Il est vrai que les arguments de la direction étaient plutôt du très bas débit face à ceux du Professeur Belpomme nommé expert au CHS-CT de l'établissement public
Décidément à la BnF (bibliothèque nationale de France), on n’est pas très sensible aux décisions prises dans les instances paritaires. Malgré le vote (tout frais) de la loi Abeille encadrant l'exposition du public aux ondes électromagnétiques générées par les technologies sans fils, la direction a remis la question du Wifi sur le tapis lors du dernier comité d'hygiène, sécurité et des conditions de travail (CHS-CT). Une première tentative d’installation dans les salles de lecture avait échoué en 2008. A la place, les syndicats avaient obtenu des connexions filaires. Néanmoins l’établissement public, dont l’écoute est visiblement brouillée, persiste.
La BnF, pour justifier son forfait, s’était alors réfugiée derrière les résultats d'un audit réalisé par un cabinet pour défendre le WiFi. Seulement voilà, les syndicats avaient sorti leur parade et invité comme expert du CHS-CT, Dominique Belpomme, médecin et professeur de cancérologie. Évidemment, l’argumentaire de la BnF a été taillé en pièce. Le professeur Belpomme a ainsi pointé le fait « que la BnF est un lieu public qui nécessite une sécurité sanitaire. L'étude réalisée par le cabinet d'audit est insuffisante, incomplète et présente des erreurs technologiques. Ce n'est pas l'intensité de la dose qui compte, mais la durée d'exposition » a-t-il rajouté. Un argument puissance 4G !
« Le WiFi n'est pas bien toléré par certains sujets qui présentent une électro-hypersensibilité », précise le professeur Belpomme, interrogé par ActuaLitté. « Leur état est considéré comme pré-Alzheimer, car ils présentent des symptômes visibles au niveau du système nerveux », explique-t-il. « L'installation du WiFi créerait alors pour ces usagers une ségrégation, en interdisant l'entrée des lieux à une catégorie de la population ». Bref, Belpomme glisse plusieurs pépins en travers de la gorge de la direction.
Une borne WiFi suffit pour créer un champ électromagnétique et donc une électrosensibilité : l'installation de plusieurs bornes créera donc un champ magnétique plus étendu, et une exposition probable à ce dernier. De plus, l'ordinateur relié en WiFi génère lui aussi un champ électromagnétique, auquel il sera donc impossible de se soustraire.
Le Pr Belpomme guère convaincu par le rapport de la BnF
Décidément à la BnF (bibliothèque nationale de France), on n’est pas très sensible aux décisions prises dans les instances paritaires. Malgré le vote (tout frais) de la loi Abeille encadrant l'exposition du public aux ondes électromagnétiques générées par les technologies sans fils, la direction a remis la question du Wifi sur le tapis lors du dernier comité d'hygiène, sécurité et des conditions de travail (CHS-CT). Une première tentative d’installation dans les salles de lecture avait échoué en 2008. A la place, les syndicats avaient obtenu des connexions filaires. Néanmoins l’établissement public, dont l’écoute est visiblement brouillée, persiste.
La BnF, pour justifier son forfait, s’était alors réfugiée derrière les résultats d'un audit réalisé par un cabinet pour défendre le WiFi. Seulement voilà, les syndicats avaient sorti leur parade et invité comme expert du CHS-CT, Dominique Belpomme, médecin et professeur de cancérologie. Évidemment, l’argumentaire de la BnF a été taillé en pièce. Le professeur Belpomme a ainsi pointé le fait « que la BnF est un lieu public qui nécessite une sécurité sanitaire. L'étude réalisée par le cabinet d'audit est insuffisante, incomplète et présente des erreurs technologiques. Ce n'est pas l'intensité de la dose qui compte, mais la durée d'exposition » a-t-il rajouté. Un argument puissance 4G !
« Le WiFi n'est pas bien toléré par certains sujets qui présentent une électro-hypersensibilité », précise le professeur Belpomme, interrogé par ActuaLitté. « Leur état est considéré comme pré-Alzheimer, car ils présentent des symptômes visibles au niveau du système nerveux », explique-t-il. « L'installation du WiFi créerait alors pour ces usagers une ségrégation, en interdisant l'entrée des lieux à une catégorie de la population ». Bref, Belpomme glisse plusieurs pépins en travers de la gorge de la direction.
Une borne WiFi suffit pour créer un champ électromagnétique et donc une électrosensibilité : l'installation de plusieurs bornes créera donc un champ magnétique plus étendu, et une exposition probable à ce dernier. De plus, l'ordinateur relié en WiFi génère lui aussi un champ électromagnétique, auquel il sera donc impossible de se soustraire.
Le Pr Belpomme guère convaincu par le rapport de la BnF
- Franchement, leurs arguments c'était pas du haut débit
Les autres usagers qui ne présentent pas d'électro-hypersensibilité pourraient aussi pâtir d'une installation généralisée du WiFi : les adolescents et les jeunes adultes pourraient ressentir des maux de tête ou des troubles de la mémoire et de la concentration, et « ne pourraient pas tolérer de rester des heures dans une bibliothèque dotée d'un réseau WiFi ». Pour les personnels de la BnF, exposés de manière constante, les risques sont évidemment encore plus importants.
« Je me suis opposé formellement au tout WiFi, essentiellement pour des raisons sanitaires, mais aussi pour des raisons juridiques : au niveau du droit, nous allons nous acheminer vers des plaintes de plus en plus nombreuses, un peu sur le modèle de l'amiante », assure le professeur Belpomme. Un certain nombre de risques liés au WiFi sont déjà acceptés par la communauté scientifique, et le Colloque du 5e Appel de Paris à l'Académie Royale de Médecine, en Belgique, le 18 mai prochain, va porter ces risques à la connaissance de l'Organisation mondiale de la santé pour qu'ils soient reconnus comme tels.
Le professeur Belpomme a suggéré à la BnF la mise en place de lieux sans WiFi. Pour lui l'utilisation du câble reste la meilleure solution. En effet, la solution filaire elle-même génère un faible champ électromagnétique, bien moins nuisible. Mieux, cette technologie a déjà été expérimentée dans un établissement….proche de la BnF : la Bibliothèque universitaire des langues et des civilisations (BULAC). « À l'époque, ce n'était pas nécessairement un choix en terme de santé publique », rappelle au site ActuaLitté, Benjamin Guichard, directeur scientifique et responsable du pôle informatique de la BULAC . « Il s'agissait plutôt de neutraliser une crainte sur la pérennité de la technologie WiFi. »
« L'avantage du filaire, c'est la grande stabilité de la connexion, ainsi que la connexion au kiosque de la BU, qui est complètement ouverte dès lors que l'on est câblé », précise le responsable du pôle informatique. Cela évite également la mise en place d'un portail d'identification, peu apprécié du côté des bibliothécaires. L'installation du WiFi a bien été suggérée, mais le « contexte budgétaire délicat » aura finalement fait conserver l'option filaire. L’austérité a parfois du bon.
L'absence de WiFi au sein de la BULAC ne s'est pas révélée tellement dommageable : « Les utilisateurs de matériel Apple sont agacés, mais certains usagers se réjouissent de l'absence de WiFi, qui aide aussi à se déconnecter pour se concentrer », remarque Benjamin Guichard « L'intolérance des personnes électrosensibles au WiFi nous incite à limiter autant que possible les émissions d'ondes électromagnétiques dans l'enceinte de la BULAC », expliquait alors l'établissement.
De son côté, la BnF aurait pris acte des débats du CHS-CT, et de l'opposition unanime des syndicats en annonçant la poursuite des études de faisabilité : « Nous allons prendre en compte les hypothèses discutées avec le professeur Belpomme et d'autres spécialistes, et en discuter avec les organisations syndicales », souligne au site ActuaLitté, Sylviane Tarsot-Gillery. « J'espère que, d'ici cet été, nous pourrons revenir devant les personnels avec des propositions », explique la directrice générale. Un discours d'apaisement qui semble toutefois très éloigné de celui tenus aux syndicats si l'en croit le compte rendu publié par la CGT (lire ici)
La BnF envisage donc de suivre les recommandations du professeur Belpomme, et de se tourner vers des zones distinctes, avec et sans WiFi dans les salles de lecture. Enfin, la banque de salle (zone des personnels), serait, elle aussi, exclue de la zone WiFi. De toute façon cette technologie n’a aucun intérêt pour les agents qui y travaillent puisque qu’ils utilisent déjà le système informatique de l’établissement qui est, bien entendu, câblé.
« Certaines salles seront également totalement sans WiFi, car un réseau sans fil y est de toute façon trop délicat à installer, à cause de murs trop épais ou d'une profondeur trop importante sous le niveau du sol », explique Sylviane Tarsot-Gillery.
Mi-fevrier, le Parlement français a adopté une loi (dite loi Abeille) qui interdit notamment le WiFi dans les crèches et le limite dans les écoles, mais oblige également à indiquer si une zone est couverte par le WiFi, et donc un champ électromagnétique. Pour garantir à ses usagers et personnels une sécurité sanitaire, la BnF envisage de fournir à des lecteurs ou à des agents des dispositifs de mesure des taux d'ondes électromagnétiques, sur simple demande.
En 2009, une conférence de citoyens mis en place par la Mairie de Paris recommandait déjà la prudence avec notamment l'abaissement du seuil d'exposition aux ondes électromagnétiques. Elle recommandait en outre de « privilégier dans les bâtiments publics (administration, bibliothèques, écoles, hôpitaux) l'utilisation filaire par rapport au wifi » (lire ici).
Interrogé à l’époque par l'AFP, Denis Baupin, adjoint (Verts) à l'environnement auprès du maire de Paris s'était déclaré « doublement content », du « processus extrêmement innovant d'expertise citoyenne (qui) va remettre de la sérénité dans le débat » et de ses conclusions. « Je ne vois rien d'intenable » dans les propositions émises, a-t-il dit, estimant notamment que privilégier le filaire par rapport au wifi dans les bâtiments publics, « ne remet pas en question l'orientation numérique de Paris ».
Enfin, il y a deux ans, des syndicalistes avaient lancé un appel aux pouvoirs publics pour limiter la prolifération des ondes dans les espaces de travail. Un appel qui avait aussi pour but de sensibiliser tout les acteurs du monde de l’entreprise : Employeur, médecin du travail mais aussi les syndicalistes. Le texte est ici.
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Source : http://parisculturesociale.over-blog.com/2015/03/ondes-electromagnetiques-et-sante-les-syndicats-s-opposent-toujours-l-installation-du-wifi-a-la-bnf.html
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La CGT demande l'application de la loi « Abeille » dans toutes les bibliothèques jeunesse de la ville de Paris
Le syndicat rappelle qu'en 2009, une conférence de citoyens mis en place par la Mairie de Paris recommandait l'abaissement du seuil d'exposition aux ondes électromagnétiques.
Les débats ont été vifs au parlement mais finalement la loi Abeille (du nom de la députée écologiste du Val de Marne et dont l’ambition est de limiter l’exposition des citoyens aux ondes électromagnétiques) a finalement été adoptée. Ce texte interdit notamment l’usage du wi-fi dans les crèches et le limite dans les écoles. L’occasion pour la CGT des affaires culturelles de rappeler la Ville de Paris à ses obligations en demandant son application « dans toutes les bibliothèques jeunesse » (lire ici).
En principe, ces espaces qui accueillent une population jeune, voire très jeune, sont « sans wi-fi » après les conclusions d’une conférence de citoyens sur ce sujet sensible, qui recommandait l'abaissement du seuil d'exposition aux ondes électromagnétiques. Mais la mairie a parfois réinstallé plus ou moins clandestinement le wi-fi dans les sections jeunesse pour permettre, dit-elle, l’utilisation de tablettes numériques. Il est vrai qu'à la Ville de Paris, l’écoute est parfois brouillée sur cette question. La loi Abeille serait donc pour la CGT une sorte de piqure de rappel.
Le syndicat conclue enfin qu’« au-delà de la protection des enfants, la mise en œuvre de cette loi créerait, de fait, des zones blanches où les agents souffrant d'électrosensibilité pourraient par ailleurs se réfugier ». De son côté, le gouvernement doit remettre au Parlement un rapport sur l’électro-hypersensibilité, qui étudiera notamment l’opportunité de créer des zones à rayonnements électromagnétiques limités, notamment en milieu urbain. Résultat à la fin de l’année.
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Source : http://www.miroirsocial.com/actualite/11517/la-cgt-demande-l-application-de-la-loi-abeille-dans-toutes-les-bibliotheques-jeunesse-de-la-ville-de-paris
Source : http://parisculturesociale.over-blog.com/2015/03/ondes-electromagnetiques-et-sante-les-syndicats-s-opposent-toujours-l-installation-du-wifi-a-la-bnf.html
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La CGT demande l'application de la loi « Abeille » dans toutes les bibliothèques jeunesse de la ville de Paris
Le syndicat rappelle qu'en 2009, une conférence de citoyens mis en place par la Mairie de Paris recommandait l'abaissement du seuil d'exposition aux ondes électromagnétiques.
Les débats ont été vifs au parlement mais finalement la loi Abeille (du nom de la députée écologiste du Val de Marne et dont l’ambition est de limiter l’exposition des citoyens aux ondes électromagnétiques) a finalement été adoptée. Ce texte interdit notamment l’usage du wi-fi dans les crèches et le limite dans les écoles. L’occasion pour la CGT des affaires culturelles de rappeler la Ville de Paris à ses obligations en demandant son application « dans toutes les bibliothèques jeunesse » (lire ici).
En principe, ces espaces qui accueillent une population jeune, voire très jeune, sont « sans wi-fi » après les conclusions d’une conférence de citoyens sur ce sujet sensible, qui recommandait l'abaissement du seuil d'exposition aux ondes électromagnétiques. Mais la mairie a parfois réinstallé plus ou moins clandestinement le wi-fi dans les sections jeunesse pour permettre, dit-elle, l’utilisation de tablettes numériques. Il est vrai qu'à la Ville de Paris, l’écoute est parfois brouillée sur cette question. La loi Abeille serait donc pour la CGT une sorte de piqure de rappel.
Le syndicat conclue enfin qu’« au-delà de la protection des enfants, la mise en œuvre de cette loi créerait, de fait, des zones blanches où les agents souffrant d'électrosensibilité pourraient par ailleurs se réfugier ». De son côté, le gouvernement doit remettre au Parlement un rapport sur l’électro-hypersensibilité, qui étudiera notamment l’opportunité de créer des zones à rayonnements électromagnétiques limités, notamment en milieu urbain. Résultat à la fin de l’année.
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Source : http://www.miroirsocial.com/actualite/11517/la-cgt-demande-l-application-de-la-loi-abeille-dans-toutes-les-bibliotheques-jeunesse-de-la-ville-de-paris