Après Bouygues Télécom et SFR, Orange attaque à son tour le porte-parole national d'une association militant contre les dangers des antennes-relais, Robin des Toits, pour complicité de diffamation. L'association dénonce un "harcèlement personnel" de la part des opérateurs.
Le porte-parole national de la fédération d'associations pour la sécurité sanitaire des télécommunications sans fil (Robin des Toits), Etienne Cendrier, a été mis en examen vendredi 15 octobre à Paris pour diffamation à l'encontre de l'opérateur téléphonique Orange.
Après Bouygues Télécom et SFR, Orange a en effet décidé d'attaquer à son tour Etienne Cendrier pour une interview rapportée dans le Journal du Dimanche le 9 novembre 2003 dans laquelle il accuserait les opérateurs de "dissimuler les vraies expositions de la population" à l'usage du téléphone mobile ou au fait de vivre près d'antennes-relais de téléphonie mobile "pour une histoire de gros sous". Le porte-parole national comparaîtra demain vendredi, à la suite de cette troisième plainte.
Dans le cadre de la plainte déposée par SFR, Etienne Cendrier, entendu jeudi 7 octobre, est ressorti avec le statut de témoin assisté. A l'issue de son audition, le juge avait en effet décidé de ne pas le mettre en examen car celui-ci demandait la production des bandes enregistrées lors de l'interview mise en cause. Le juge a estimé qu'il n'y avait pas pour l'heure d'éléments suffisants pour le mettre en examen.
Bouygues Télécom a déjà attaqué Etienne Cendrier, au civil cette fois, et réclame 200.000 euros en "réparation de l'atteinte portée à son honneur et à sa considération" pour cette même interview.
"Harcèlement"
Dans un communiqué diffusé jeudi, Robin des Toits estime qu'Etienne Cendrier est victime d'un "harcèlement personnel". "Le harcèlement personnel dont fait l'objet Etienne Cendrier de la part des opérateurs est à la mesure de leur crainte de voir des associations, des scientifiques et des riverains s'exprimer sur les risques sanitaires potentiels liés à leur technologie", avance la fédération dans son communiqué.
Robin des Toits dénonce des poursuites qui interviennent alors qu'Etienne Cendrier a "participé à une interview contradictoire dans laquelle la voix des opérateurs était donc représentée".
"N'en déplaise aux opérateurs, il existe des études scientifiques indépendantes (non subventionnées par eux) qui mettent en avant des problèmes graves de santé publique liés à l'usage du téléphone mobile ou au fait de vivre près d'antennes-relais de téléphonie mobile. A-t-on encore le droit de le dire ? ", s'interroge la fédération dans son communiqué de vendredi.
Un comité de soutien est en train de se constituer, rassemblant militants associatifs, sympathisants et personnalités publiques et scientifiques, pour s'opposer à ces pratiques qui portent atteinte, selon eux, à la liberté d'opinion, à la liberté d'expression et à l'indépendance de la presse.
Action de terrain
La fédération d'associations Robin des toits est née le 19 mai 2004, à l'occasion d'une action de terrain au 42 rue Sorbier, Paris 20e, en portant assistance à des riverains mobilisés pour demander à Bouygues Télécom de respecter ses engagements. Sa mission est d'encourager la constitution, d'assister et de fédérer les personnes, les collectifs et les groupes qui partagent le même but : veiller à la sécurité sanitaire des populations exposées aux nouvelles technologies de télécommunications sans fil.
Iris Atzmon, biologiste, André Cicollela, chercheur à l'Institut national de l'environnement industriel, Pierre-Emmanuel Neurohr, Directeur du Centre National d'Information Indépendante sur les Déchets, Jacques Daguenet, Conseiller PCF de Paris, René Dutrey, Conseiller Vert de Paris, 1er adjoint au Maire du 14ème, Yvan le Bolloc'h et Bruno Solo, comédiens, notamment, ont déjà manifesté leur soutien à Etienne Cendrier.
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Source : http://hightech.nouvelobs.com/actualites/20041014.OBS9014/etienne-cendrier-a-nouveaumis-en-examen.html
Le porte-parole national de la fédération d'associations pour la sécurité sanitaire des télécommunications sans fil (Robin des Toits), Etienne Cendrier, a été mis en examen vendredi 15 octobre à Paris pour diffamation à l'encontre de l'opérateur téléphonique Orange.
Après Bouygues Télécom et SFR, Orange a en effet décidé d'attaquer à son tour Etienne Cendrier pour une interview rapportée dans le Journal du Dimanche le 9 novembre 2003 dans laquelle il accuserait les opérateurs de "dissimuler les vraies expositions de la population" à l'usage du téléphone mobile ou au fait de vivre près d'antennes-relais de téléphonie mobile "pour une histoire de gros sous". Le porte-parole national comparaîtra demain vendredi, à la suite de cette troisième plainte.
Dans le cadre de la plainte déposée par SFR, Etienne Cendrier, entendu jeudi 7 octobre, est ressorti avec le statut de témoin assisté. A l'issue de son audition, le juge avait en effet décidé de ne pas le mettre en examen car celui-ci demandait la production des bandes enregistrées lors de l'interview mise en cause. Le juge a estimé qu'il n'y avait pas pour l'heure d'éléments suffisants pour le mettre en examen.
Bouygues Télécom a déjà attaqué Etienne Cendrier, au civil cette fois, et réclame 200.000 euros en "réparation de l'atteinte portée à son honneur et à sa considération" pour cette même interview.
"Harcèlement"
Dans un communiqué diffusé jeudi, Robin des Toits estime qu'Etienne Cendrier est victime d'un "harcèlement personnel". "Le harcèlement personnel dont fait l'objet Etienne Cendrier de la part des opérateurs est à la mesure de leur crainte de voir des associations, des scientifiques et des riverains s'exprimer sur les risques sanitaires potentiels liés à leur technologie", avance la fédération dans son communiqué.
Robin des Toits dénonce des poursuites qui interviennent alors qu'Etienne Cendrier a "participé à une interview contradictoire dans laquelle la voix des opérateurs était donc représentée".
"N'en déplaise aux opérateurs, il existe des études scientifiques indépendantes (non subventionnées par eux) qui mettent en avant des problèmes graves de santé publique liés à l'usage du téléphone mobile ou au fait de vivre près d'antennes-relais de téléphonie mobile. A-t-on encore le droit de le dire ? ", s'interroge la fédération dans son communiqué de vendredi.
Un comité de soutien est en train de se constituer, rassemblant militants associatifs, sympathisants et personnalités publiques et scientifiques, pour s'opposer à ces pratiques qui portent atteinte, selon eux, à la liberté d'opinion, à la liberté d'expression et à l'indépendance de la presse.
Action de terrain
La fédération d'associations Robin des toits est née le 19 mai 2004, à l'occasion d'une action de terrain au 42 rue Sorbier, Paris 20e, en portant assistance à des riverains mobilisés pour demander à Bouygues Télécom de respecter ses engagements. Sa mission est d'encourager la constitution, d'assister et de fédérer les personnes, les collectifs et les groupes qui partagent le même but : veiller à la sécurité sanitaire des populations exposées aux nouvelles technologies de télécommunications sans fil.
Iris Atzmon, biologiste, André Cicollela, chercheur à l'Institut national de l'environnement industriel, Pierre-Emmanuel Neurohr, Directeur du Centre National d'Information Indépendante sur les Déchets, Jacques Daguenet, Conseiller PCF de Paris, René Dutrey, Conseiller Vert de Paris, 1er adjoint au Maire du 14ème, Yvan le Bolloc'h et Bruno Solo, comédiens, notamment, ont déjà manifesté leur soutien à Etienne Cendrier.
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Source : http://hightech.nouvelobs.com/actualites/20041014.OBS9014/etienne-cendrier-a-nouveaumis-en-examen.html