Danger téléphone portable et antenne relais, danger wifi pour la santé, dangers téléphone sans-fil DECT (cancer du cerveau...)
ADHESIONS et DONS
en ligne ou par courrier

Mises en cause de l'expertise officielle sur les dangers de la téléphonie mobile

PETITIONS A SIGNER

Soutenez les pétitions contre les antennes-relais.

Pétition pour des lieux de Vie sans ondes.


Récapitulatif du danger
de la téléphonie mobile et du Wi-fi

Comment désactiver le wifi ?

Comment désactiver le Wifi (Wi-Fi) chez soi :

Par défaut, la plupart des "box" ADSL ont l'option wifi activée, source permanente (*) d'émission "type téléphonie mobile" dont la toxicité a été prouvée scientifiquement. (**)

Celui-ci est toxique non seulement pour votre bébé, pour vous et pour votre entourage, y compris vos voisins !

Voici comment désactiver le Wifi pour s'en protéger et ne plus en faire "profiter" ses voisins !

(*) Un Wifi non-désactivé émet en permanence, que l'ordinateur soit allumé/connecté ou pas.
(**) Les ondes du wifi sont des hyperfréquences (micro-ondes) pulsées en extrêmement basses fréquences (ELF) du type téléphonie mobile dont la nocivité a été démontrée notamment par le rapport scientifique Bioinitiative.


Les preuves du danger pour la santé du portable, Wi-fi, Bluetooth, DECT...


Top 5 requêtes

 1. Danger portable (cancer cerveau)

 2. Danger Wi-fi bébé et foetus / Babyphone ondes danger

 3. Danger portable dans la poche

 4. Danger portable enfant

 5. Portable santé

Pollution électromagnétique : inquiétude non fondée ou menace pour la santé publique ? - Dr Paul Lannoye - 20/08/2006

par Paul Lannoye, Eurodéputé
Docteur en Sciences physiques
Ancien député européen
Membre du Conseil scientifique du CRIIREM



Dans un texte publié récemment (mai 2006), l’Organisation Mondiale de la Santé fait le point sur la problématique de l’exposition des personnes du public aux champs électromagnétiques émis par les stations de base de téléphonie mobile . En conclusion d’une série de considérations rassurantes, l’OMS déclare : "compte tenu des très faibles niveaux d’exposition et des résultats des travaux de recherche obtenus à ce jour, il n’existe aucun élément scientifique probant confirmant d’éventuels effets nocifs des stations de base et des réseaux sans fil pour la santé".

Une lecture attentive du document éclaire la démarche qui permet une telle conclusion. Selon l’OMS, le seul effet sanitaire des champs de radiofréquences établi dans des études scientifiques est une augmentation de la température corporelle (>1°C) lors d’une exposition à des champs de très haute intensité (que l’on ne trouve que dans l’industrie). Les niveaux d’exposition aux radiofréquences des stations de base et des réseaux sans fil sont si bas (des milliers de fois plus bas que les normes internationales) que l’augmentation de la température est insignifiante et n’a aucun effet sur la santé humaine.

Voilà bien un discours cohérent et mille fois répété à tous les niveaux par les autorités publiques en matière de santé. Le problème est qu’il est totalement erroné. En fait, il est basé sur une affirmation largement contredite par les faits, quoi qu’en dise l’OMS : "seuls les effets thermiques sont scientifiquement avérés". Si on accepte sans critique ni analyse qu’il en est bien ainsi, alors la suite du raisonnement est pertinente. Il est exact que les rayonnements électromagnétiques quels qu’ils soient exercent une action thermique sur les organismes vivants et notamment sur l’homme. Selon la quantité d’énergie reçue en un temps donné, l’échauffement des tissus est plus ou moins important. Un rayonnement est d’autant plus efficace pour provoquer un tel échauffement que sa fréquence est élevée.

Dans la gamme des rayonnements non ionisants, seules les hautes fréquences sont susceptibles de provoquer un effet de ce type. Il s’agit là d’un phénomène déterministe, c’est-à-dire où la dose de rayonnement reçue détermine la grandeur de l’échauffement selon une relation dose-réponse linéaire. En dessous d’une certaine valeur-seuil, on peut considérer l’échauffement comme négligeable, ce qui autorise l’adoption d’une norme protectrice. Les normes internationales établies par l’ICNIRP sur cette base peuvent être admises comme adéquates pour protéger les personnes contre les effets thermiques. Mais il se fait que, outre les effets thermiques, les rayonnements non ionisants provoquent aussi des effets dits athermiques, liés au caractère vivant de l’organisme récepteur.

Ces effets sont aléatoires, en ce sens qu’ils se manifestent de manière spécifique selon la personne touchée et même, lorsqu’ils affectent une même personne, selon l’état physiologique du moment. L’intensité du rayonnement reçu reste à cet égard un paramètre important mais la fréquence de ce rayonnement, la structure de l’onde reçue (modulée, pulsée ou non) et l’état de l’organisme vivant récepteur peuvent être tout aussi essentiels.

L’être humain, comme tout organisme vivant, est un émetteur-récepteur d’ondes électromagnétiques ; de nombreux mécanismes biologiques mettent en œuvre un rayonnement électromagnétique caractérisé par une fréquence ou une plage de fréquences bien déterminée. Il n’est donc pas surprenant qu’un rayonnement exogène de fréquence identique perturbe, par effet de similitude oscillatoire, comme le souligne G. Hyland , le fonctionnement de ces mécanismes ; et cela à des niveaux d’intensité nettement plus faibles que ceux qui déterminent l’apparition d’effets thermiques :

1. dans la gamme des micro-ondes (ou hyperfréquences), des processus aussi fondamentaux que la division cellulaire et la communication intercellulaire font appel à des ondes de très faible intensité.

2. dans la gamme des très basses fréquences (ELF), on trouve l’activité cérébrale (émissions dans la gamme 0-30 Hz) et le fonctionnement du système nerveux.

Il est à remarquer que le système GSM met en œuvre les fréquences de 2 Hz et de 8,3 Hz pour la pulsation du rayonnement alors que l’onde porteuse a une fréquence de 900 MHz.

De nombreuses études effectuées in vitro et in vivo ont mis en évidence les effets non thermiques des rayonnements de micro-ondes, et notamment des rayonnements pulsés dus aux GSM et aux antennes-relais. Nous nous limiterons à citer ceux qui nous paraissent les plus significatifs :

In vitro :

- altération de l’activité de l’enzyme ornithine décarboxylase (ODC) ;
- effets sur l’électrochimie du cerveau (flux de calcium) ;
- accroissement des aberrations chromosomiques et des micronoyaux dans les lymphocytes du sang humain.

In vivo :

- perméabilité accrue de la barrière hémato-encéphalique chez le rat ;
- effets sur le fonctionnement du système dopamine-opiate du cerveau ;
- accroissement du taux de rupture de l’ADN et des aberrations chromosomiques dans le cerveau du rat.

Certes, ces différents effets biologiques n’impliquent pas nécessairement des dommages à la santé humaine mais les connaissances du fonctionnement de l’organisme humain et l’observation clinique effectuée sur de nombreux utilisateurs de GSM ou riverains d’antennes-relais permettent de penser à une corrélation plausible des troubles de santé constatés avec de tels effets, les personnes les plus sensibles étant particulièrement vulnérables. Des études menées in situ sur les riverains d’antennes-relais notamment en France, en Espagne et en Autriche font toutes état, chez les sujets exposés, de difficultés de concentration, troubles de la mémoire, vertiges, maux de tête, tendances dépressives, perturbations du sommeil, problèmes cutanés, fatigue chronique.

La validité du choix des valeurs-seuils préconisées par l’ICNIRP et adoptées par l’Union européenne dans sa recommandation aux Etats membres 1999/519/CE est donc à remettre en cause totalement puisqu’elle ignore complètement ces phénomènes. Sur base des données actuellement disponibles, l’appel lancé à Fribourg le 9 octobre 2002 par plusieurs dizaines de médecins et signé à ce jour par plus de 30.000 d’entre leurs collègues européens réclame l’adoption de valeurs-seuils d’irradiation près de mille fois plus basses que celles de l’ICNIRP (0,1 μW/cm² au lieu de 450 μW/cm² pour la fréquence 900 Mhz). J’ajoute que, comme le préconise G. Hyland, il s’imposerait d’éviter de mettre sur le marché des technologies qui exposent le public à des ondes dont les fréquences sont proches des ondes cérébrales ou de celles qui caractérisent certains mécanismes vitaux du corps humain. C’est malencontreusement le cas du système GSM adopté en Europe...

Il est généralement avancé par les sceptiques que les troubles de santé précités ne sont pas spécifiques d’une exposition aux micro-ondes pulsées et qu’on pourrait les considérer comme d’origine psychosomatique. Pour ce qui est de la non spécificité, elle est évidente mais n’implique en aucun cas qu’il faille ignorer des troubles de toute manière très pénalisants et annonciateurs possibles de pathologies graves ; en outre, la mise en évidence de l’accroissement de la perméabilité de la barrière sang-cerveau est en elle-même suffisamment préoccupante : elle signifie en effet une plus grande vulnérabilité à une pollution chimique, les polluants pouvant se retrouver dans le cerveau alors qu’en temps normal ils n’y ont pas accès. Par ailleurs, il est effectivement tentant pour les industriels du secteur et les inconditionnels du progrès technologique de mettre en cause l’équilibre psychique et émotionnel des plaignants plutôt que de s’interroger sur la réalité des nuisances. C’est ce que fait, sans état d’âme, l’OMS dans une autre publication consacrée à l’hypersensibilité électromagnétique (aide-mémoire n°296 de décembre 2005). A moins d’attribuer à certains animaux des compétences en physique et en chimie des rayonnements au point que la peur des micro-ondes perturbe leur comportement, il faut bien reconnaître que les données s’accumulent quant aux effets mesurables d’une exposition aux rayonnements de micro-ondes pulsées d’antennes-relais sur certaines populations animales (vaches allaitantes, poulets, pigeons voyageurs, cigognes,...). La récente étude sur une population de cigognes blanches en Espagne est particulièrement éclairante . Elle montre en effet, sans conteste, une perte de fécondité très nette et statistiquement significative (réduite de moitié) chez les cigognes dont les nids étaient les plus exposés (moins de 200 mètres des antennes) par rapport à ceux situés au-delà de 300 mètres.

Les études épidémiologiques effectuées récemment sur les populations riveraines d’antennes-relais sont évidemment compliquées du fait du peu de recul disponible quant à l’utilisation du téléphone portable dans le monde et, pour ce qui concerne certaines pathologies (cancer), de leur long temps de latence. Cela n’empêche pas de tenir compte des indications précieuses (et inquiétantes) fournies par certains travaux réalisés notamment en Suède (L.Hardell et coll. ; 2006) et en Israël (S. Aburuken et coll. ; 2005) mettant en évidence le risque accru de cancer du cerveau chez les utilisateurs de téléphones portables. Certaines enquêtes effectuées à la suite de l’observation d’un agrégat anormal de tumeurs du système nerveux central ou de cancers de l’enfant ont mis en évidence un nombre de cas nettement supérieur au nombre de cas normalement attendus (notamment à Saint Cyr l’Ecole, en France) mais pour une population irradiée dans le champ d’antennes-relais de faible dimension. La conclusion officielle (Institut de veille sanitaire ; 2004) a été que le résultat n’était pas statistiquement significatif. La multiplication probable de ce type de situation aboutira sans doute à une conclusion similaire pour chaque cas. Par contre, si on prend la peine d’évaluer la signification de l’ensemble des cas, il apparaîtra que le hasard ne pourra expliquer l’existence de ces agrégats de cancers. Peut-on se permettre d’attendre et de laisser se confirmer des conséquences aussi dramatiques pour la santé ? J’estime que la réponse est non, au nom du principe de précaution. Que les institutions internationales et nationales en charge de la santé publique se réfugient derrière l’absence de certitude scientifique pour cautionner des normes de protection de la santé grossièrement inadéquats ne fait que confirmer les leçons de l’Histoire : c’est toujours avec beaucoup de retard et sous pression des faits que ces institutions ont reconnu l’importance des risques provoqués par certaines technologies ou certains produits.

C’est le constat des catastrophes écologiques et humaines qu’a entraînées "l’absence de certitude scientifique" qui a conduit l’ONU à adopter en 1992 à Rio le principe de précaution (déclaration finale du Sommet de la Terre). L’OMS serait bien placée pour s’en inspirer et prouver enfin qu’elle attache moins d’importance à la santé des grands secteurs industriels qu’à celle des humains.

Paul Lannoye

1. OMS : "Champs électromagnétiques et santé publique - stations de base et technologies sans fil" ; aide-mémoire n°304 ; mai 2006

2. Dr. Gerard Hyland, The Physiological and Environmental Effects of Non-Ionising Electromagnetic Radiation, Working document for the STOA Panel (Directorate General for Research), Luxembourg, March 2001 (PE 297.574/Fin. St).

3. A. Balmoti : "Possible effects of electromagnetic fields from phone masts on a population of white stork" ; Electromagnetic Biology and Medicine ; 24 ; 109-119 ; 2005.

4. L. Hardell et coll., "Pooled analysis of two case-control studies on the use of cellular and cordless telephones and the risk for malignant brain tumours diagnosed in 1997-2003", Int. Arch. Occup. Environ. Health, 2006, PubMed.

5. S. Aburuken et coll. ; "A cancer cluster in Usfie (Israël). Preliminary notice" ; 2005.

Lu 5314 fois

Dans la même rubrique :
1 2

Avis scientifiques | Analyses et commentaires scientifiques