Le téléphone portable est-il dangereux pour la santé ? Cette question, lancinante, a accompagné, depuis ses débuts, le développement de la téléphonie mobile, qui comptait au 30 juin dernier 52,5 millions d'abonnés selon les chiffres de l'Autorité de régulation des communications et des postes (Arcep).
Si cette question n'a toujours pas reçu de réponse claire tant les études sur le sujet ont pu être contradictoires ces dernières années faute d'une méthodologie incontestable, de nouveaux chiffres tendent aujourd'hui à démontrer la réalité d'un risque, pour les gros utilisateurs. Récemment, deux chercheurs Suédois, Lennar Hardell et Kjell Hansson, ont épluché 18 études parties prenantes de la vaste enquête Interphone lancée en 1999 mais dont on attend toujours les résultats. Les deux chercheurs concluent qu'au-delà de dix ans d'utilisation d'un mobile, le risque de développer une tumeur cérébrale maligne (gliome) du côté où l'appareil est porté à l'oreille est multiplié par deux. Il concernerait 6 personnes sur 100 000. Pour les atteintes du nerf acoustique, le risque serait 2,5 fois plus élevé.
Rebondissant sur cette étude et sur des conclusions similaires du BioIniative working group - un groupe de recherches américain (*)- l'association « Robin des toits » a tiré hier la sonnette d'alarme pour que soient révisées les normes d'émission de radiofréquence (antennes relais et téléphone mobile) selon un « seuil de précaution. » L'association entend batailler pour qu'une proposition adoptée par le groupe de travail n° 3 du Grenelle de l'environnement, soit maintenue. Il a, en effet, préconisé l'adoption d'un seuil maximal indépassable de 0,6V/m (jusqu'à 100 fois moins qu'actuellement).
Mais des antennes moins puissantes signifie aussi plus d'antennes implantées… « Cette proposition a été attaquée par les représentants du Medef. Une vraie lutte sur la téléphonie mobile se profile dans le cadre du Grenelle. Santé publique contre intérêts financiers », estime « Robin des toits. »
Philippe Rioux
(*) NB Robin des Toits : Le Bioinitiative Working Group est international et non pas uniquement Américain.
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Source : http://www.ladepeche.fr/article/2007/10/17/69458-Portable-attention-dangers.html
Si cette question n'a toujours pas reçu de réponse claire tant les études sur le sujet ont pu être contradictoires ces dernières années faute d'une méthodologie incontestable, de nouveaux chiffres tendent aujourd'hui à démontrer la réalité d'un risque, pour les gros utilisateurs. Récemment, deux chercheurs Suédois, Lennar Hardell et Kjell Hansson, ont épluché 18 études parties prenantes de la vaste enquête Interphone lancée en 1999 mais dont on attend toujours les résultats. Les deux chercheurs concluent qu'au-delà de dix ans d'utilisation d'un mobile, le risque de développer une tumeur cérébrale maligne (gliome) du côté où l'appareil est porté à l'oreille est multiplié par deux. Il concernerait 6 personnes sur 100 000. Pour les atteintes du nerf acoustique, le risque serait 2,5 fois plus élevé.
Rebondissant sur cette étude et sur des conclusions similaires du BioIniative working group - un groupe de recherches américain (*)- l'association « Robin des toits » a tiré hier la sonnette d'alarme pour que soient révisées les normes d'émission de radiofréquence (antennes relais et téléphone mobile) selon un « seuil de précaution. » L'association entend batailler pour qu'une proposition adoptée par le groupe de travail n° 3 du Grenelle de l'environnement, soit maintenue. Il a, en effet, préconisé l'adoption d'un seuil maximal indépassable de 0,6V/m (jusqu'à 100 fois moins qu'actuellement).
Mais des antennes moins puissantes signifie aussi plus d'antennes implantées… « Cette proposition a été attaquée par les représentants du Medef. Une vraie lutte sur la téléphonie mobile se profile dans le cadre du Grenelle. Santé publique contre intérêts financiers », estime « Robin des toits. »
Philippe Rioux
(*) NB Robin des Toits : Le Bioinitiative Working Group est international et non pas uniquement Américain.
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Source : http://www.ladepeche.fr/article/2007/10/17/69458-Portable-attention-dangers.html