Des cancérologues de l'Organisation mondiale de la santé ont estimé que le téléphone portable avait sa ple dans la liste des produits "possiblement cancérigènes;. Que pensez-vous de cette classification ?
C'est une décision qui va dans le bon sens, mais il faut aller plus loin. Pour l'instant, le risque est "possible", selon l'OMS. Les ondes électromagnétiques des téléphones portables ont été classées en catégorie 2b alors qu'elles méritent une classification en 2a, puis très rapidement en 1, équivalent à un risque "certain".
De plus, les spécialistes de l'OMS ne se sont pas entretenus avec des patients: ils ont effectué une compilation des résultats des études précédentes. Or, sur le terrain, on se rend compte que le cancer n'est que la partie émergée de l'iceberg des risques liés à l'usage des téléphones portables.
L'exposition aux mobiles et à leurs ondes est clairement responsable d'autres maladies, dont Alzheimer - comme le soutient l'Artac à travers diverses études. Depuis 18 mois, notre association s'applique à démontrer le lien de cause à effet entre les ondes des téléphones portables et Alzheimer. Ne pas le reconnaître est un manque de respect pour les patients qui souffrent et qui cherchent des réponses.
Pour limiter ces risques, l'OMS a émis des recommandations (utilisation de kits mains libres, envoi de SMS...). Qu'en pensez-vous ?
Une fois de plus, elles sont clairement insuffisantes. Oui, il faut encourager les gens à éloigner les combinés de leurs têtes. Utiliser la fonction haut-parleur des appareils est une des solutions possibles.
Mais les kits mains libres ne sont pas inoffensifs: ils peuvent en effet jouer le rôle d'antenne et ainsi servir de récepteur aux champs électromagnétiques. Cette recommandation de l'OMS est comme le filtre d'une cigarette: il retient un peu de fumée mais n'empêche pas les cancers. *
Que préconisez-vous alors ?
Il faut appliquer le principe de précaution car on est en présence d'un risque irréversible. Les cancers de type gliome [cancer du cerveau, ndlr] sont très dangereux et difficile à soigner.
Autre préconisation: réglementer strictement l'utilisation des téléphones portables. Ils doivent être interdits aux enfants de moins de 12 ans, les plus exposés au risque de développement de cancers, ainsi qu'aux femmes enceintes.
Pour les autres catégories d'utilisateurs, il faut limiter l'emploi des téléphones à 20 minutes par jour, par séquences de 6 minutes maximum. Ces conseils sont d'ailleurs écrits par certains opérateurs sur les notices de leurs matériels. Quant à la meilleure parade, elle reste encore l'utilisation des téléphones filaires.
Cette mise en garde de l'OMS va quand même plus loin que les études précédentes publiées que la question...
C'est vrai. Pour la première fois, un groupe d'experts français va à l'encontre des décisions et des annonces des agences de sécurité sanitaire gouvernementales. L'Afsset, par exemple, a toujours refusé de reconnaître les conséquences des champs magnétiques sur le fonctionnement du corps humain. Cela va peut-être changé grâce au pas en avant de l'OMS.
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Classification
L'OMS a mis en place une classification pour évaluer le risque de cancers attribué à certains produits. Elle comporte cinq niveaux de risques.
1 - cancérogène pour l'homme
2A- probablement cancérogène pour l'homme
2B - peut-être cancérogène pour l'homme
3 - inclassables
4 - probablement pas cancérogène
C'est une décision qui va dans le bon sens, mais il faut aller plus loin. Pour l'instant, le risque est "possible", selon l'OMS. Les ondes électromagnétiques des téléphones portables ont été classées en catégorie 2b alors qu'elles méritent une classification en 2a, puis très rapidement en 1, équivalent à un risque "certain".
De plus, les spécialistes de l'OMS ne se sont pas entretenus avec des patients: ils ont effectué une compilation des résultats des études précédentes. Or, sur le terrain, on se rend compte que le cancer n'est que la partie émergée de l'iceberg des risques liés à l'usage des téléphones portables.
L'exposition aux mobiles et à leurs ondes est clairement responsable d'autres maladies, dont Alzheimer - comme le soutient l'Artac à travers diverses études. Depuis 18 mois, notre association s'applique à démontrer le lien de cause à effet entre les ondes des téléphones portables et Alzheimer. Ne pas le reconnaître est un manque de respect pour les patients qui souffrent et qui cherchent des réponses.
Pour limiter ces risques, l'OMS a émis des recommandations (utilisation de kits mains libres, envoi de SMS...). Qu'en pensez-vous ?
Une fois de plus, elles sont clairement insuffisantes. Oui, il faut encourager les gens à éloigner les combinés de leurs têtes. Utiliser la fonction haut-parleur des appareils est une des solutions possibles.
Mais les kits mains libres ne sont pas inoffensifs: ils peuvent en effet jouer le rôle d'antenne et ainsi servir de récepteur aux champs électromagnétiques. Cette recommandation de l'OMS est comme le filtre d'une cigarette: il retient un peu de fumée mais n'empêche pas les cancers. *
Que préconisez-vous alors ?
Il faut appliquer le principe de précaution car on est en présence d'un risque irréversible. Les cancers de type gliome [cancer du cerveau, ndlr] sont très dangereux et difficile à soigner.
Autre préconisation: réglementer strictement l'utilisation des téléphones portables. Ils doivent être interdits aux enfants de moins de 12 ans, les plus exposés au risque de développement de cancers, ainsi qu'aux femmes enceintes.
Pour les autres catégories d'utilisateurs, il faut limiter l'emploi des téléphones à 20 minutes par jour, par séquences de 6 minutes maximum. Ces conseils sont d'ailleurs écrits par certains opérateurs sur les notices de leurs matériels. Quant à la meilleure parade, elle reste encore l'utilisation des téléphones filaires.
Cette mise en garde de l'OMS va quand même plus loin que les études précédentes publiées que la question...
C'est vrai. Pour la première fois, un groupe d'experts français va à l'encontre des décisions et des annonces des agences de sécurité sanitaire gouvernementales. L'Afsset, par exemple, a toujours refusé de reconnaître les conséquences des champs magnétiques sur le fonctionnement du corps humain. Cela va peut-être changé grâce au pas en avant de l'OMS.
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Classification
L'OMS a mis en place une classification pour évaluer le risque de cancers attribué à certains produits. Elle comporte cinq niveaux de risques.
1 - cancérogène pour l'homme
2A- probablement cancérogène pour l'homme
2B - peut-être cancérogène pour l'homme
3 - inclassables
4 - probablement pas cancérogène
L'Organisation mondiale de la santé l'atteste, l'utilisation d'un téléphone portable "peut-être cancérigène". Une classification qui contient également le plomb ou le café. © AFP/Archives/Ahmad al-Rubaye