elle a été amenée à intégrer il y a trois ans une coopérative d'emplois afin de tenter d'exercer son métier tout en tenant compte de son handicap.
Un témoignage qui, selon Emmanuel Denis, prend d'autant plus de valeur aujourd'hui « que l'Agence nationale de sécurité sanitaire vient de sortir sur le sujet un rapport mitigé dont les conclusions vont à l'encontre de celles de l'Organisation mondiale de la santé. »
Le délégué de Robin des toits insiste sur le fait que son association n'a jamais, depuis un an, autant été sollicitée par des personnes atteintes de cette pathologie et annonce la création, d'ici la fin de l'année, d'un collectif des électrosensibles de Touraine.
Contact : bambindestoits@yahoo.fr
la phrase
" Le rapport de l'Anses est un rapport politique, tout juste bon à jeter aux poubelles de l'Histoire "
a estimé le Pr Belpomme. Directeur de l'Institut européen de recherche sur le cancer et l'environnement, il réagissait à la publication mi-octobre par l'Agence nationale de sécurité sanitaire du document d'actualisation de l'étude réalisée en 2009 sur l'éventuelle nocivité des radiofréquences. Cinq ans après, l'Agence ne préconise toujours pas un abaissement des seuils d'exposition actuels. Elle estime en outre qu'il est impossible de conclure que les effets biologiques observés sont générateurs d'effets sanitaires.
téléphonie
Vigilance accrue avec la 4G
Robin des toits s'insurge d'autant plus des conclusions du rapport publié par l'Anses « qu'il survient juste au moment où on déploie partout la 4G en France ». L'association va donc redoubler de vigilance. Elle se félicite par ailleurs qu'une charte de bonne conduite à laquelle ont souscrit élus, associations mais aussi opérateurs de téléphonie ait pu être signée sur Tours.
Philippe Samzun
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Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/Indre-et-Loire/Actualite/Environnement/n/Contenus/Articles/2013/11/05/L-electrosensibilite-enfin-reconnue-comme-maladie-1675765