Application de la Loi n° 2010-788 du 12 Juillet 2010
http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2014/07/10/01007-20140710ARTFIG00101-lg-lance-un-bracelet-connecte-pour-suivre-a-la-trace-vos-enfants.php
Madame Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires sociales et de la Santé
Monsieur Jacques TOUBON, Défenseur des droits
Madame la Ministre,
Monsieur le Défenseur des Droits,
L'association nationale Robin des Toits, qui assure l'information du public sur les dangers des technologies sans fil et alerte les pouvoirs publics afin de promouvoir une régulation efficace en la matière, a pris connaissance, dans Le Figaro daté du 10 juillet, de la commercialisation, par la société LG, d'un "bracelet connecté" permettant aux parents de suivre et de surveiller leurs enfants à distance et en continu.
L'association s'émeut des perspectives ouvertes par cet accessoire en termes d'exposition des enfants aux champs électromagnétiques (CEM). Le dispositif de transmission inclus dans le bracelet est sans doute loin d'être négligeable puisqu'il permet non seulement la géolocalisation du porteur mais aussi, sur activation des parents, la retransmission de tout l'environnement sonore de l'enfant. Les enfants seront donc exposés à une source continue d'ondes électromagnétiques, au contact direct du corps, ce qui est une grave erreur sur le plan sanitaire.
Rappelons que les champs électromagnétiques, de toute nature, ont été classés comme cancérogènes possibles par l'OMS en mai 2011 ; rappelons également que tout le monde s'accorde à reconnaître que les enfants sont plus vulnérables aux champs électromagnétiques, dès lors que leurs os et leurs tissus sont plus fins et que leurs organes sont en développement ; rappelons enfin que l'ANSES, dans son dernier rapport, bien que très soucieuse de ne pas agiter de "peurs irrationnelles" et peu réceptive aux signaux faibles, a tout de même relevé parmi ses points de préoccupation l'exposition des enfants aux champs électromagnétiques.
Dans ces conditions, quel parent bien informé équiperait son enfant d'un tel gadget, même dans un souci de sécurité ? "bien informé", toute la nuance est là, tant le silence sur les CEM et le danger sanitaire qu'ils représentent est pesant, et entretenu par de puissants intérêts financiers.
Face à cette aberration, qui montre encore une fois que la cupidité des équipementiers est sans limite et ne s'arrête même pas devant la mise en danger des enfants, il est nécessaire de mobiliser les outils juridiques à notre disposition. L'article L5231-3 du code de la santé publique interdit la publicité pour les téléphones portables s'adressant aux moins de 14 ans; l'article L5231-4 permet d'interdire la commercialisation d'un terminal radioélectrique destiné aux moins de 6 ans. C'est le moment ou jamais de mettre ces dispositions en oeuvre, pour protéger les plus jeunes et les plus fragiles.
Eduquer un enfant, veiller à sa sécurité, ce sont des objectifs on ne peut plus légitimes. Mais ils passent par l'organisation attentive de l'emploi du temps de l'enfant, le fait de le confier à des tiers de confiance, de veiller à ses fréquentations et à ses activités, de le responsabiliser sur ses actions, de lui faire une confiance adaptée à son âge. Eduquer un enfant, ce n'est pas lui coller un "machin électronique" comparable (tout à fait similaire, en fait) à celui des sortants de prison.
Au-delà même de l'aspect sanitaire, les révélations récentes montrent que les informations et méta-données circulent bien au-delà de leurs destinataires normaux. Qu'est ce qui prouve que les informations relatives aux enfants équipés des bracelets LG ne se retrouveront pas entre des mains, soit commerciales, soit malveillantes, perspective qui ne peut que faire frémir ?
Pour contrer l'avidité d'acteurs commerciaux qui ne respectent aucune limite, il est plus temps que jamais d'arrêter de marteler qu'on ne peut rien faire et de mobiliser les outils existants. Ils existent !!
Madame la Ministre, Monsieur le Défenseur des Droits, nous attendons des actions concrètes.
Etienne CENDRIER
Porte-Parole national
---
Permanences téléphoniques de Marc CENDRIER :
Tél. : 33 1 47 00 96 33
- le matin entre 8h00 et 9h00 (sauf samedi et dimanche matin)
- le soir entre 21h00 et 22h00
http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2014/07/10/01007-20140710ARTFIG00101-lg-lance-un-bracelet-connecte-pour-suivre-a-la-trace-vos-enfants.php
Madame Marisol TOURAINE, Ministre des Affaires sociales et de la Santé
Monsieur Jacques TOUBON, Défenseur des droits
Madame la Ministre,
Monsieur le Défenseur des Droits,
L'association nationale Robin des Toits, qui assure l'information du public sur les dangers des technologies sans fil et alerte les pouvoirs publics afin de promouvoir une régulation efficace en la matière, a pris connaissance, dans Le Figaro daté du 10 juillet, de la commercialisation, par la société LG, d'un "bracelet connecté" permettant aux parents de suivre et de surveiller leurs enfants à distance et en continu.
L'association s'émeut des perspectives ouvertes par cet accessoire en termes d'exposition des enfants aux champs électromagnétiques (CEM). Le dispositif de transmission inclus dans le bracelet est sans doute loin d'être négligeable puisqu'il permet non seulement la géolocalisation du porteur mais aussi, sur activation des parents, la retransmission de tout l'environnement sonore de l'enfant. Les enfants seront donc exposés à une source continue d'ondes électromagnétiques, au contact direct du corps, ce qui est une grave erreur sur le plan sanitaire.
Rappelons que les champs électromagnétiques, de toute nature, ont été classés comme cancérogènes possibles par l'OMS en mai 2011 ; rappelons également que tout le monde s'accorde à reconnaître que les enfants sont plus vulnérables aux champs électromagnétiques, dès lors que leurs os et leurs tissus sont plus fins et que leurs organes sont en développement ; rappelons enfin que l'ANSES, dans son dernier rapport, bien que très soucieuse de ne pas agiter de "peurs irrationnelles" et peu réceptive aux signaux faibles, a tout de même relevé parmi ses points de préoccupation l'exposition des enfants aux champs électromagnétiques.
Dans ces conditions, quel parent bien informé équiperait son enfant d'un tel gadget, même dans un souci de sécurité ? "bien informé", toute la nuance est là, tant le silence sur les CEM et le danger sanitaire qu'ils représentent est pesant, et entretenu par de puissants intérêts financiers.
Face à cette aberration, qui montre encore une fois que la cupidité des équipementiers est sans limite et ne s'arrête même pas devant la mise en danger des enfants, il est nécessaire de mobiliser les outils juridiques à notre disposition. L'article L5231-3 du code de la santé publique interdit la publicité pour les téléphones portables s'adressant aux moins de 14 ans; l'article L5231-4 permet d'interdire la commercialisation d'un terminal radioélectrique destiné aux moins de 6 ans. C'est le moment ou jamais de mettre ces dispositions en oeuvre, pour protéger les plus jeunes et les plus fragiles.
Eduquer un enfant, veiller à sa sécurité, ce sont des objectifs on ne peut plus légitimes. Mais ils passent par l'organisation attentive de l'emploi du temps de l'enfant, le fait de le confier à des tiers de confiance, de veiller à ses fréquentations et à ses activités, de le responsabiliser sur ses actions, de lui faire une confiance adaptée à son âge. Eduquer un enfant, ce n'est pas lui coller un "machin électronique" comparable (tout à fait similaire, en fait) à celui des sortants de prison.
Au-delà même de l'aspect sanitaire, les révélations récentes montrent que les informations et méta-données circulent bien au-delà de leurs destinataires normaux. Qu'est ce qui prouve que les informations relatives aux enfants équipés des bracelets LG ne se retrouveront pas entre des mains, soit commerciales, soit malveillantes, perspective qui ne peut que faire frémir ?
Pour contrer l'avidité d'acteurs commerciaux qui ne respectent aucune limite, il est plus temps que jamais d'arrêter de marteler qu'on ne peut rien faire et de mobiliser les outils existants. Ils existent !!
Madame la Ministre, Monsieur le Défenseur des Droits, nous attendons des actions concrètes.
Etienne CENDRIER
Porte-Parole national
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Permanences téléphoniques de Marc CENDRIER :
Tél. : 33 1 47 00 96 33
- le matin entre 8h00 et 9h00 (sauf samedi et dimanche matin)
- le soir entre 21h00 et 22h00