Alors que des théories complotistes établissent un lien - scientifiquement infondé - entre la 5G et la propagation du Covid-19, 34 députés Les Républicains réclament la création d’une commission d’enquête sur les effets sanitaires de cette nouvelle norme de communication, vouée à être déployée dans les prochaines années en France. D’après le texte repéré par nos confrères de Next Inpact, la proposition de résolution ne concerne en aucun cas un quelconque rapport entre la 5G et une épidémie. Les élus désirent simplement mieux appréhender l’impact de cette technologie sur la santé, à moyen et long-terme.
Les signataires du texte ne s’opposent pas au déploiement de la 5G, qu’ils considèrent au contraire comme indispensable. "Le déploiement de la 5G devrait permettre d’accélérer prodigieusement le développement d’usages industriels, au croisement des technologies de l’intelligence artificielle et de l’hyper connectivité" se réjouissent-t-ils dans l’exposé des motifs.
Un manque de données
"Si pour ces raisons, il faut accueillir avec enthousiasme l’arrivée à maturité technologique de ce nouveau standard, il n’en est pas moins indispensable de s’assurer que l’ensemble des conditions nécessaires à son déploiement soit rempli. Le développement de la 5G n’est pas exempt de risques et il en va de la responsabilité du législateur de les prévenir avec justesse" tempèrent-ils toutefois, redirigeant vers un rapport préliminaire de l’Anses publié en janvier 2020, évoquant un manque de données scientifiques sur certaines fréquences.
Pour rappel, la 5G utilisera plusieurs types de fréquences selon les situations. Une partie d’entre elles sont d’une nature très proche de celle des fréquences utilisées pour la 4G, dont les effets sanitaires ont largement été étudiés. Mais afin d’offrir des débits encore plus importants, la 5G utilisera par la suite des fréquences spécifiques, dites millimétriques, autour de 3,5 et 26 GHz. Ce sont ces dernières qui sont pointées du doigt par les députés.
Dans son rapport préliminaire, l’Anses a effectivement rappelé l’importance d’étudier spécifiquement les effets de ces fréquences sur le corps humain. “Dans l’objectif d’évaluer les risques sanitaires potentiels de la technologie 5G, il paraît donc pertinent de distinguer les bandes de fréquences autour de 3,5 GHz de celles situées autour de 26 GHz” rappelait ainsi le document (p.46).
“Le travail d’identification des publications a mis en évidence un manque important, voire une absence de données relatives aux effets biologiques et sanitaires potentiels dans les bandes de fréquences considérées” notait par ailleurs l’Anses sur son site, le 3 février 2020.
Même sans création de commission d’enquête, les effets des bandes de 3,5 et 26 GHz sur l’organisme seront donc évalués par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, dont le rapport définitif est attendu pour 2021. Ces fréquences ne seront de toute façon pas activées à grand échelle avant cette échéance.
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Source : https://www.bfmtv.com/tech/5g-des-deputes-reclament-une-commission-d-enquete-sur-les-risques-pour-la-sante-1912101.html
Les signataires du texte ne s’opposent pas au déploiement de la 5G, qu’ils considèrent au contraire comme indispensable. "Le déploiement de la 5G devrait permettre d’accélérer prodigieusement le développement d’usages industriels, au croisement des technologies de l’intelligence artificielle et de l’hyper connectivité" se réjouissent-t-ils dans l’exposé des motifs.
Un manque de données
"Si pour ces raisons, il faut accueillir avec enthousiasme l’arrivée à maturité technologique de ce nouveau standard, il n’en est pas moins indispensable de s’assurer que l’ensemble des conditions nécessaires à son déploiement soit rempli. Le développement de la 5G n’est pas exempt de risques et il en va de la responsabilité du législateur de les prévenir avec justesse" tempèrent-ils toutefois, redirigeant vers un rapport préliminaire de l’Anses publié en janvier 2020, évoquant un manque de données scientifiques sur certaines fréquences.
Pour rappel, la 5G utilisera plusieurs types de fréquences selon les situations. Une partie d’entre elles sont d’une nature très proche de celle des fréquences utilisées pour la 4G, dont les effets sanitaires ont largement été étudiés. Mais afin d’offrir des débits encore plus importants, la 5G utilisera par la suite des fréquences spécifiques, dites millimétriques, autour de 3,5 et 26 GHz. Ce sont ces dernières qui sont pointées du doigt par les députés.
Dans son rapport préliminaire, l’Anses a effectivement rappelé l’importance d’étudier spécifiquement les effets de ces fréquences sur le corps humain. “Dans l’objectif d’évaluer les risques sanitaires potentiels de la technologie 5G, il paraît donc pertinent de distinguer les bandes de fréquences autour de 3,5 GHz de celles situées autour de 26 GHz” rappelait ainsi le document (p.46).
“Le travail d’identification des publications a mis en évidence un manque important, voire une absence de données relatives aux effets biologiques et sanitaires potentiels dans les bandes de fréquences considérées” notait par ailleurs l’Anses sur son site, le 3 février 2020.
Même sans création de commission d’enquête, les effets des bandes de 3,5 et 26 GHz sur l’organisme seront donc évalués par l’Agence nationale de sécurité sanitaire, dont le rapport définitif est attendu pour 2021. Ces fréquences ne seront de toute façon pas activées à grand échelle avant cette échéance.
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Source : https://www.bfmtv.com/tech/5g-des-deputes-reclament-une-commission-d-enquete-sur-les-risques-pour-la-sante-1912101.html