Dans un message spectaculaire paru dans le Journal de Médecine Professionnelle et Environnementale le 24 janvier 2011, deux des principaux chercheurs de l’étude internationale Interphone – sur les conséquences de la téléphonie mobile sur la santé – conseillent dorénavant la chose suivante…
Voir la publication, en Anglais : http://oem.bmj.com/content/early/2010/12/15/oem.2010.061358
« Des mesures simples et bon marché, comme l'utilisation de SMS, des kits mains libres et/ou le mode haut-parleur du téléphone pourraient considérablement réduire l'exposition du cerveau au téléphone portable.
Donc, jusqu'à ce que des réponses scientifiques définitives soient disponibles, l'adoption de telles précautions, particulièrement parmi les jeunes, est recommandée.
Comme il ressort de l'étude Interphone et d'autres études, et bien que davantage de recherches soient nécessaires, la possibilité d'un risque accru de gliome - une forme particulièrement dangereuse de tumeur cérébrale - à long terme chez les grands utilisateurs est préoccupante. Même un risque faible au niveau individuel pourrait finalement aboutir à un nombre considérable de tumeurs et constituer une importante question de santé publique. »
Les auteurs de cette publication ne sont autres qu'Elizabeth Cardis, qui a dirigé l'étude Interphone pour le compte de l'Agence Internationale de Recherche sur le Cancer (IARC/OMS) et Siegal Sadetzki, qui a dirigé la partie israélienne de l'étude Interphone.
(Voir : 'Utilisation du téléphone mobile et risque de tumeurs bénignes et malignes de la glande parotide - Étude cas-témoin nationale' : Sadetzki et al. - Déc. 2007)
Ils sont tous deux chercheurs de niveau international dans le domaine de la recherche sur le cancer. Ils livrent ici une vue d'ensemble équilibrée et fondée de l'état actuel de la science et leurs conclusions figurent dans l'encart ci-dessus.
Les auteurs notent que dans l'étude Interphone, l'utilisation totale moyenne du téléphone portable par les utilisateurs étudiés avoisinait un total de 100 heures, représentant à peine plus de 2 heures d'utilisation de téléphone portable par mois. La plupart des utilisateurs, parmi lesquels de nombreux enfants, dépassent aujourd'hui largemenbt ce niveau d'utilisation. Même le groupe le plus exposé (pour un total de 1640 heures) ne présentait une utilisation moyenne que d'environ 27 minutes de téléphone portable par jour. De nouvelles études analysant la quantité et la durée d'utilisation sont donc essentielles.
Ils notent que dans l'étude Interphone, initiée en 2000, la durée maximale d'utilisation parmi les participants de l'étude remontait à environ 12 ans et que les « grands » utilisateurs ne l'étaient que depuis 5 ans. Et pourtant, pour les cancérigènes les plus connus, l'identification d'un risque accru de tumeurs solides (en particulier des tumeurs cérébrales) a toujours exigé de longues périodes de suivi des sujets avec une exposition substantielle. Par exemple, alors que les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki ont été lâchées en août 1945, ce n'est que dans les années 1960 qu'un risque d'excès de tumeurs solides a été annoncé chez les survivants. Aucune élévation du risque de tumeur cérébrale n'avait été notée au cours des 50 premières années.
PENDANT CE TEMPS-LA, EN FRANCE :
« Il n’existe pas aujourd’hui de preuve scientifique démontrant que l’usage des téléphones mobiles présente un risque pour la santé » (Direction Générale de la Santé – mars 2007).
« Le ministère de la santé, de la jeunesse et des sports rappelle les conclusions de l’expertise nationale et internationale sur ce sujet : aucune preuve scientifique ne permet aujourd’hui de démontrer que l’utilisation des téléphones mobiles présente un risque notable pour la santé, que ce soit pour les adultes ou pour les enfants. Cependant, plusieurs études scientifiques parues récemment, mettent en évidence la possibilité d’un risque faible d’effet sanitaire lié aux téléphones mobiles après une utilisation intense et de longue durée (plus de dix ans). Toutefois, les limites inhérentes à ce type d’études ne permettent pas de conclure formellement sur l’existence d’un risque. » (Ministère du travail, de l'emploi et de la santé - janvier 2008)
« Bien qu’aucune preuve scientifique ne permette de démontrer que l’utilisation des téléphones mobiles présente un risque pour la santé, cette hypothèse ne peut définitivement être exclue. Aussi, les autorités sanitaires recommandent que la gestion de cette question s’inscrive dans le cadre d’une approche de précaution visant notamment les populations qui pourraient être plus sensibles, comme les enfants. » (Ministère du travail, de l'emploi et de la santé - août 2009)
« Les données issues de la recherche expérimentale disponibles n’indiquent pas d’effets sanitaires à court terme ni à long terme de l’exposition aux radiofréquences. Les données épidémiologiques n’indiquent pas non plus d’effets à court terme de l’exposition aux radiofréquences. Des interrogations demeurent pour les effets à long terme, même si aucun mécanisme biologique analysé ne plaide actuellement en faveur de cette hypothèse » (Rapport de l'AFSSET - octobre 2009)
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Source :
- http://www.teslabel.be/component/content/article/113-ce-dont-devraient-dorenavant-tenir-compte-tous-les-utilisateurs-de-telephone-portable
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Voir également :
- Meta-analyse INTERPHONE démontrant que le portable augmente le risque de cancer - 13/10/2009
- Doit-on avoir peur du portable ? - Magazine Recherche de la Commission européenne - 2009
- "Interphone : portables cancérigènes ? A qui profite le doute ?" - Lettre ouverte de Robin des Toits - 20/05/2010
Voir la publication, en Anglais : http://oem.bmj.com/content/early/2010/12/15/oem.2010.061358
« Des mesures simples et bon marché, comme l'utilisation de SMS, des kits mains libres et/ou le mode haut-parleur du téléphone pourraient considérablement réduire l'exposition du cerveau au téléphone portable.
Donc, jusqu'à ce que des réponses scientifiques définitives soient disponibles, l'adoption de telles précautions, particulièrement parmi les jeunes, est recommandée.
Comme il ressort de l'étude Interphone et d'autres études, et bien que davantage de recherches soient nécessaires, la possibilité d'un risque accru de gliome - une forme particulièrement dangereuse de tumeur cérébrale - à long terme chez les grands utilisateurs est préoccupante. Même un risque faible au niveau individuel pourrait finalement aboutir à un nombre considérable de tumeurs et constituer une importante question de santé publique. »
Les auteurs de cette publication ne sont autres qu'Elizabeth Cardis, qui a dirigé l'étude Interphone pour le compte de l'Agence Internationale de Recherche sur le Cancer (IARC/OMS) et Siegal Sadetzki, qui a dirigé la partie israélienne de l'étude Interphone.
(Voir : 'Utilisation du téléphone mobile et risque de tumeurs bénignes et malignes de la glande parotide - Étude cas-témoin nationale' : Sadetzki et al. - Déc. 2007)
Ils sont tous deux chercheurs de niveau international dans le domaine de la recherche sur le cancer. Ils livrent ici une vue d'ensemble équilibrée et fondée de l'état actuel de la science et leurs conclusions figurent dans l'encart ci-dessus.
Les auteurs notent que dans l'étude Interphone, l'utilisation totale moyenne du téléphone portable par les utilisateurs étudiés avoisinait un total de 100 heures, représentant à peine plus de 2 heures d'utilisation de téléphone portable par mois. La plupart des utilisateurs, parmi lesquels de nombreux enfants, dépassent aujourd'hui largemenbt ce niveau d'utilisation. Même le groupe le plus exposé (pour un total de 1640 heures) ne présentait une utilisation moyenne que d'environ 27 minutes de téléphone portable par jour. De nouvelles études analysant la quantité et la durée d'utilisation sont donc essentielles.
Ils notent que dans l'étude Interphone, initiée en 2000, la durée maximale d'utilisation parmi les participants de l'étude remontait à environ 12 ans et que les « grands » utilisateurs ne l'étaient que depuis 5 ans. Et pourtant, pour les cancérigènes les plus connus, l'identification d'un risque accru de tumeurs solides (en particulier des tumeurs cérébrales) a toujours exigé de longues périodes de suivi des sujets avec une exposition substantielle. Par exemple, alors que les bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki ont été lâchées en août 1945, ce n'est que dans les années 1960 qu'un risque d'excès de tumeurs solides a été annoncé chez les survivants. Aucune élévation du risque de tumeur cérébrale n'avait été notée au cours des 50 premières années.
PENDANT CE TEMPS-LA, EN FRANCE :
« Il n’existe pas aujourd’hui de preuve scientifique démontrant que l’usage des téléphones mobiles présente un risque pour la santé » (Direction Générale de la Santé – mars 2007).
« Le ministère de la santé, de la jeunesse et des sports rappelle les conclusions de l’expertise nationale et internationale sur ce sujet : aucune preuve scientifique ne permet aujourd’hui de démontrer que l’utilisation des téléphones mobiles présente un risque notable pour la santé, que ce soit pour les adultes ou pour les enfants. Cependant, plusieurs études scientifiques parues récemment, mettent en évidence la possibilité d’un risque faible d’effet sanitaire lié aux téléphones mobiles après une utilisation intense et de longue durée (plus de dix ans). Toutefois, les limites inhérentes à ce type d’études ne permettent pas de conclure formellement sur l’existence d’un risque. » (Ministère du travail, de l'emploi et de la santé - janvier 2008)
« Bien qu’aucune preuve scientifique ne permette de démontrer que l’utilisation des téléphones mobiles présente un risque pour la santé, cette hypothèse ne peut définitivement être exclue. Aussi, les autorités sanitaires recommandent que la gestion de cette question s’inscrive dans le cadre d’une approche de précaution visant notamment les populations qui pourraient être plus sensibles, comme les enfants. » (Ministère du travail, de l'emploi et de la santé - août 2009)
« Les données issues de la recherche expérimentale disponibles n’indiquent pas d’effets sanitaires à court terme ni à long terme de l’exposition aux radiofréquences. Les données épidémiologiques n’indiquent pas non plus d’effets à court terme de l’exposition aux radiofréquences. Des interrogations demeurent pour les effets à long terme, même si aucun mécanisme biologique analysé ne plaide actuellement en faveur de cette hypothèse » (Rapport de l'AFSSET - octobre 2009)
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Source :
- http://www.teslabel.be/component/content/article/113-ce-dont-devraient-dorenavant-tenir-compte-tous-les-utilisateurs-de-telephone-portable
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Voir également :
- Meta-analyse INTERPHONE démontrant que le portable augmente le risque de cancer - 13/10/2009
- Doit-on avoir peur du portable ? - Magazine Recherche de la Commission européenne - 2009
- "Interphone : portables cancérigènes ? A qui profite le doute ?" - Lettre ouverte de Robin des Toits - 20/05/2010