La grue réquisitionnée par l’opérateur Orange pour poser des antennes-relais est arrivée à 6 h 30. Les riverains... aussi ! Toute la matinée d’hier, une vingtaine d’habitants de la résidence HLM du 6-8 rue des Portes-Blanches (XVIII e ) et autant de militants de l’association Robins des toits ont occupé la rue pour empêcher l’opérateur de remplacer les antennes déjà posées sur leur immeuble par des émetteurs UMTS plus puissants.
Dialogue de sourds entre les habitants furieux de ne pas être écoutés, et des ouvriers munis de toutes les autorisations de travaux nécessaires ; arrivée de policiers hésitant à dégager la voie ; venue d’un ingénieur d’Orange ; d’un élu de la mairie d’arrondissement...
Dialogue de sourds entre les habitants furieux de ne pas être écoutés, et des ouvriers munis de toutes les autorisations de travaux nécessaires ; arrivée de policiers hésitant à dégager la voie ; venue d’un ingénieur d’Orange ; d’un élu de la mairie d’arrondissement...
« Notre action de blocage est légitime ! »
Après plus de six heures de débats, parfois un peu surréalistes, en pleine rue, l’opérateur a finalement renoncé à passer en force. Et la grue a fait demi-tour sous les applaudissements des riverains.
« Depuis qu’ils ont installé les premières antennes, je suis malade. J’ai des troubles du sommeil, des pertes d’équilibre... Et on voudrait les remplacer par des équipements encore plus puissants ! », tempête Jeanine Valéry, 71 ans, qui habite au 12 e et dernier étage, juste en dessous des relais. La retraitée, à l’origine de la fronde, a vite obtenu le soutien de nombreux voisins inquiets. « On est informés de rien. Notre action de blocage est légitime ! », résume Marcel Delmas, président de l’association des locataires de la résidence.
Chez Orange, on se bornait hier à rappeler que la mise aux normes UMTS avait été autorisée par la commission de concertation de la mairie de Paris. Cette commission mise en place en 2003 a en effet validé le dossier de la rue des Portes-Blanches fin avril.
Selon André Bonnin, responsable des Robins des toits, la mobilisation des riverains du XVIII e illustre cependant les limites de la concertation parisienne : « Les habitants de la résidence étaient opposés au projet. La mairie d’arrondissement a rendu un avis défavorable... Et la mairie de Paris a donné son feu vert ! ».
« Il y a eu plusieurs bugs, confirme Pascal Julien, adjoint (Verts) en charge de l’écologie urbaine dans le XVIII e . Devant la commission, Orange a affirmé que ce projet n’était pas contesté alors que j’avais reçu une pétition de 150 signatures... L’opérateur a ensuite fait état de travaux d’entretien sur les antennes sans mentionner l’augmentation de leur puissance. Enfin, contrairement à ce que prévoit la charte, il voulait réaliser les travaux avant la réunion d’information avec les riverains prévue le 9 juin. A ma demande, ils ont finalement accepté hier d’attendre jusqu’à cette date. »
Quelques jours de répit pour les riverains.
Benoit Hasse
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Source : http://www.leparisien.fr/paris-75/antennes-relais-les-riverains-font-reculer-orange-23-05-2009-522837.php
Après plus de six heures de débats, parfois un peu surréalistes, en pleine rue, l’opérateur a finalement renoncé à passer en force. Et la grue a fait demi-tour sous les applaudissements des riverains.
« Depuis qu’ils ont installé les premières antennes, je suis malade. J’ai des troubles du sommeil, des pertes d’équilibre... Et on voudrait les remplacer par des équipements encore plus puissants ! », tempête Jeanine Valéry, 71 ans, qui habite au 12 e et dernier étage, juste en dessous des relais. La retraitée, à l’origine de la fronde, a vite obtenu le soutien de nombreux voisins inquiets. « On est informés de rien. Notre action de blocage est légitime ! », résume Marcel Delmas, président de l’association des locataires de la résidence.
Chez Orange, on se bornait hier à rappeler que la mise aux normes UMTS avait été autorisée par la commission de concertation de la mairie de Paris. Cette commission mise en place en 2003 a en effet validé le dossier de la rue des Portes-Blanches fin avril.
Selon André Bonnin, responsable des Robins des toits, la mobilisation des riverains du XVIII e illustre cependant les limites de la concertation parisienne : « Les habitants de la résidence étaient opposés au projet. La mairie d’arrondissement a rendu un avis défavorable... Et la mairie de Paris a donné son feu vert ! ».
« Il y a eu plusieurs bugs, confirme Pascal Julien, adjoint (Verts) en charge de l’écologie urbaine dans le XVIII e . Devant la commission, Orange a affirmé que ce projet n’était pas contesté alors que j’avais reçu une pétition de 150 signatures... L’opérateur a ensuite fait état de travaux d’entretien sur les antennes sans mentionner l’augmentation de leur puissance. Enfin, contrairement à ce que prévoit la charte, il voulait réaliser les travaux avant la réunion d’information avec les riverains prévue le 9 juin. A ma demande, ils ont finalement accepté hier d’attendre jusqu’à cette date. »
Quelques jours de répit pour les riverains.
Benoit Hasse
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Source : http://www.leparisien.fr/paris-75/antennes-relais-les-riverains-font-reculer-orange-23-05-2009-522837.php