Il se fait très discret mais ses voisins aiment bien le taquiner sur ses passages de plus en plus fréquents à la télévision. En quelques années, Etienne Cendrier est devenu un Parisien à la renommée nationale.
Invité ce matin par la juge et candidate verte Eva Joly pour une rencontre avec des « héros ordinaires » dans le cadre de la campagne des élections européennes, il sera aussi, dès demain, un acteur des tables rondes du Grenelle sur la téléphonie mobile sous les couleurs de son association Robin des toits, fondée en 2004. Ce Parisien, né dans le XI e arrondissement il y a 41 ans, se passerait pourtant bien de cette notoriété.
« Mon vrai métier, c'est artiste peintre… », soupire le fondateur et porte-parole de l'association. « Il n'hésite pas à prendre des risques physiques » Mais depuis 2001 les antennes de téléphonie mobile se sont invitées dans la vie d'Etienne. En accompagnant un matin ses enfants à l'école rue Legouvé (X e ), il en a aperçu une sur le toit de l'immeuble en face de l'établissement scolaire. « Il y avait un article sur le sujet dans le magazine Sciences et Avenir assez inquiétant. Mon ingénieur de père s'interrogeait aussi. J'ai finalement été aspiré par le sujet », avoue le père de famille. Il adhère alors à l'association Priartem (contre la propagation des antennes) et multiplie les occupations de chantier pour empêcher, aux quatre coins de Paris, le déploiement des opérateurs de téléphonie mobile.
« Il n'hésite pas à prendre des risques physiques. Je l'ai vu se glisser sous une palette de 5 T pour empêcher des grues d'avancer. C'est un gentil malade… », résume René Dutrey, élu vert du XIV e . Ce militant acharné paiera son engagement au prix fort : il sera condamné à verser 5 000 € d'amende à Bouygues Télécom pour diffamation. « Heureusement, une collecte a été organisée et l'argent rassemblé en moins d'un mois, se souvient Etienne.
Cet engagement m'a permis de rencontrer des gens formidables. » Mais si, demain, l'objectif de Robin des toits était atteint (abaisser la puissance des antennes à 0,6 volt par mètre)… Etienne Cendrier l'assure : « Je serai ravi d'arrêter tout ça ! » Il lui faudra pourtant sans doute attendre encore un peu avant de reprendre ses pinceaux.
L'antenne en face de l'école de ses enfants est toujours là et, aujourd'hui, Etienne se « donne du mal » pour éviter que les opérateurs viennent y accoler une soeur jumelle. « Tout petit, je rêvais de faire du dessin. Mais je trouvais que la vie de peintre manquait d'aventure. La vie s'est débrouillée pour qu'il en soit autrement ! »
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Source : http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75010/etienne-cendrier-un-militant-tres-demande-05-05-2009-502083.php
Invité ce matin par la juge et candidate verte Eva Joly pour une rencontre avec des « héros ordinaires » dans le cadre de la campagne des élections européennes, il sera aussi, dès demain, un acteur des tables rondes du Grenelle sur la téléphonie mobile sous les couleurs de son association Robin des toits, fondée en 2004. Ce Parisien, né dans le XI e arrondissement il y a 41 ans, se passerait pourtant bien de cette notoriété.
« Mon vrai métier, c'est artiste peintre… », soupire le fondateur et porte-parole de l'association. « Il n'hésite pas à prendre des risques physiques » Mais depuis 2001 les antennes de téléphonie mobile se sont invitées dans la vie d'Etienne. En accompagnant un matin ses enfants à l'école rue Legouvé (X e ), il en a aperçu une sur le toit de l'immeuble en face de l'établissement scolaire. « Il y avait un article sur le sujet dans le magazine Sciences et Avenir assez inquiétant. Mon ingénieur de père s'interrogeait aussi. J'ai finalement été aspiré par le sujet », avoue le père de famille. Il adhère alors à l'association Priartem (contre la propagation des antennes) et multiplie les occupations de chantier pour empêcher, aux quatre coins de Paris, le déploiement des opérateurs de téléphonie mobile.
« Il n'hésite pas à prendre des risques physiques. Je l'ai vu se glisser sous une palette de 5 T pour empêcher des grues d'avancer. C'est un gentil malade… », résume René Dutrey, élu vert du XIV e . Ce militant acharné paiera son engagement au prix fort : il sera condamné à verser 5 000 € d'amende à Bouygues Télécom pour diffamation. « Heureusement, une collecte a été organisée et l'argent rassemblé en moins d'un mois, se souvient Etienne.
Cet engagement m'a permis de rencontrer des gens formidables. » Mais si, demain, l'objectif de Robin des toits était atteint (abaisser la puissance des antennes à 0,6 volt par mètre)… Etienne Cendrier l'assure : « Je serai ravi d'arrêter tout ça ! » Il lui faudra pourtant sans doute attendre encore un peu avant de reprendre ses pinceaux.
L'antenne en face de l'école de ses enfants est toujours là et, aujourd'hui, Etienne se « donne du mal » pour éviter que les opérateurs viennent y accoler une soeur jumelle. « Tout petit, je rêvais de faire du dessin. Mais je trouvais que la vie de peintre manquait d'aventure. La vie s'est débrouillée pour qu'il en soit autrement ! »
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Source : http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75010/etienne-cendrier-un-militant-tres-demande-05-05-2009-502083.php