« Pour cette démarche lancée il y a un peu plus d’un an, nous avons sélectionné deux territoires complémentaires, qui sont chacun dans une phase différente de transformation urbaine et représentant, à eux deux, la plupart des diversités urbaines que l’on peut trouver à Paris mais aussi dans d’autres métropoles », a expliqué Albane Godard, directrice d’Urban lab.
Tester des projets pilotes
Le premier territoire est celui de Paris Rive gauche, une zone de 130 ha dans le 13e arrondissement en fin de transformation urbaine, et le second, Chapelle-S, couvre un peu plus de 300 ha autour de la Porte de la Chapelle, à cheval sur les 18e et 19e arrondissements et les communes de Saint-Denis et d’Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) et est, lui, plutôt en phase de début de transformation urbaine. « L’objectif est de tester des projets pilotes directement sur le terrain et d’évaluer leurs impacts, si cela marche ou pas et voir comment les citoyens se les approprient « , a poursuivi Albane Godard.
« L’idée est de repenser la ville de façon à la fois agile, pragmatique et sérieuse en cherchant des solutions avec tout le monde (start-up, PME, associations, groupements de recherche, grandes entreprises, etc.) et d’en tirer des éléments tangibles pour, derrière, orienter ceux qui décident et font la ville, estime-t-elle. Une autre ambition est de pouvoir faire travailler ensemble des gens qui n’ont pas forcément cette habitude dans une espèce de triptyque entre les entrepreneurs, les grands acteurs de l’urbain, publics et privés, et les citoyens afin de remettre ces derniers au cœur du processus d’innovation et de décision dans la manière dont on transforme la ville « .
Enedis, le maillon qui manquait
Enedis est le 16e partenaire à s’engager dans cette démarche après la ville de Paris, la Caisse des dépôts, l’Ademe, ATC France, Citeo, Eau de Paris, Evesa, la RATP, Icade, Keolis, Orange, Suez, la Semapa, la Sogaris et le Syctom. « Enedis était un des seuls maillons qui manquait, celui qui agit sur l’électricité », a résumé Albane Godard.
« Pour être attractives à très long terme, les métropoles doivent relever des enjeux de durabilité et il faut que l’on arrive à travailler sur ces questions pour accompagner l’attractivité des territoires, a souligné Nicolas Machtou. Et pour que cela marche, il faut impliquer au maximum les citoyens pour en faire des acteurs de ces transformations urbaines. Nous souhaitons aller au-delà de nos missions actuelles pour faciliter la transition énergétique et être désormais un véritable partenaire de la transformation urbaine, ce qui implique de réduire l’impact de notre activité et de nos travaux en ville, de renforcer la résilience de nos réseaux, d’accompagner toutes les mobilités électriques et la ville de Paris pour la mise en œuvre de son plan climat air énergie « .
Il faut en effet « inclure les citoyens dans la réflexion de l’utilisation de l’espace urbain », a abondé Chloé Pfeiffer, directrice Enedis Paris, en rappelant l’objectif du distributeur d’électricité à travers ce partenariat avec Paris&Co : « il s’agit de mettre notre expertise au service de la ville de demain que ce soit pour le raccordement, la mobilité électrique, la réduction des gaz polluants, le pilotage du réseau électrique notamment avec Linky, la résilience des réseaux, faciliter le développement des énergies renouvelables, la smart city, etc. ». Enedis ambitionne d’investir environ 7 millions d’euros dans ce projet dans les trois à cinq ans à venir.
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Source : https://www.lejournaldugrandparis.fr/enedis-sengage-dans-lexperimentation-quartiers-dinnovation-urbaine/