COMPLEMENT D’ENQUETE « 5G - L’ONDE D’UN DOUTE »
diffusé le jeudi 12 novembre 2020 à 23h sur France2
diffusé le jeudi 12 novembre 2020 à 23h sur France2
Nous aurions pu nous réjouir de voir ce thème tellement clivant et décrié, être traité et diffusé sur une chaine de la TV publique.
Néanmoins, il s’agit d’une reprogrammation, puisque la date initiale de diffusion du 22 octobre 2020 a été reportée au 12 novembre, de la même année.
Et puis ce reportage n’a pas eu droit au « prime time », mais seulement à la 2ème partie de soirée, soit à 23h.
Consultant l’hebdomadaire Télérama auquel je suis abonné, je constate que cette émission ne fait l’objet d’aucun article de présentation, aucune notation (1T, 2T…, en rouge bien visible). Juste une ligne minuscule et tristement laconique, à peine visible. Je me suis alors rappelé que cet hebdo est la propriété d’un opérateur du numérique.
Une fois n’est pas coutume, je m’installe devant le poste TV pour regarder l’émission en direct.
Le reportage est plutôt de bonne facture, centré sur les impacts sanitaires de la téléphonie mobile, avec des exemples de situations dramatiques qui parlent d’elles-mêmes : proximité d’antennes-relais, usage abusif des smartphones.
Un bon quart d'heure est consacré à enquêter sur le géant de l'informatique ATOS : 8 salariés et 10 riverains du site de Clayes-Sous-Bois ont développé, entre 2015 et 2020, une forme rare et très agressive de cancer du cerveau.
Malgré l'attention portée par Santé Publique France et l'Anses à ce « cluster », aucune enquête sanitaire n’a été diligentée à ce jour. Les antennes-relais encerclant le site ainsi que les serveurs en pagaille et les grosses alimentations électriques à l’intérieur du bâtiment sont pointés du doigt par les salariés comme les sources de pollution électromagnétique à l'origine des cancers. Est-ce possible ?
Certes non, nous rassure l'ex PDG d'Atos, Thierry Breton, aujourd'hui commissaire européen en charge du déploiement de la 5G...
À noter au passage qu’Édouard Philippe a rejoint le Conseil d’Administration d’Atos.
https://www.francebleu.fr/infos/politique/edouard-philippe-elu-au-conseil-d-administration-d-atos-ce-mardi-1603881859
Rien à dire, c’est bien documenté, et pour une fois les normes d’exposition, édictées en 2002, incroyablement élevées (puisque ne tenant compte que des effets thermiques des rayonnements électromagnétiques lors d’exposition à de fortes valeurs sur de courtes durées) sont longuement évoquées.
L’ICNIRP (International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection) est certes désignée, mais le reportage n’a pas daigné pousser plus loin en évoquant les effets biologiques avérés lors d’exposition à de faibles valeurs de rayonnement, mais sur de longues durées (il n’y a pas que la dose qui fait le poison).
On regrettera le titre impropre au contenu, puisque dans ce reportage il n’est nullement question de la 5G.
On oubliera le débat d’une médiocrité absolue : le présentateur s’est arrangé pour distribuer parole et questions aux 3 intervenants de telle sorte qu’ils se sont exprimés en parallèle sans jamais se confronter.
Quant aux poncifs autant stupides qu’éculés de l’émissaire des télécommunications, n’importe quel porte-parole d’une association telle que la nôtre ou partenaire, aurait vite fait de le renvoyer dans ses buts.
Mais que nenni, il a pu placer sa propagande mensongère dans une parfaite sérénité.
Nous constatons, encore une fois, que Robin des Toits a été sollicité en amont par les auteurs du reportage, et leur a communiqué beaucoup d’infos. Encore une fois, nous n’avons pas été cités en qualité de contributeurs. Les journalistes auraient-ils perdu leur sens de l’éthique, voire simplement la politesse de remercier ceux qui les ont aidés.
Patrice Goyaud et Rebecca Snyder, pour le C.A. de Robin des Toits
Le 19 novembre 2020
Néanmoins, il s’agit d’une reprogrammation, puisque la date initiale de diffusion du 22 octobre 2020 a été reportée au 12 novembre, de la même année.
Et puis ce reportage n’a pas eu droit au « prime time », mais seulement à la 2ème partie de soirée, soit à 23h.
Consultant l’hebdomadaire Télérama auquel je suis abonné, je constate que cette émission ne fait l’objet d’aucun article de présentation, aucune notation (1T, 2T…, en rouge bien visible). Juste une ligne minuscule et tristement laconique, à peine visible. Je me suis alors rappelé que cet hebdo est la propriété d’un opérateur du numérique.
Une fois n’est pas coutume, je m’installe devant le poste TV pour regarder l’émission en direct.
Le reportage est plutôt de bonne facture, centré sur les impacts sanitaires de la téléphonie mobile, avec des exemples de situations dramatiques qui parlent d’elles-mêmes : proximité d’antennes-relais, usage abusif des smartphones.
Un bon quart d'heure est consacré à enquêter sur le géant de l'informatique ATOS : 8 salariés et 10 riverains du site de Clayes-Sous-Bois ont développé, entre 2015 et 2020, une forme rare et très agressive de cancer du cerveau.
Malgré l'attention portée par Santé Publique France et l'Anses à ce « cluster », aucune enquête sanitaire n’a été diligentée à ce jour. Les antennes-relais encerclant le site ainsi que les serveurs en pagaille et les grosses alimentations électriques à l’intérieur du bâtiment sont pointés du doigt par les salariés comme les sources de pollution électromagnétique à l'origine des cancers. Est-ce possible ?
Certes non, nous rassure l'ex PDG d'Atos, Thierry Breton, aujourd'hui commissaire européen en charge du déploiement de la 5G...
À noter au passage qu’Édouard Philippe a rejoint le Conseil d’Administration d’Atos.
https://www.francebleu.fr/infos/politique/edouard-philippe-elu-au-conseil-d-administration-d-atos-ce-mardi-1603881859
Rien à dire, c’est bien documenté, et pour une fois les normes d’exposition, édictées en 2002, incroyablement élevées (puisque ne tenant compte que des effets thermiques des rayonnements électromagnétiques lors d’exposition à de fortes valeurs sur de courtes durées) sont longuement évoquées.
L’ICNIRP (International Commission on Non-Ionizing Radiation Protection) est certes désignée, mais le reportage n’a pas daigné pousser plus loin en évoquant les effets biologiques avérés lors d’exposition à de faibles valeurs de rayonnement, mais sur de longues durées (il n’y a pas que la dose qui fait le poison).
On regrettera le titre impropre au contenu, puisque dans ce reportage il n’est nullement question de la 5G.
On oubliera le débat d’une médiocrité absolue : le présentateur s’est arrangé pour distribuer parole et questions aux 3 intervenants de telle sorte qu’ils se sont exprimés en parallèle sans jamais se confronter.
Quant aux poncifs autant stupides qu’éculés de l’émissaire des télécommunications, n’importe quel porte-parole d’une association telle que la nôtre ou partenaire, aurait vite fait de le renvoyer dans ses buts.
Mais que nenni, il a pu placer sa propagande mensongère dans une parfaite sérénité.
Nous constatons, encore une fois, que Robin des Toits a été sollicité en amont par les auteurs du reportage, et leur a communiqué beaucoup d’infos. Encore une fois, nous n’avons pas été cités en qualité de contributeurs. Les journalistes auraient-ils perdu leur sens de l’éthique, voire simplement la politesse de remercier ceux qui les ont aidés.
Patrice Goyaud et Rebecca Snyder, pour le C.A. de Robin des Toits
Le 19 novembre 2020