Si l'on dispose toujours du choix d'utiliser ou non un téléphone portable, il n'en va pas de même concernant la fréquentation des 47 000 antennes-relais recensées dans notre pays. Effectuant les liaisons entre les mobiles des particuliers situés dans leur champ d'action et le réseau des opérateurs de téléphonie, celles-ci trônent sur les toits de certains immeubles, baignant les riverains dans un champ électromagnétique constant. Leur puissance se révèle sans commune mesure avec celle développée par les mobiles, même si elle s'estompe avec la distance (la norme d'exposition autorisée est de 41 volts/mètre pour la bande de fréquence des 900 MHz).
Ainsi, de nombreux riverains d'antennes-relais se plaignent-ils de maux de tête, de vertiges, d'insomnies, voire de cancers, et des associations comme Priartem ou Robin des toits ont pointé la dangerosité de ces installations. Or, les différentes études menées par les organismes sanitaires français entre 2001 et 2003 ont conclu à l'absence de risques pour la santé. Comment expliquer, alors, cette recommandation inquiétante qui préconise de les positionner à au moins 100 mètres des écoles, crèches et hôpitaux ?
En cas de trouble contacter un organisme indépendant
L'installation d'une antenne-relais répond à des critères précis. Elle doit faire l'objet d'un accord avec la copropriété de l'immeuble, la Ville et finalement l'ANFR (Agence nationale des fréquences). Les travaux d'installation sont ensuite soumis à une obligation d'affichage de deux mois dans l'immeuble. Pourtant, il n'est pas rare qu'un habitant découvre l'implantation d'un de ces pylônes sans avoir été consulté : la location de l'emplacement rapporte en moyenne 2 500 euros par mois à l'immeuble. De quoi couvrir les frais de gardiennage, par exemple...
De même, les élus hésitent-ils de plus en plus à accorder des autorisations pour ne plus se retrouver au coeur de polémiques comme à l'école Victor-Hugo de la Croix-Rousse (Lyon 1er). Une antenne SFR, placée sur le toit depuis 2002, a créé de nombreux remous avant son démontage en 2006. Entre-temps, deux cas de cancers ont été diagnostiqués parmi les élèves.
Pour Etienne Cendrier, porte-parole de Robin des toits, « le niveau d'exposition des antennes-relais doit être réduit à 0,6 volt/mètre. Mais les opérateurs freinent car cela les obligerait à augmenter le nombre d'antennes en zone rurale pour garantir la même couverture. » Si vous logez à proximité d'une de ces installations et que vous ressentez une gêne, vous pouvez contacter un organisme indépendant comme le Criirem, afin de mesurer le niveau du champ électromagnétique. S'il dépasse les valeurs autorisées, vous aurez la possibilité d'engager une procédure pour faire supprimer l'antenne.
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Source : http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2008/06/28/01006-20080628ARTFIG00132-antennes-relais-la-gene-des-elus.php
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Voir également :
- Mises en cause de l'expertise officielle sur les dangers de la téléphonie mobile
- Un rapport de l'IGAS et de l'IGE met en cause l'indépendance des experts de l'AFSSE - 2006
Ainsi, de nombreux riverains d'antennes-relais se plaignent-ils de maux de tête, de vertiges, d'insomnies, voire de cancers, et des associations comme Priartem ou Robin des toits ont pointé la dangerosité de ces installations. Or, les différentes études menées par les organismes sanitaires français entre 2001 et 2003 ont conclu à l'absence de risques pour la santé. Comment expliquer, alors, cette recommandation inquiétante qui préconise de les positionner à au moins 100 mètres des écoles, crèches et hôpitaux ?
En cas de trouble contacter un organisme indépendant
L'installation d'une antenne-relais répond à des critères précis. Elle doit faire l'objet d'un accord avec la copropriété de l'immeuble, la Ville et finalement l'ANFR (Agence nationale des fréquences). Les travaux d'installation sont ensuite soumis à une obligation d'affichage de deux mois dans l'immeuble. Pourtant, il n'est pas rare qu'un habitant découvre l'implantation d'un de ces pylônes sans avoir été consulté : la location de l'emplacement rapporte en moyenne 2 500 euros par mois à l'immeuble. De quoi couvrir les frais de gardiennage, par exemple...
De même, les élus hésitent-ils de plus en plus à accorder des autorisations pour ne plus se retrouver au coeur de polémiques comme à l'école Victor-Hugo de la Croix-Rousse (Lyon 1er). Une antenne SFR, placée sur le toit depuis 2002, a créé de nombreux remous avant son démontage en 2006. Entre-temps, deux cas de cancers ont été diagnostiqués parmi les élèves.
Pour Etienne Cendrier, porte-parole de Robin des toits, « le niveau d'exposition des antennes-relais doit être réduit à 0,6 volt/mètre. Mais les opérateurs freinent car cela les obligerait à augmenter le nombre d'antennes en zone rurale pour garantir la même couverture. » Si vous logez à proximité d'une de ces installations et que vous ressentez une gêne, vous pouvez contacter un organisme indépendant comme le Criirem, afin de mesurer le niveau du champ électromagnétique. S'il dépasse les valeurs autorisées, vous aurez la possibilité d'engager une procédure pour faire supprimer l'antenne.
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Source : http://www.lefigaro.fr/lefigaromagazine/2008/06/28/01006-20080628ARTFIG00132-antennes-relais-la-gene-des-elus.php
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Voir également :
- Mises en cause de l'expertise officielle sur les dangers de la téléphonie mobile
- Un rapport de l'IGAS et de l'IGE met en cause l'indépendance des experts de l'AFSSE - 2006