En conclusion de son rapport, remis jeudi 15 octobre, l'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) estime qu'"aucune preuve convaincante d'un effet biologique" des radiofréquences n'est démontrée. Ce diagnostic vous paraît-il juste ?
Avec ces conclusions, nous sommes dans la négation d'un risque largement prouvé. On ne peut pas dire que les radiofréquences n'ont pas de conséquences sanitaires. D'autres chercheurs démontrent le contraire. L'étude Interphone, dont le but est d'évaluer les liens entre l'utilisation des téléphones portables et le cancer du cerveau, devait sortir en 2006, et n'est toujours pas rendue publique, malgré les demandes pressantes du Parlement européen. En 2008, un laboratoire de Clermont-Ferrand a démontré que les ondes des terminaux mobiles provoquaient des effets biologiques pour les tomates exposées.
Les pouvoirs publics protègent les opérateurs pour gagner du temps. Ces derniers multiplient les études pour contredire les études indépendantes. Et pas une seule réalisée par un opérateur estime qu'il y a un risque.
Le rapport estime qu'en ce qui concerne la téléphonie, le principal facteur de risque est le téléphone lui-même, et non les antennes-relais. Qu'en pensez-vous ?
Cette conclusion participe aussi à la confusion. Les opérateurs de téléphonie sont prêts à reconnaître l'effet d'échauffement dans le cerveau. Mais il n'y a pas d'étude sur les conséquences d'une exposition chronique aux ondes. De la même manière qu'une exposition constante aux produits chimiques, la proximité aux antennes-relais doit avoir des effets biologiques.
Ce rapport change-t-il quelque chose pour votre action ? Que prévoyez-vous ?
Nous allons poursuivre nos analyses, notamment avec les scientifiques du Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem). Nous comptons également oeuvrer au niveau de l'Etat, des tribunaux et de l'Union européenne.
Des alternatives au maillage actuel d'antennes-relais existent : en multipliant les antennes de plus faible puissance, les riverains seront moins pollués.
Propos recueillis par Laurent Checola
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Source : http://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/10/15/nous-sommes-dans-la-negation-d-un-risque-largement-prouve_1254316_651865.html
Avec ces conclusions, nous sommes dans la négation d'un risque largement prouvé. On ne peut pas dire que les radiofréquences n'ont pas de conséquences sanitaires. D'autres chercheurs démontrent le contraire. L'étude Interphone, dont le but est d'évaluer les liens entre l'utilisation des téléphones portables et le cancer du cerveau, devait sortir en 2006, et n'est toujours pas rendue publique, malgré les demandes pressantes du Parlement européen. En 2008, un laboratoire de Clermont-Ferrand a démontré que les ondes des terminaux mobiles provoquaient des effets biologiques pour les tomates exposées.
Les pouvoirs publics protègent les opérateurs pour gagner du temps. Ces derniers multiplient les études pour contredire les études indépendantes. Et pas une seule réalisée par un opérateur estime qu'il y a un risque.
Le rapport estime qu'en ce qui concerne la téléphonie, le principal facteur de risque est le téléphone lui-même, et non les antennes-relais. Qu'en pensez-vous ?
Cette conclusion participe aussi à la confusion. Les opérateurs de téléphonie sont prêts à reconnaître l'effet d'échauffement dans le cerveau. Mais il n'y a pas d'étude sur les conséquences d'une exposition chronique aux ondes. De la même manière qu'une exposition constante aux produits chimiques, la proximité aux antennes-relais doit avoir des effets biologiques.
Ce rapport change-t-il quelque chose pour votre action ? Que prévoyez-vous ?
Nous allons poursuivre nos analyses, notamment avec les scientifiques du Centre de recherche et d'information indépendantes sur les rayonnements électromagnétiques (Criirem). Nous comptons également oeuvrer au niveau de l'Etat, des tribunaux et de l'Union européenne.
Des alternatives au maillage actuel d'antennes-relais existent : en multipliant les antennes de plus faible puissance, les riverains seront moins pollués.
Propos recueillis par Laurent Checola
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Source : http://www.lemonde.fr/technologies/article/2009/10/15/nous-sommes-dans-la-negation-d-un-risque-largement-prouve_1254316_651865.html