Après un long débat, brouillé par l’intervention de la conseillère d’Etat Jacqueline de Quattro, les députés vaudois ont dit «oui» à la résolution déposée par le Vert Raphaël Mahaim par 95 voix contre 9 et 25 abstentions. Ils ont toutefois amendé le texte, en lui fixant un cadre temporel.
L’écologiste voulait que le moratoire s’applique «au moins» jusqu’aux conclusions de l’étude de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Une large majorité des députés a cependant préféré une formulation plus précise sur l’avenir, en affirmant qu’il fallait attendre jusqu’aux conclusions du rapport.
Dans son intervention, Raphaël Mahaim a souligné que l’arrivée annoncée de la 5G manquait complètement de planification ou de coordination. Tout ça ne respecte aucunement «la tradition helvétique du comme il faut».
Face aux craintes, aux incertitudes, aux pressions de certains milieux économiques, Raphaël Mahaim a demandé de la prudence et de la réflexion. Et surtout des analyses indépendantes sur les impacts de la 5G touchant la santé comme la nature et le reste de la société, notamment la consommation d’électricité.
Chef du groupe PLR, Marc-Olivier Buffat a dénoncé dans cette argumentation la volonté du Vert de «surfer sur les peurs et les craintes» afin de doper à coups de «catastrophismes» sa campagne pour les élections fédérales de cet automne. Selon lui, les normes sur les émissions sont déjà beaucoup plus sévères en Suisse qu’ailleurs en Europe.
Pour des intervenants socialistes, le principe de précaution est de mise, sans pour autant verser dans la technophobie. Il faut donc attendre les conclusions de l’Office fédéral de l’environnement sur la 5G. «Il faut faire confiance aux scientifiques», a noté Jean Tschopp par exemple.
Pour la gauche radicale, il est néanmoins impérieux de se méfier des expertises scientifiques, a rétorqué Jean-Michel Dolivo. «Pas de confiance aveugle», a-t-il lancé en pointant du doigt les pressions des milieux économiques capables, selon lui, d’influencer les scientifiques.
Le débat sur les antennes 5G a connu un certain degré de confusion à cause de l’intervention de Jacqueline de Quattro. La conseillère d’Etat a annoncé à la tribune que le gouvernement avait décidé un moratoire. En acceptant de soutenir la résolution amendée, «vous allez dans le sens de la volonté du gouvernement», a poursuivi la ministre.
Absente au début du débat, la conseillère d’Etat est arrivée après avoir été sollicitée par des messages, a-t-elle dit. Son collègue Pierre-Yves Maillard, responsable de la santé, aurait dû répondre aux questions des députés, mais n’a finalement pas pris la parole sur ce sujet.
A 13h, le Conseil d’Etat a diffusé toutefois une note à la presse pour «préciser» les propos de Jacqueline de Quattro. «Le Conseil d’Etat n’a pas pris de décision de suspension des autorisations de construction d’antennes 5G et il n’y a donc aucun moratoire à ce jour sur cette thématique».
Le gouvernement soulignait que la pratique consiste «uniquement, dans le respect du principe de prudence, à retenir les dossiers relatifs aux antennes 5G dans l’attente des directives techniques de la Confédération».
L’écologiste voulait que le moratoire s’applique «au moins» jusqu’aux conclusions de l’étude de l’Office fédéral de l’environnement (OFEV). Une large majorité des députés a cependant préféré une formulation plus précise sur l’avenir, en affirmant qu’il fallait attendre jusqu’aux conclusions du rapport.
Prudence et réflexion
Face aux craintes, aux incertitudes, aux pressions de certains milieux économiques, Raphaël Mahaim a demandé de la prudence et de la réflexion. Et surtout des analyses indépendantes sur les impacts de la 5G touchant la santé comme la nature et le reste de la société, notamment la consommation d’électricité.
Chef du groupe PLR, Marc-Olivier Buffat a dénoncé dans cette argumentation la volonté du Vert de «surfer sur les peurs et les craintes» afin de doper à coups de «catastrophismes» sa campagne pour les élections fédérales de cet automne. Selon lui, les normes sur les émissions sont déjà beaucoup plus sévères en Suisse qu’ailleurs en Europe.
Faire confiance
Pour des intervenants socialistes, le principe de précaution est de mise, sans pour autant verser dans la technophobie. Il faut donc attendre les conclusions de l’Office fédéral de l’environnement sur la 5G. «Il faut faire confiance aux scientifiques», a noté Jean Tschopp par exemple.
Pour la gauche radicale, il est néanmoins impérieux de se méfier des expertises scientifiques, a rétorqué Jean-Michel Dolivo. «Pas de confiance aveugle», a-t-il lancé en pointant du doigt les pressions des milieux économiques capables, selon lui, d’influencer les scientifiques.
Confusion
Le débat sur les antennes 5G a connu un certain degré de confusion à cause de l’intervention de Jacqueline de Quattro. La conseillère d’Etat a annoncé à la tribune que le gouvernement avait décidé un moratoire. En acceptant de soutenir la résolution amendée, «vous allez dans le sens de la volonté du gouvernement», a poursuivi la ministre.
Absente au début du débat, la conseillère d’Etat est arrivée après avoir été sollicitée par des messages, a-t-elle dit. Son collègue Pierre-Yves Maillard, responsable de la santé, aurait dû répondre aux questions des députés, mais n’a finalement pas pris la parole sur ce sujet.
Propos précisés
A 13h, le Conseil d’Etat a diffusé toutefois une note à la presse pour «préciser» les propos de Jacqueline de Quattro. «Le Conseil d’Etat n’a pas pris de décision de suspension des autorisations de construction d’antennes 5G et il n’y a donc aucun moratoire à ce jour sur cette thématique».
Le gouvernement soulignait que la pratique consiste «uniquement, dans le respect du principe de prudence, à retenir les dossiers relatifs aux antennes 5G dans l’attente des directives techniques de la Confédération».