Les associations adressent ce jour une lettre ouverte à Madame Hidalgo, maire de Paris, pour dénoncer les conditions dans lesquelles se met en place la « concertation » sous sa mandature dans le dossier de la téléphonie mobile.
Rappelant qu’elles ont quitté il y a un an la commission de concertation municipale sur la téléphonie mobile qui était devenue une simple chambre d’enregistrement, les associations signataires constatent que la reprise d’un dialogue est bien mal engagée.
Elles viennent de recevoir une convocation pour une réunion de cette commission le 15 juillet et de découvrir qu’elle est présidée par le maire-adjoint aux finances. La nomination de l’adjoint aux finances pour présider cette commission est une première et apparaît comme un bien mauvais signal. Non seulement, dans cette fonction, les préoccupations de santé et d’environnement ne sont pas les préoccupations premières, mais, pire, l’adjoint aux finances a, dans ce dossier, des intérêts à défendre qui peuvent être contraires à celles-ci. Il y a donc conflit d’intérêts évident.
Mauvais signal renforcé par une autre première : contrairement à son prédécesseur, ce nouveau président, Monsieur Julien Bargeton, n’a pas cru bon prendre contact avec le monde associatif avant la convocation de cette réunion. Pour convaincre de la volonté de dialogue, on peut faire mieux !
Troisième mauvais signal : l’ordre du jour qui aurait pu – qui aurait dû -, lors de la première réunion d’une nouvelle mandature, être fondé sur des échanges quant aux priorités à définir dans le dossier de la téléphonie mobile, se trouve chargé de l’instruction de pas moins de 31 sites. Autant dire de l’abattage, contesté justement depuis un an par les associations.
Celles-ci demandent un rendez-vous d’urgence à la nouvelle élue en espérant que, forte de ses engagements de campagne sur la démocratie participative, elle aura à coeur de rectifier rapidement le tir.
Etienne CENDRIER
Porte-Parole national
Janine LE CALVEZ
Présidente de Priartém
Mathias GOLDSTEIN
Priartèm