Dans un rapport remis ce lundi au gouvernement, un comité d'experts, chargé d'étudier la possibilité de réduire l'exposition aux ondes des antennes relais de téléphonie mobile, estime que cette baisse nécessiterait de multiplier leur nombre par trois afin de conserver une qualité de couverture satisfaisante.
Pour Etienne Cendrier, il n'y a qu'à Paris qu'il faudrait multiplier par trois le nombre d'antennes-relais
Pour Etienne Cendrier, il n'y a qu'à Paris qu'il faudrait multiplier par trois le nombre d'antennes-relais
Selon le rapport, l'exposition aux antennes-relais est très inférieure aux seuils réglementaires dans 99% des cas. © Fotolia.com - Unclesam
Dans son rapport remis au gouvernement ce lundi, le Copic, qui réunit État, collectivités locales, opérateurs de téléphonie mobile et associations, recommande de réglementer l'implantation des antennes-relais. Il dresse aussi un état des lieux des expérimentations menées dans une quinzaine de communes en France. Parmi elles, Grenoble, Nice, Paris (14e et 15e arrondissements), ou encore le village de Grand-Champ en Bretagne.
Parmi ses expérimentations, le Copic revient sur le seuil réglementaire d'exposition des antennes-relais. Celui-ci est actuellement compris entre 40 et 61 volts/mètre. Mais de nombreuses associations réclament depuis plusieurs années un abaissement à 0,6V/m, invoquant des risques potentiels des ondes électromagnétiques des antennes-relais sur la santé.
"Concilier faible exposition et couverture satisfaisante"
Pour atteindre ce seuil, prévient le rapport, il faudrait multiplier par trois le nombre d'antennes-relais. L'abaissement de l'exposition à 0,6 V/m "s'accompagnerait en effet d'une forte détérioration de la couverture réseau, en particulier à l'intérieur des bâtiments", estiment les experts. D'où la nécessité, "pour concilier faible exposition et couverture satisfaisante", d'augmenter sensiblement leur nombre, en particulier dans les zones urbaines denses.
Pour l'association Robin des toits, ce rapport est biaisé, mais son porte parole, Etienne Cendrier, pense qu'il faut en garder certains enseignements.
Le rapport précise également que, "quel que soit le type d'environnement géographique, l'exposition aux ondes radio émises par les antennes-relais est très inférieure aux seuils réglementaires dans plus de 99,9% des cas pour les surfaces au sol et des façades de bâtiment". Pour l'ensemble des 15 villes pilotes, "environ 90% des niveaux d'exposition modélisés sont sous 0,7 V/m, et 99 % sous 2,7 V/m. La médiane est de 0,14 V/m", écrivent les experts. L'ensemble des mesures devrait être mis en ligne prochainement sur le site cartoradio.fr.
Le comité d'experts, qui émet une série de 10 recommandations, préconise entre autres de rendre obligatoire l'information des occupants d'un bâtiment avant l'installation d'une antenne et la transmission par l'opérateur d'un dossier d'information au maire sur les projets d'antennes. Il prône également la possibilité pour les maires de demander aux opérateurs des simulations du champ généré par une future antenne.
Par Matthieu Mondoloni
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Source : http://www.franceinfo.fr/environnement/multiplier-le-nombre-d-antennes-relais-pour-etre-moins-expose-aux-ondes-1121023-2013-08-26
Parmi ses expérimentations, le Copic revient sur le seuil réglementaire d'exposition des antennes-relais. Celui-ci est actuellement compris entre 40 et 61 volts/mètre. Mais de nombreuses associations réclament depuis plusieurs années un abaissement à 0,6V/m, invoquant des risques potentiels des ondes électromagnétiques des antennes-relais sur la santé.
"Concilier faible exposition et couverture satisfaisante"
Pour atteindre ce seuil, prévient le rapport, il faudrait multiplier par trois le nombre d'antennes-relais. L'abaissement de l'exposition à 0,6 V/m "s'accompagnerait en effet d'une forte détérioration de la couverture réseau, en particulier à l'intérieur des bâtiments", estiment les experts. D'où la nécessité, "pour concilier faible exposition et couverture satisfaisante", d'augmenter sensiblement leur nombre, en particulier dans les zones urbaines denses.
Pour l'association Robin des toits, ce rapport est biaisé, mais son porte parole, Etienne Cendrier, pense qu'il faut en garder certains enseignements.
Le rapport précise également que, "quel que soit le type d'environnement géographique, l'exposition aux ondes radio émises par les antennes-relais est très inférieure aux seuils réglementaires dans plus de 99,9% des cas pour les surfaces au sol et des façades de bâtiment". Pour l'ensemble des 15 villes pilotes, "environ 90% des niveaux d'exposition modélisés sont sous 0,7 V/m, et 99 % sous 2,7 V/m. La médiane est de 0,14 V/m", écrivent les experts. L'ensemble des mesures devrait être mis en ligne prochainement sur le site cartoradio.fr.
Le comité d'experts, qui émet une série de 10 recommandations, préconise entre autres de rendre obligatoire l'information des occupants d'un bâtiment avant l'installation d'une antenne et la transmission par l'opérateur d'un dossier d'information au maire sur les projets d'antennes. Il prône également la possibilité pour les maires de demander aux opérateurs des simulations du champ généré par une future antenne.
Par Matthieu Mondoloni
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Source : http://www.franceinfo.fr/environnement/multiplier-le-nombre-d-antennes-relais-pour-etre-moins-expose-aux-ondes-1121023-2013-08-26