Robin des Toits vient de suspendre sa participation au COPIC (Comité d'expérimentation de l'abaissement de l'exposition du public à 0,6 V/m).
Robin des Toits à été à l'initiative de cette expérimentation en 2009, lors du Grenelle des Ondes.
Les travaux du Copic - à ce jour - ont montré qu'il était possible d'abaisser l'exposition du public à 0,6 V/m à Paris 14e à condition de multiplier le nombre d'antennes-relais par trois ; à Grenoble en multipliant les antennes par 1,6 ; en revanche, nul besoin d'en rajouter à Kruth (Alsace) ou l'exposition culmine à 0,3 V/m.
Ces résultats sont embarrassants pour les opérateurs, ils valident ce que nous avons toujours déclaré : sur le plan technique ont peu parfaitement avoir une exposition n'excédant pas 0,6 V/m mais que c'est moins rentable pour les industriels puisqu'il
faut reconfigurer le réseau d'antennes-relais.
Or l'ANFR (Agence Nationale des Fréquences) souhaite ajouter de "nouveaux objectifs" à notre expérimentation. En clair, tout va être fait pour "dégommer" le 0,6 V/m et nous ne souhaitons pas cautionner cette instrumentalisation de nos travaux.
Par ailleurs la proposition de loi de Laurence Abeille (EELV) vient de passer en commission des affaires économiques où elle a été soumise à une cure d'amaigrissement radicale alors que la ministre de l'Ecologie Delphine Batho, a, de son coté l'intention de proposer un Projet de loi en juin qui pourrait être bien plus favorable aux opérateurs et pas du tout à la santé publique.
Nous pensons que la ministre va s'appuyer sur les travaux biaisés du COPIC qui seront rendus en juin et qui ont pour objet de gonfler le nombres d'antennes nécessaire à l'application du seuil de 0,6 V/m ; sur le rapport de l'ANSES qui sortira lui aussi en juin (quel timing !) et qui aura très probablement des conclusions beaucoup plus rassurantes que celles du rapport Bioinitiative 2012...
Tout nous laisse penser que son projet de loi préservera les intérêts des industriels, en "abaissant" l'exposition du public à 5 ou 6 V/m en lien avec les objectifs actuels de l'ANFR.
6 V/m est le seuil minimum acceptable pour les opérateurs, il permet de conserver le réseau d'antennes en l'état.
Robin des Toits suspend donc sa participation au COPIC et ce faisant nous "figeons" les résultats actuels qui ont été réalisés de manière fiable.
Nous ne pouvons cautionner un projet à visée exclusivement économique qui se ferait au détriment de la santé publique.
Bien à vous,
Etienne Cendrier porte-parole de Robin des Toits
---
Voir également :
- "Ondes des mobiles, WiFi : comment le gouvernement a censuré les écolos" - Rue89 - 28/01/2013
- Rapport BioInitiative 2012 - 1800 nouvelles études renforcent la certitude de la nocivité des ondes et de l'urgence des nouvelles normes pour protéger la population - Janv. 2013
- "Ondes électromagnétiques: texte écolo adopté en commission mais très remanié" - Le Nouvel Observateur - 23/01/2013
- Proposition de loi : encadrement, abaissement des seuils et reconnaissance de l'électro-sensibilité (EHS) : Communiqué de presse du "Groupe écologiste" à l’Assemblée nationale - 17/12/2012
Robin des Toits à été à l'initiative de cette expérimentation en 2009, lors du Grenelle des Ondes.
Les travaux du Copic - à ce jour - ont montré qu'il était possible d'abaisser l'exposition du public à 0,6 V/m à Paris 14e à condition de multiplier le nombre d'antennes-relais par trois ; à Grenoble en multipliant les antennes par 1,6 ; en revanche, nul besoin d'en rajouter à Kruth (Alsace) ou l'exposition culmine à 0,3 V/m.
Ces résultats sont embarrassants pour les opérateurs, ils valident ce que nous avons toujours déclaré : sur le plan technique ont peu parfaitement avoir une exposition n'excédant pas 0,6 V/m mais que c'est moins rentable pour les industriels puisqu'il
faut reconfigurer le réseau d'antennes-relais.
Or l'ANFR (Agence Nationale des Fréquences) souhaite ajouter de "nouveaux objectifs" à notre expérimentation. En clair, tout va être fait pour "dégommer" le 0,6 V/m et nous ne souhaitons pas cautionner cette instrumentalisation de nos travaux.
Par ailleurs la proposition de loi de Laurence Abeille (EELV) vient de passer en commission des affaires économiques où elle a été soumise à une cure d'amaigrissement radicale alors que la ministre de l'Ecologie Delphine Batho, a, de son coté l'intention de proposer un Projet de loi en juin qui pourrait être bien plus favorable aux opérateurs et pas du tout à la santé publique.
Nous pensons que la ministre va s'appuyer sur les travaux biaisés du COPIC qui seront rendus en juin et qui ont pour objet de gonfler le nombres d'antennes nécessaire à l'application du seuil de 0,6 V/m ; sur le rapport de l'ANSES qui sortira lui aussi en juin (quel timing !) et qui aura très probablement des conclusions beaucoup plus rassurantes que celles du rapport Bioinitiative 2012...
Tout nous laisse penser que son projet de loi préservera les intérêts des industriels, en "abaissant" l'exposition du public à 5 ou 6 V/m en lien avec les objectifs actuels de l'ANFR.
6 V/m est le seuil minimum acceptable pour les opérateurs, il permet de conserver le réseau d'antennes en l'état.
Robin des Toits suspend donc sa participation au COPIC et ce faisant nous "figeons" les résultats actuels qui ont été réalisés de manière fiable.
Nous ne pouvons cautionner un projet à visée exclusivement économique qui se ferait au détriment de la santé publique.
Bien à vous,
Etienne Cendrier porte-parole de Robin des Toits
---
Voir également :
- "Ondes des mobiles, WiFi : comment le gouvernement a censuré les écolos" - Rue89 - 28/01/2013
- Rapport BioInitiative 2012 - 1800 nouvelles études renforcent la certitude de la nocivité des ondes et de l'urgence des nouvelles normes pour protéger la population - Janv. 2013
- "Ondes électromagnétiques: texte écolo adopté en commission mais très remanié" - Le Nouvel Observateur - 23/01/2013
- Proposition de loi : encadrement, abaissement des seuils et reconnaissance de l'électro-sensibilité (EHS) : Communiqué de presse du "Groupe écologiste" à l’Assemblée nationale - 17/12/2012