Une réunion à l'initiative de la coordination nationale des collectifs "Stop Antenne" s'est tenue ce vendredi en présence de la députée européenne écologiste Michèle Rivasi et du Pr Dominique Belpomme, cancérologue.
"Une vraie force de proposition". C'est ce que le lobby citoyen "Stop antenne" entend apporter sur la question, délicate et controversée, de l'impact des champs électromagnétiques sur la santé publique et des personnes électrohypersensibles (EHS). Dans son action, le collectif peut compter sur le soutien de Michèle Rivasi, députée européenne EELV, et du Pr Dominique Belpomme, cancérologue, tous deux engagés dans la lutte contre la pollution électromagnétique et présents à ses côtés ce vendredi à la mairie du 2ème arrondissement de Paris.
Création de "zones blanches"
Les associations, dont "Une terre pour les EHS" ou "Robins de toits", militent activement pour un abaissement des émissions des antennes-relais à 0.6 V (les puissances actuelles peuvent atteindre 100 fois ce chiffre). Elles souhaitent également la création de plus de "zones blanches", c'est-à-dire des zones "vierges" de toute onde (réseau téléphonique, wifi...). Un avis que partage la députée Michèle Rivasi. "Il est impératif d'offrir aux malades un espace de "ressource". A commencer par les hôpitaux! Si personnes les plus sévèrement atteintes ne peuvent pas tenir plus de 15 minutes dans les structures de soin, quelles solutions leur apporter?". De plus, les militants entendent rendre les pleins pouvoirs aux élus locaux sur l'installation d'antennes-relais dans leur commune. Enfin, le collectif aimerait faire reconnaître l'électrohypersensibilité comme un handicap.
Un projet de loi en préparation
Pour Michèle Rivasi, le temps est venu d'interpeler fermement le gouvernement sur ces trois points lors de la conférence environnementale prévue les 14 et 15 septembre prochain. "Il faut être plus dur. Les citoyens perdent des batailles sur tous les plans" a-t-elle martelé, dénonçant les pressions exercées par les industriels des grands groupes de Télécom. Une proposition de loi, porteuse de ces revendications, devrait être votée en janvier 2013. Deux députées EELV, Laure Abeille (Val-de-Marne) et Isabelle Attard (Calvados) en sont à l'origine.
Un début de reconnaissance du corps médical?
Selon le Pr Belpomme, avant d'être politique, le problème des champs électromagnétiques est médical. "Des milliers d'articles scientifiques mettent en évidence les effets néfastes des champs électromagnétiques sur la santé" assure-t-il. Mais force est de constater qu'un déni du corps médical persiste. Même si, pour le cancérologue, les choses bougent et qu'une prise de conscience commence à poindre: "30% des malades me sont adressés par des neurologues et des psychiatres, qui estiment que les symptômes ne relèvent pas de leurs compétences."
Le médecin se targue d'une grande expérience des malades qui se disent électrohypersensibles: "J'ai reçu en consultation des patients français, mais aussi en provenance du monde entier! 20% d'entre eux viennent des Etats-Unis, du Moyen Orient, de Chine, ou d'Allemagne... Je crois que cette expérience me donne une vraie légitimité sur cette question."
"Le pot de terre contre le pot de fer"
Mais bien qu'il comprenne la souffrance des malades, le médecin estime que certaines des revendications du collectif "visent trop haut". "Il faut des propositions crédibles. Mener un combat étapes par étape. Sinon, les revendications des malades resteront lettre morte. "La faute à l'implacable puissance des entreprises de Télécom. "Soyons réalistes. Un milliard de personnes sont en possession d'un téléphone portable. Notre système économique n'est pas au service des citoyens et de leur santé. C'est l'inverse."
Inutile pour les associations, aux yeux du spécialiste, de revendiquer en priorité une diminution drastique de la puissance d'émission des antennes. D'ailleurs, pour le Pr Dominique Belpomme, l'hypersensibilité aux ondes n'est pas uniquement due aux antennes-relais mais, dans 65% des cas, à un usage excessif des ordinateurs et des téléphones portables ou sans fil. Mieux vaut donc, selon lui, se focaliser sur d'autres points. "Il est important de faire pression sur les caisses de sécurité sociale pour qu'elles indemnisent les malades et leur accordent enfin le statut d'ALD (affection de longue durée)".
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Source : http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/hypersensibilite-aux-ondes-la-lutte-ardue-des-associations-de-malades_1158528.html?xtmc=antenne_relais_stop_antenne&xtcr=1
"Une vraie force de proposition". C'est ce que le lobby citoyen "Stop antenne" entend apporter sur la question, délicate et controversée, de l'impact des champs électromagnétiques sur la santé publique et des personnes électrohypersensibles (EHS). Dans son action, le collectif peut compter sur le soutien de Michèle Rivasi, députée européenne EELV, et du Pr Dominique Belpomme, cancérologue, tous deux engagés dans la lutte contre la pollution électromagnétique et présents à ses côtés ce vendredi à la mairie du 2ème arrondissement de Paris.
Création de "zones blanches"
Les associations, dont "Une terre pour les EHS" ou "Robins de toits", militent activement pour un abaissement des émissions des antennes-relais à 0.6 V (les puissances actuelles peuvent atteindre 100 fois ce chiffre). Elles souhaitent également la création de plus de "zones blanches", c'est-à-dire des zones "vierges" de toute onde (réseau téléphonique, wifi...). Un avis que partage la députée Michèle Rivasi. "Il est impératif d'offrir aux malades un espace de "ressource". A commencer par les hôpitaux! Si personnes les plus sévèrement atteintes ne peuvent pas tenir plus de 15 minutes dans les structures de soin, quelles solutions leur apporter?". De plus, les militants entendent rendre les pleins pouvoirs aux élus locaux sur l'installation d'antennes-relais dans leur commune. Enfin, le collectif aimerait faire reconnaître l'électrohypersensibilité comme un handicap.
Un projet de loi en préparation
Pour Michèle Rivasi, le temps est venu d'interpeler fermement le gouvernement sur ces trois points lors de la conférence environnementale prévue les 14 et 15 septembre prochain. "Il faut être plus dur. Les citoyens perdent des batailles sur tous les plans" a-t-elle martelé, dénonçant les pressions exercées par les industriels des grands groupes de Télécom. Une proposition de loi, porteuse de ces revendications, devrait être votée en janvier 2013. Deux députées EELV, Laure Abeille (Val-de-Marne) et Isabelle Attard (Calvados) en sont à l'origine.
Un début de reconnaissance du corps médical?
Selon le Pr Belpomme, avant d'être politique, le problème des champs électromagnétiques est médical. "Des milliers d'articles scientifiques mettent en évidence les effets néfastes des champs électromagnétiques sur la santé" assure-t-il. Mais force est de constater qu'un déni du corps médical persiste. Même si, pour le cancérologue, les choses bougent et qu'une prise de conscience commence à poindre: "30% des malades me sont adressés par des neurologues et des psychiatres, qui estiment que les symptômes ne relèvent pas de leurs compétences."
Le médecin se targue d'une grande expérience des malades qui se disent électrohypersensibles: "J'ai reçu en consultation des patients français, mais aussi en provenance du monde entier! 20% d'entre eux viennent des Etats-Unis, du Moyen Orient, de Chine, ou d'Allemagne... Je crois que cette expérience me donne une vraie légitimité sur cette question."
"Le pot de terre contre le pot de fer"
Mais bien qu'il comprenne la souffrance des malades, le médecin estime que certaines des revendications du collectif "visent trop haut". "Il faut des propositions crédibles. Mener un combat étapes par étape. Sinon, les revendications des malades resteront lettre morte. "La faute à l'implacable puissance des entreprises de Télécom. "Soyons réalistes. Un milliard de personnes sont en possession d'un téléphone portable. Notre système économique n'est pas au service des citoyens et de leur santé. C'est l'inverse."
Inutile pour les associations, aux yeux du spécialiste, de revendiquer en priorité une diminution drastique de la puissance d'émission des antennes. D'ailleurs, pour le Pr Dominique Belpomme, l'hypersensibilité aux ondes n'est pas uniquement due aux antennes-relais mais, dans 65% des cas, à un usage excessif des ordinateurs et des téléphones portables ou sans fil. Mieux vaut donc, selon lui, se focaliser sur d'autres points. "Il est important de faire pression sur les caisses de sécurité sociale pour qu'elles indemnisent les malades et leur accordent enfin le statut d'ALD (affection de longue durée)".
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Source : http://www.lexpress.fr/actualite/sciences/sante/hypersensibilite-aux-ondes-la-lutte-ardue-des-associations-de-malades_1158528.html?xtmc=antenne_relais_stop_antenne&xtcr=1