L’État communique ses attentes avant de lancer les premières attributions
Entre temps, l’État a communiqué ses attentes et orientations dans une lettre signée par Agnès Pannier-Runacher et Jacqueline Gourault, respectivement secrétaire d’État à Bercy et ministre chargée de la Cohésion des territoires.« Le gouvernement souhaite s’assurer que le déploiement de la 5G ne sera pas limité aux seules grandes agglomérations et que l’attribution des fréquences 5G contribuera à une amélioration de la qualité de la couverture »
Au total, ce sont 4 orientations qui ont été identifiées pour le déploiement de la 5G en France :
- libérer et attribuer les fréquences radioélectriques pour les réseaux 5G ;
- favoriser le développement de nouveaux usages industriels ;
- accompagner le déploiement des infrastructures de la 5G grâce à des conditions favorables à un déploiement rapide ;
- assurer la transparence et le dialogue sur les déploiements de la 5G et l’exposition du public.
Les bandes 3,4 – 3,8 GHz pour commencer
En attendant, l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) doit faire place nette dans les bandes 3,4 – 3,8 GHz avant les enchères. Dans un communiqué de presse, le régulateur précise avoir lancé une consultation publique. Les opérateurs, équipementiers et industriels ont jusqu’au 19 décembre pour faire part de leurs besoins au régulateur des télécoms.Concernant les bandes de fréquences 3,4 – 3,8 GHz, elles sont notamment occupées par des réseaux THD radio et des réseaux de boucle locale radio fournissant des services d’accès à Internet fixe dans les territoires. L’Arcep va donc devoir faire place nette pour faciliter le déploiement de la 5G. La configuration du spectre d’ondes sera donc différente en fonction des pays. En Espagne, par exemple, la bande des 3,5 GHz d’Orange est décomposée en plusieurs blocs de bandes (20 – 40 – 20), et ces blocs ne sont pas équidistants entre eux ce qui est compliqué à exploiter pour l’opérateur.
Pour rappel, les bandes 3,5 GHz sont de la 5G Non-Standalone qui exploite le réseau 4G. Cette 5G est appelée Sub-6, car elle utilise les hautes fréquences. Pour les opérateurs, c’est l’étape la plus simple, car ils peuvent remplacer les antennes actuellement utilisées pour la 2G-3G-4G. Ce déploiement devrait donc être assez rapide en 2020.
(…) l’ouverture de la bande de
fréquences 2,6 GHz aux industriels pour
mettre en place leurs propres réseaux
mobiles fermés
Enfin, l’Autorité de régulation des télécoms (Arcep) a annoncé, ce jeudi 9 mai, l’ouverture de la bande de fréquences 2,6 GHz aux industriels qui souhaiteraient mettre en place leurs propres réseaux mobiles fermés.
6,55 milliards d’euro pour l’État en Italie, et en Allemagne l’enchère n’est pas encore terminée
En Europe, plusieurs pays ont déjà lancé les enchères d’attributions des bandes. En Italie, ce sont 6,55 milliards d’euros qui ont été atteints, ce qui suscite des inquiétudes sur la rentabilité financière de l’opération pour les opérateurs. En Allemagne, les enchères d’une partie des fréquences ont déjà permis à l’État d’en retirer 5,7 milliards d’euros, mais ces enchères ne sont pas encore terminées.---
Source : https://www.frandroid.com/telecom/593923_deploiement-de-la-5g-en-france