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Comment désactiver le wifi ?

Comment désactiver le Wifi (Wi-Fi) chez soi :

Par défaut, la plupart des "box" ADSL ont l'option wifi activée, source permanente (*) d'émission "type téléphonie mobile" dont la toxicité a été prouvée scientifiquement. (**)

Celui-ci est toxique non seulement pour votre bébé, pour vous et pour votre entourage, y compris vos voisins !

Voici comment désactiver le Wifi pour s'en protéger et ne plus en faire "profiter" ses voisins !

(*) Un Wifi non-désactivé émet en permanence, que l'ordinateur soit allumé/connecté ou pas.
(**) Les ondes du wifi sont des hyperfréquences (micro-ondes) pulsées en extrêmement basses fréquences (ELF) du type téléphonie mobile dont la nocivité a été démontrée notamment par le rapport scientifique Bioinitiative.


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Réaction d'une personne EHS (électro-hypersensible) à un article du Figaro - 17/02/2012



Réaction d'une personne EHS (électro-hypersensible) à un article du Figaro - 17/02/2012
Monsieur le Directeur de la Publication,

Je prends la liberté de vous écrire à la lecture de l’article « enquête sur l’intolérance aux ondes » dans vos éditions du 15 février dernier (voir pièce-jointe). Cet article relate le lancement d’une étude portant sur les personnes sensibles aux champs électromagnétiques. Même s’il est heureux qu’une telle étude soit lancée, d’une part, et que votre journal en rende compte, d’autre part, à la fois l’étude elle-même et la manière dont vous présentez le phénomène appellent quelques observations.

Sur l’étude elle-même, en premier lieu. S’il est « intéressant » de se pencher sur le phénomène dans notre pays, il est surtout choquant de ne pas l’avoir fait avant. Des études épidémiologiques ont été conduites sur ce sujet dans presque tous les pays européens (Allemagne, Suisse…) faisant apparaître un pourcentage de personnes atteintes allant entre 2 et 10%. L’ANSES, dans son rapport de 2009 qui est beaucoup plus nuancé qu’on ne l’écrit, regrettait déjà l’absence d’une telle étude en France. Au mois de mai 2009, Mme Bachelot, alors ministre de la Santé, disait avoir demandé la création d’une consultation pour les personnes électrosensibles. Cette consultation n’a pas encore ouvert à l’heure actuelle même si le démarrage semble imminent. Une telle inaction pendant si longtemps, c’est choquant !

En outre, les conclusions de cette étude semblent écrites d’avance, puisqu’on part du principe que le problème est avant tout psychosomatique. Aucune investigation biologique n’est en effet prévue pour rechercher des marqueurs de choc, de stress oxydatif… bref d’objectiver les souffrances avancées par les patients, ce qui serait précisément l’intérêt d’une telle étude. Ce qu’on ne cherche pas, on ne risque pas de le trouver. La conclusion est déjà écrite : on va orienter les patients vers une thérapie cognitivo-comportementale, au besoin leur prescrire quelques Prozac. Tout ça pour ça !!

Pire encore, aucune mesure n’a été prise pour permettre l’accueil de ces personnes dans des conditions acceptables pour elles. Rien n’est prévu pour rendre les locaux de consultation pauvres en champs électro-magnétiques, par exemple en y évitant ordinateurs connectés en wifi ou téléphones DECT, alors que des solutions alternatives (filaires) existent bien évidemment, ou même en blindant les locaux (comme certains EHS le font chez eux). Les personnes, qui auront déjà enduré bien des souffrances pour venir (les transports publics sont de véritables fours micro-ondes à cause de l’effet « cage de Faraday »), seront reçues dans un contexte insupportable pour elles ! Cela revient à organiser une consultation pour tétraplégiques dans un local au 4ème étage desservi par un escalier en colimaçon. Cela démontre bien qu’on ne croit pas à la réalité de cette pathologie et de son lien avec les ondes.

Et ce, alors même que des médecins indépendants, en France, travaillent depuis longtemps sur le phénomène, ont commencé à assez bien le décrire et à proposer des modes de prise en charge sérieux. C’est notamment le cas du Pr Belpomme, cancérologue réputé, qui traite les électrosensibles dans sa consultation de médecine environnementale, sans aucun soutien ou subventions publiques. Mais on s’est bien gardé de faire appel à lui !! Pourquoi ?

Sur l’électrosensibilité elle-même, en second lieu, votre article pêche par son approche biaisée. Vous écrivez qu’aucune étude n’a permis de mettre en évidence le lien entre les symptômes éprouvés par les malades, et la présence de champs électro-magnétiques. C’est faux !! C’est le cas de l’étude de Magda Havas (Canadienne) paru dans l’European Journal of Oncology en novembre 2010, ainsi que de celle rédigée par Mc Carty et autres (USA), éditée dans L’International Journal of Neuroscience de juillet 2011, deux revues scientifiques prestigieuses à comité de lecture. Oui, les champs électromagnétiques suscitent des souffrances chez certaines personnes, c’est prouvé !!

Quant à prétendre que le corps humain ne possède pas de « capteurs » lui permettant de percevoir les ondes, c’est une absurdité !! L’activité électromagnétique préside au fonctionnement du cerveau. C’est grâce à des impulsions électromagnétiques que le cerveau pense, se souvient et commande au corps. Par définition, le cerveau et le corps sont donc sensibles à l’électromagnétisme… puisque c’est comme ça qu’ils fonctionnent. En outre, le traitement de différentes pathologies par radiofréquences est une piste très prometteuse de la médecine actuelle. Le traitement par radiofréquences pourrait même remplacer certaines opérations chirurgicales intrusives. On ne traiterait pas des pathologies avec des radiofréquences si l’organisme y était insensible, ça ne servirait à rien ! Oui, les radiofréquences ont un effet sur la santé, bon ou mauvais selon la fréquence et le mode d’utilisation.

Vous écrivez ensuite que les personnes électro-sensibles sont « fragiles, persuadées que ce sont les ondes qui les rendent malades ». Mais non !! ce que vous décrivez est la conséquence et non la cause. La plupart des électrosensibles ne se souciaient pas des ondes jusqu’à remarquer qu’un smartphone leur brûlait la main, que travailler sur un ordinateur en wifi leur donnait le vertige, qu’elles ne parvenaient plus à dormir dans le milieu urbain alors qu’à la campagne, moins exposées, elles retrouvaient le sommeil. Beaucoup d’entre elles sont jeunes, nées en même temps que le téléphone portable, et beaucoup sont issues du milieu de l’informatique ou des télécoms. Beaucoup d’ailleurs attribuent leur maladie à l’usage excessif qu’elles ont fait des technologies sans fil. Loin d’être phobiques des ondes, elles avaient fait de celles-ci leur hobby ou leur gagne-pain, jusqu’au jour où leur santé les a rattrapées… Alors bien entendu, après, cette pathologie fragilise et isole parce que l’entourage ne la comprend pas. Bien entendu des phénomènes anxieux peuvent venir se surajouter ; mais comment peut-il en être autrement quand ce qui vous fait du mal est à ce point invisible et omniprésent ?

Pour évoquer brièvement mon cas personnel, j’ai 39 ans, un diplôme de grande école, deux enfants et un appartement familial à Paris. Je bénéficiais d’une santé parfaite et d’une bonne intégration sociale. Je suis devenue électrosensible début 2009, suite à l’explosion de la 3G et du wifi. Depuis, je me bats pour continuer de vivre et de travailler dans mon milieu habituel. Pour l’instant, au prix de grandes souffrances, j’y arrive…mais jusqu’à quand ?

En réalité, si on ne veut pas reconnaître sérieusement l’existence de l’électrosensibilité, c’est qu’il y a bien entendu d’immenses intérêts économiques en jeu (comme pour l’amiante… comme pour le tabac… comme pour le bisphénol A… comme pour le Médiator…) on a commencé par traiter les victimes, ou les lanceurs d’alerte, de « dérangés ». Et puis, le mur des certitudes se fissure. Reconnaître l’existence de l’électrosensibilité, c’est aussi ouvrir la boîte de Pandore du débat sur les effets des ondes sur la santé de la population générale, à long terme, et ça non plus, les puissants intérêts industriels et commerciaux n’y ont pas intérêt.

Vous remerciant d’avance de continuer à suivre ce phénomène et de porter à la connaissance de vos lecteurs des données à jour et complète, je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur de la publication, l’expression de toute ma considération.

Agnès (Paris)
21007_fig11a_roissy.pdf Figaro_20120215.pdf  (169.22 Ko)

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