Les deux heures d'audience ont tourné au débat sur la nocivité des ondes électromagnétiques. Le tribunal de grande instance de Lyon s'est penché hier sur le litige qui oppose depuis plus de trois ans l'opérateur de téléphonie mobile Bouygues Telecom à dix-sept parents d'élèves de l'école Gerson. Après avoir épuisé toutes les voies de recours amiable, ces derniers ont saisi la justice pour obtenir le démantèlement de l'antenne-relais située à 30 m de la cour de récré de leurs enfants. « Il y a une épée de Damoclès sur l'école Gerson, car il reste une incertitude sur les conséquences de l'exposition des enfants aux champs électromagnétiques », a plaidé leur avocat, Franck Heutrey, réclamant « l'application du principe de précaution ».
L'inquiétude des familles est née fin 2006, après la détection d'un cancer et d'un lymphome chez deux élèves d'une autre école lyonnaise, surplombée par une antenne. Or les deux enfants avaient été assis à la même place, chacun pendant un an. A l'époque, les parents avaient obtenu de SFR le retrait de l'installation. « Faudra-t-il attendre, à Gerson, que des cas graves se révèlent pour que l'opérateur réagisse ? », a ajouté Franck Heutrey. Des risques balayés par l'avocat de Bouygues. « Il n'y a pas de preuve de dangerosité des ondes sur la santé », a assuré Christophe Lapp. Le jugement est attendu le 15 septembre. W
à Lyon, Elisa Frisullo
L'inquiétude des familles est née fin 2006, après la détection d'un cancer et d'un lymphome chez deux élèves d'une autre école lyonnaise, surplombée par une antenne. Or les deux enfants avaient été assis à la même place, chacun pendant un an. A l'époque, les parents avaient obtenu de SFR le retrait de l'installation. « Faudra-t-il attendre, à Gerson, que des cas graves se révèlent pour que l'opérateur réagisse ? », a ajouté Franck Heutrey. Des risques balayés par l'avocat de Bouygues. « Il n'y a pas de preuve de dangerosité des ondes sur la santé », a assuré Christophe Lapp. Le jugement est attendu le 15 septembre. W
à Lyon, Elisa Frisullo