«T u savais et tu n'as rien fait. » C'est pour ne jamais entendre cette phrase dans la bouche de ses deux enfants que Carine Morelle a finalement pris une décision libératrice en août dernier : ses garçons n'iront plus à l'école de Sanguinet. Et tant pis s'il faut les déscolariser, déménager, assurer les cours à la maison avant une réinscription. Au total, trois familles sanguinetoises ont ainsi sorti leur progéniture des écoles de la commune. La faute aux neuf antennes de téléphonie mobile fichées au sommet du château d'eau surplombant le groupe scolaire. Une menace pour la santé des élèves, estiment les parents.
Au départ, une intuition. Tous les matins, en déposant les petits à l'école, Carine Morelle lève le nez et voit les antennes. « Elles m'interpellaient ». Mais la mère de famille, enseignante en disponibilité, de formation scientifique, n'en reste pas là. Internet, médecine scolaire... elle épluche la documentation sur le sujet. Et loin de la rassurer, ce qu'elle découvre accentue ses maux de ventre matinaux. « En fait, les antennes relais de téléphonie mobile émettent des ondes pulsées basse fréquence qui agissent comme des micromitraillettes sur l'organisme, notamment celui des enfants, dont la boîte crânienne n'est pas aussi étanche que celle des adultes », explique Carine Morelle.
Des ondes en effet au coeur d'une controverse. « D'après une étude de 2007 reprenant des travaux de scientifiques, elles représentent un vrai danger pour le système nerveux central. » Ce fameux rapport évoque en effet des effets néfastes chez les sujets soumis à ces radiations : céphalées, acouphènes, modifications sur l'ADN, le système immunitaire, nerveux et endocrinien, voire pire... « On ne peut pas prévoir à long terme les effets de ces nouvelles technologies, même si l'on peut s'attendre à un nouveau scandale de santé publique équivalent à l'amiante. C'est pourquoi nous demandons l'application du principe de précaution : que l'on éloigne nos enfants d'un danger potentiel et qu'ils ne servent pas de cobayes », poursuit-elle.
Négociations avec la mairie
Et puis un soir, à la sortie des classes, Carine Morelle rencontre un papa en colère lui aussi, qui tente d'expliquer ses inquiétudes à la maîtresse. Ainsi est né le Collectif école sans antennes à Sanguinet. Objectif : faire déplacer les émetteurs. Le collectif fait circuler une pétition qui rencontre un succès d'autant plus important qu'en 2000 déjà, l'implantation des antennes avait susité une vraie polémique dans la commune. Une négociation avec la mairie est en cours : « cas ultrarare, les opérateurs ont accepté de déplacer les antennes, encore faut-il que la municipalité trouve un nouveau terrain. Pour l'heure, le dossier n'avance pas. » Carine Morelle n'a pas voulu attendre. Direction l'école de Saint-Pierre-du Mont, La Teste pour les deux autres familles. Évidemment il a fallu expliquer aux enfants. Mais c'est pour eux qu'elle continue à se battre au sein du collectif.
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Source : http://www.sudouest.com/accueil/actualite/article/509852/mil/4201853.html?auth=504d5fdb&cHash=0e8ab12aa7
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Voir également :
- Des parents d'élèves appliquent le principe de précaution vis à vis des antennes-relais - JT M6 - 20/02/2009
- Des parents d'élèves mobilisés contre des antennes à Sanquinet - France 3 Aquitaine - 07/03/2009
- "Les antennes-relais encore en accusation" - VIDEO : le maire réclame une enquête - Le Parisien - 19/12/2008
Au départ, une intuition. Tous les matins, en déposant les petits à l'école, Carine Morelle lève le nez et voit les antennes. « Elles m'interpellaient ». Mais la mère de famille, enseignante en disponibilité, de formation scientifique, n'en reste pas là. Internet, médecine scolaire... elle épluche la documentation sur le sujet. Et loin de la rassurer, ce qu'elle découvre accentue ses maux de ventre matinaux. « En fait, les antennes relais de téléphonie mobile émettent des ondes pulsées basse fréquence qui agissent comme des micromitraillettes sur l'organisme, notamment celui des enfants, dont la boîte crânienne n'est pas aussi étanche que celle des adultes », explique Carine Morelle.
Des ondes en effet au coeur d'une controverse. « D'après une étude de 2007 reprenant des travaux de scientifiques, elles représentent un vrai danger pour le système nerveux central. » Ce fameux rapport évoque en effet des effets néfastes chez les sujets soumis à ces radiations : céphalées, acouphènes, modifications sur l'ADN, le système immunitaire, nerveux et endocrinien, voire pire... « On ne peut pas prévoir à long terme les effets de ces nouvelles technologies, même si l'on peut s'attendre à un nouveau scandale de santé publique équivalent à l'amiante. C'est pourquoi nous demandons l'application du principe de précaution : que l'on éloigne nos enfants d'un danger potentiel et qu'ils ne servent pas de cobayes », poursuit-elle.
Négociations avec la mairie
Et puis un soir, à la sortie des classes, Carine Morelle rencontre un papa en colère lui aussi, qui tente d'expliquer ses inquiétudes à la maîtresse. Ainsi est né le Collectif école sans antennes à Sanguinet. Objectif : faire déplacer les émetteurs. Le collectif fait circuler une pétition qui rencontre un succès d'autant plus important qu'en 2000 déjà, l'implantation des antennes avait susité une vraie polémique dans la commune. Une négociation avec la mairie est en cours : « cas ultrarare, les opérateurs ont accepté de déplacer les antennes, encore faut-il que la municipalité trouve un nouveau terrain. Pour l'heure, le dossier n'avance pas. » Carine Morelle n'a pas voulu attendre. Direction l'école de Saint-Pierre-du Mont, La Teste pour les deux autres familles. Évidemment il a fallu expliquer aux enfants. Mais c'est pour eux qu'elle continue à se battre au sein du collectif.
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Source : http://www.sudouest.com/accueil/actualite/article/509852/mil/4201853.html?auth=504d5fdb&cHash=0e8ab12aa7
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Voir également :
- Des parents d'élèves appliquent le principe de précaution vis à vis des antennes-relais - JT M6 - 20/02/2009
- Des parents d'élèves mobilisés contre des antennes à Sanquinet - France 3 Aquitaine - 07/03/2009
- "Les antennes-relais encore en accusation" - VIDEO : le maire réclame une enquête - Le Parisien - 19/12/2008