L'Agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (Afsset) a rendu jeudi 15 octobre un avis mitigé sur l'exposition aux ondes électromagnétiques , émises notamment par les antennes de téléphonie mobile. D'un côté, l'agence reconnaît que l'inexistence d'un risque n'est pas montrée, mais de l'autre, elle ne recommande pas de mesure particulièrement drastique. C'est tout juste si elle évoque une réduction de l'exposition aux ondes.
Depuis 2007, l'Afsset a été chargée de mettre à jour son étude de 2005 sur les effets de la téléphonie mobile, en l'étendant aux autres ondes. WiFi, Wimax, téléphones sans fil (à la maison), ou encore radio : tout a été passé au crible. Un millier d'études publiées depuis 2005 ont été épluchées par un comité d'experts, afin d'en extraire des tendances générales. Globalement, seul un petit nombre d'études constatait des effets négatifs des ondes, notamment sur les fonctions cellulaires.
Des conseils
Pour l'Afsset, même s'il n'y a pas de "démonstration probante" de l'existence d'effets autres que thermiques, des interrogations subsistent sur les effets à long terme, et "on ne peut formellement montrer l'inexistence d'un risque". Une phrase complexe qui contourne soigneusement le problème. "Dans ce contexte incertain", l'Afsset estime : "Dès lors qu'une exposition environnementale peut être réduite, cette réduction doit être envisagée." Tout de même.
Pour cela, plusieurs pistes sont proposées. Du côté des utilisateurs d'abord, l'agence suggère l'utilisation de téléphones mobiles à faible DAS (débit d'absorption spécifique, qui mesure le niveau de radiofréquences émis par le portable). Lors de l'achat, le client peut choisir un appareil dont l'étiquette indique un chiffre bas, certes, mais il ne sait en général absolument pas à quoi correspond la valeur DAS. C'est tout juste si les vendeurs savent que ce chiffre doit être bas pour une meilleure sécurité.
Du côté des autorités et des opérateurs, l'agence suggère la cartographie des zones présentant les intensités les plus fortes, ainsi que l'abaissement des niveaux d'exposition dans ces zones. L'Afsset rappelle à ce sujet que les niveaux d'exposition sont beaucoup plus élevés du fait des téléphones portables que des antennes-relais. En clair, c'est le plus souvent l'appareil qui émet les ondes les plus fortes pour l'utilisateur, et non l'antenne. Logiquement, l'Afsset s'inquiète qu'une réduction de la puissance des antennes-relais puisse augmenter l'exposition aux radiofréquences émises par les téléphones mobiles, qui émettent des ondes plus puissantes lorsqu'ils doivent se contenter d'un signal d'antenne plus faible. De plus, les opérateurs sont frileux à l'idée de réduire la puissance, et donc la portée, de leurs antennes : cela les obligerait à en déployer de nouvelles, à grands frais, pour couvrir les zones blanches ainsi créées. La mutualisation des émetteurs pourrait aussi être envisagée.
L'Afsset recommande, en outre, la mise au point d'un outil de diagnostic clinique pour les personnes hyperélectrosensibles. Enfin, conseil ultime de l'agence : "l'usage modéré des technologies sans fil".
L'UFC-Que Choisir perplexe
Interrogée par lepoint.fr, l'UFC-Que Choisir estime que l'étude est "strictement insuffisante". Édouard Barreiro, chargé de mission TIC pour l'association, explique : "Premièrement, l'étude ne formule pas de conclusions suffisantes pour que l'on puisse demander des actions fortes aux opérateurs. Deuxièmement, l'étude a été menée sur deux ans, ce qui est strictement insuffisant. Il faut au moins dix ans pour ce type de recherche." Un voeu pieux, alors que les autorités multiplient les études sur de courtes périodes.
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Source : http://www.lepoint.fr/actualites-technologie-internet/2009-10-15/ondes-avis-afsset-l-ufc-que-choisir-denonce-un-avis-strictement-insuffisant/1387/0/385759
Depuis 2007, l'Afsset a été chargée de mettre à jour son étude de 2005 sur les effets de la téléphonie mobile, en l'étendant aux autres ondes. WiFi, Wimax, téléphones sans fil (à la maison), ou encore radio : tout a été passé au crible. Un millier d'études publiées depuis 2005 ont été épluchées par un comité d'experts, afin d'en extraire des tendances générales. Globalement, seul un petit nombre d'études constatait des effets négatifs des ondes, notamment sur les fonctions cellulaires.
Des conseils
Pour l'Afsset, même s'il n'y a pas de "démonstration probante" de l'existence d'effets autres que thermiques, des interrogations subsistent sur les effets à long terme, et "on ne peut formellement montrer l'inexistence d'un risque". Une phrase complexe qui contourne soigneusement le problème. "Dans ce contexte incertain", l'Afsset estime : "Dès lors qu'une exposition environnementale peut être réduite, cette réduction doit être envisagée." Tout de même.
Pour cela, plusieurs pistes sont proposées. Du côté des utilisateurs d'abord, l'agence suggère l'utilisation de téléphones mobiles à faible DAS (débit d'absorption spécifique, qui mesure le niveau de radiofréquences émis par le portable). Lors de l'achat, le client peut choisir un appareil dont l'étiquette indique un chiffre bas, certes, mais il ne sait en général absolument pas à quoi correspond la valeur DAS. C'est tout juste si les vendeurs savent que ce chiffre doit être bas pour une meilleure sécurité.
Du côté des autorités et des opérateurs, l'agence suggère la cartographie des zones présentant les intensités les plus fortes, ainsi que l'abaissement des niveaux d'exposition dans ces zones. L'Afsset rappelle à ce sujet que les niveaux d'exposition sont beaucoup plus élevés du fait des téléphones portables que des antennes-relais. En clair, c'est le plus souvent l'appareil qui émet les ondes les plus fortes pour l'utilisateur, et non l'antenne. Logiquement, l'Afsset s'inquiète qu'une réduction de la puissance des antennes-relais puisse augmenter l'exposition aux radiofréquences émises par les téléphones mobiles, qui émettent des ondes plus puissantes lorsqu'ils doivent se contenter d'un signal d'antenne plus faible. De plus, les opérateurs sont frileux à l'idée de réduire la puissance, et donc la portée, de leurs antennes : cela les obligerait à en déployer de nouvelles, à grands frais, pour couvrir les zones blanches ainsi créées. La mutualisation des émetteurs pourrait aussi être envisagée.
L'Afsset recommande, en outre, la mise au point d'un outil de diagnostic clinique pour les personnes hyperélectrosensibles. Enfin, conseil ultime de l'agence : "l'usage modéré des technologies sans fil".
L'UFC-Que Choisir perplexe
Interrogée par lepoint.fr, l'UFC-Que Choisir estime que l'étude est "strictement insuffisante". Édouard Barreiro, chargé de mission TIC pour l'association, explique : "Premièrement, l'étude ne formule pas de conclusions suffisantes pour que l'on puisse demander des actions fortes aux opérateurs. Deuxièmement, l'étude a été menée sur deux ans, ce qui est strictement insuffisant. Il faut au moins dix ans pour ce type de recherche." Un voeu pieux, alors que les autorités multiplient les études sur de courtes périodes.
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Source : http://www.lepoint.fr/actualites-technologie-internet/2009-10-15/ondes-avis-afsset-l-ufc-que-choisir-denonce-un-avis-strictement-insuffisant/1387/0/385759