Des études ont été menées sur l’exposition maximale pour les technologies sans fil. Robin des toits dénonce des résultats biaisés.
On nous dit toujours que rien n'est prouvé lorsqu'on parle des ondes, des portables, des antennes-relais, du wifi, du téléphone sans fil, des consoles Wii, etc. C’est faux : on dispose de plus de 3000 études scientifiques sur le sujet.
La moitié de ces études pointent ou démontrent des dangers liés à l'exposition à ces nouvelles technologies sans fil. L'autre moitié des études concluent à l'absence de dangers mais, problème, ces dernières sont financées ou suscitées par les industriels du secteur. Ça ne vous rappelle rien ?
Les industriels du tabac avaient mis au point ce qu'ils avaient eux-mêmes baptisé « la fabrique du doute ». Chaque fois qu'une étude sortait avec des preuves de la nocivité du tabac, les industriels finançaient une étude en réplique pour démontrer l'inverse. Le « débat » a duré 30 ans. Et tant que durait le débat, tant qu'on demandait de nouvelles études, le commerce continuait.
Quand les études vont à l’encontre des intérêts économiques
Robin des Toits a démontré conjointement avec plusieurs associations – Génération Futures (pesticides, produits chimiques), le Réseau Environnement Santé (RES), Écologie sans Frontières et Respire (pollution de l'air) – que les scandales sanitaires obéissaient systématiquement au même scénario. Une technologie ou une substance dont on attend de grands profits est mise sur le marché sans étude d'impact sanitaire préalable, puis commence la « controverse scientifique ». Pour chaque étude démontrant un danger, les industriels concernés s'arrangent pour que sorte une nouvelle étude contredisant les premiers résultats.
Les assurances se désengagent dès qu'elles sont sûres que la technologie est dangereuse et excluent de leurs contrats la couverture de ces risques. Les politiques, trop souvent proches des intérêts économiques, traînent la patte pour prendre les mesures nécessaires à la protection de la population. Alors éclate le scandale : amiante, tabac, éthers de glycol, hormones de croissance, Médiator, bisphénol A, etc.
L'Organisation Mondiale de la Santé a classé les radiofréquences utilisées pas les technologies sans fil dans la catégorie des cancérigènes possibles. En 2010, une loi interdisant la commercialisation de téléphones portables et autres objets communicants aux enfants de moins de six ans a été votée. Cette loi n'est toujours pas entrée en application : on attend une circulaire du Ministère de la Santé. Et puis, ça pourrait nuire au commerce.
Un réseau d’antennes-relais repensé pour une exposition maximale de 0,6 volt par mètre
Le Conseil de l'Europe demande qu'on réduise l'exposition du public aux ondes de la téléphonie mobile à un seuil d'exposition maximal de 0,6 volt par mètre (unité de mesure des champs électromagnétiques). Lors du Grenelle des Ondes, Robin des Toits a été à l'initiative d'une expérimentation officielle sur ce seuil de 0,6 volt par mètre.
Si on diminue le seuil d'exposition, il faut revoir l'architecture du réseau d'antennes-relais, parfois en rajouter. C'est ce qui explique l'opposition des opérateurs à ce seuil : il faudrait reconfigurer le réseau, ajouter des antennes exposant moins le public et diminuant les risques pour les utilisateurs de portables. Ce serait rogner sur les bénéfices.
Pourtant l'expérimentation a eu lieu et les résultats sont clairs. A une exposition à 0,6 V/m, il faut multiplier le nombre d'antennes par trois à Paris, par 1,5 à Grenoble et à certains endroits, comme en Alsace où l'exposition du public « culmine » à 0,3 V/m, il n'est même pas nécessaire d'en rajouter.
Des résultats biaisés au bénéfice des industriels
Devant ce constat accablant pour l'industrie, les pouvoirs publics se sont donnés du mal la semaine dernière pour faire croire qu'il faudrait multiplier le nombre d'antennes-relais par trois partout en France si on adoptait un seuil d'exposition à 0,6 V/m. Il ont biaisé les résultats de l'expérimentation !
L'objectif est simple : dégoûter les parlementaires de voter des propositions de loi appliquant le principe de précaution en leur faisant croire que c'est économiquement insupportable pour nos pauvres industriels.
Lorsqu'on vous rabâche que rien n'est prouvé sur les ondes, les OGM, les nanotechnologies, demandez-vous toujours : à qui profite le doute ?
Réponse 1 : à la santé publique ?
Réponse 2 : aux industriels ?
Ceux qui choisissent la réponse 1, sont invités à relire l'article.
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Article rédigé par Robin des toits et publié sur le site http://www.maveritesur.com
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Source : http://www.maveritesur.com/etienne-cendrier/les-technologies-sans-fil-futur-scandale-sanitaire/628
On nous dit toujours que rien n'est prouvé lorsqu'on parle des ondes, des portables, des antennes-relais, du wifi, du téléphone sans fil, des consoles Wii, etc. C’est faux : on dispose de plus de 3000 études scientifiques sur le sujet.
La moitié de ces études pointent ou démontrent des dangers liés à l'exposition à ces nouvelles technologies sans fil. L'autre moitié des études concluent à l'absence de dangers mais, problème, ces dernières sont financées ou suscitées par les industriels du secteur. Ça ne vous rappelle rien ?
Les industriels du tabac avaient mis au point ce qu'ils avaient eux-mêmes baptisé « la fabrique du doute ». Chaque fois qu'une étude sortait avec des preuves de la nocivité du tabac, les industriels finançaient une étude en réplique pour démontrer l'inverse. Le « débat » a duré 30 ans. Et tant que durait le débat, tant qu'on demandait de nouvelles études, le commerce continuait.
Quand les études vont à l’encontre des intérêts économiques
Robin des Toits a démontré conjointement avec plusieurs associations – Génération Futures (pesticides, produits chimiques), le Réseau Environnement Santé (RES), Écologie sans Frontières et Respire (pollution de l'air) – que les scandales sanitaires obéissaient systématiquement au même scénario. Une technologie ou une substance dont on attend de grands profits est mise sur le marché sans étude d'impact sanitaire préalable, puis commence la « controverse scientifique ». Pour chaque étude démontrant un danger, les industriels concernés s'arrangent pour que sorte une nouvelle étude contredisant les premiers résultats.
Les assurances se désengagent dès qu'elles sont sûres que la technologie est dangereuse et excluent de leurs contrats la couverture de ces risques. Les politiques, trop souvent proches des intérêts économiques, traînent la patte pour prendre les mesures nécessaires à la protection de la population. Alors éclate le scandale : amiante, tabac, éthers de glycol, hormones de croissance, Médiator, bisphénol A, etc.
L'Organisation Mondiale de la Santé a classé les radiofréquences utilisées pas les technologies sans fil dans la catégorie des cancérigènes possibles. En 2010, une loi interdisant la commercialisation de téléphones portables et autres objets communicants aux enfants de moins de six ans a été votée. Cette loi n'est toujours pas entrée en application : on attend une circulaire du Ministère de la Santé. Et puis, ça pourrait nuire au commerce.
Un réseau d’antennes-relais repensé pour une exposition maximale de 0,6 volt par mètre
Le Conseil de l'Europe demande qu'on réduise l'exposition du public aux ondes de la téléphonie mobile à un seuil d'exposition maximal de 0,6 volt par mètre (unité de mesure des champs électromagnétiques). Lors du Grenelle des Ondes, Robin des Toits a été à l'initiative d'une expérimentation officielle sur ce seuil de 0,6 volt par mètre.
Si on diminue le seuil d'exposition, il faut revoir l'architecture du réseau d'antennes-relais, parfois en rajouter. C'est ce qui explique l'opposition des opérateurs à ce seuil : il faudrait reconfigurer le réseau, ajouter des antennes exposant moins le public et diminuant les risques pour les utilisateurs de portables. Ce serait rogner sur les bénéfices.
Pourtant l'expérimentation a eu lieu et les résultats sont clairs. A une exposition à 0,6 V/m, il faut multiplier le nombre d'antennes par trois à Paris, par 1,5 à Grenoble et à certains endroits, comme en Alsace où l'exposition du public « culmine » à 0,3 V/m, il n'est même pas nécessaire d'en rajouter.
Des résultats biaisés au bénéfice des industriels
Devant ce constat accablant pour l'industrie, les pouvoirs publics se sont donnés du mal la semaine dernière pour faire croire qu'il faudrait multiplier le nombre d'antennes-relais par trois partout en France si on adoptait un seuil d'exposition à 0,6 V/m. Il ont biaisé les résultats de l'expérimentation !
L'objectif est simple : dégoûter les parlementaires de voter des propositions de loi appliquant le principe de précaution en leur faisant croire que c'est économiquement insupportable pour nos pauvres industriels.
Lorsqu'on vous rabâche que rien n'est prouvé sur les ondes, les OGM, les nanotechnologies, demandez-vous toujours : à qui profite le doute ?
Réponse 1 : à la santé publique ?
Réponse 2 : aux industriels ?
Ceux qui choisissent la réponse 1, sont invités à relire l'article.
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Article rédigé par Robin des toits et publié sur le site http://www.maveritesur.com
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Source : http://www.maveritesur.com/etienne-cendrier/les-technologies-sans-fil-futur-scandale-sanitaire/628