Réaction à la conclusion de l'enquête sanitaire sur Saint-Cyr l'Ecole
Communiqué du collectif et de la mairie de Saint-Cyr-l'Ecole - lecture commentée des conclusions de l'INVS
Saint-Cyr-l'Ecole, le 27 janvier 2005
La mairie de Saint-Cyr l'Ecole et le collectif d'associations locales de parents d'élèves et de défense de l'environnement (ADEEO, FCPE, GPEI) s'indignent de la présentation qui leur a été faite des conclusions de l'enquête sanitaire démarrée fin 2002.
Après un long exposé et sur la base d'un rapport d'une centaine de page, la DDASS des Yvelines et l'INVS ont expliqué que « le nombre de cas de cancers (de l'enfant) de tous types observés à Saint-Cyr l'Ecole est supérieur au nombre de cas attendus, quels que soient les taux pris pour référence ». Le facteur d'excès par rapport à la normale est de 2 tous cancers confondus; il est de 4 pour les tumeurs du système nerveux central.
Cependant, l'enquête ne permet pas de mettre en évidence une cause parmi les hypothèses étudiées. Elle conclue au hasard, ou en termes statistiques, « aux fluctuations habituelles autour de l'incidence moyenne ».
On rappelle que L'InVS a considéré sur la base des connaissances scientifiques actuelles qu'il n'était pas justifié d'étudier une association entre les antennesde téléphonie mobile et l'apparition des pathologies. … contrairement à la demande initiale des associations.
Il y a donc bien un excès de cancers à Saint-Cyr l'Ecole, mais aucune explication n'a été trouvée parmi les hypothèses retenues. Et si la cause était parmi les hypothèses écartées ?...
Depuis deux ans, la DDASS et l'INVS enquêtent à distance en consultant des bases de données, refusent l'aide de la municipalité pour la mise en œuvre d'un recensement exhaustif des pathologies auprès de la population et refusent de considérer l'ensemble des expositions aux champs électromagnétiques.
Qu'est-ce qui pourrait justifier l'urgence à clore l'étude aujourd'hui sans proposer d'autre explication que le « hasard », alors que les conclusions sont prêtes depuis octobre 2004 et que le comité de suivi de l'enquête était maintenu dans l'ignorance de l'avancement des travaux depuis près de deux ans ?
Face à ces résultats, les opérateurs téléphoniques semblaient déjà se réjouir des conclusions de cette enquête, se targuant de n'être pas responsable des pathologies. Il est donc plus que nécessaire de poursuivre cette investigation pour éviter que le principe de précaution ne puisse plus être évoqué par les communes, soucieuses de préserver leurs habitants.
C'est pourquoi, la mairie de Saint-Cyr l'Ecole et le collectif d'associations refusent la clôture de l'enquête puisqu'elle n'a pas abouti.
Elles demandent que les propositions rejetées jusqu'à maintenant soient enfin considérées. A savoir : la réalisation d'une investigation auprès de l'ensemble de la population de Saint-Cyr et des mesures de champs électriques et électromagnétiques réalisées indépendamment des
opérateurs du secteur.
M. Philippe Lavaud, maire de Saint-Cyr l'Ecole
Le collectif de Saint-Cyr l'Ecole :
ADEEO : Association de Défense de l'Environnement de l'Epi d'Or
FCPE : Fédération des Conseils de Parents d'Elèves de Saint-Cyr l'Ecole
GPEI : Groupement de Parents d'Elèves Indépendants de Saint-Cyr l'Ecole
Avec le soutien de l'association nationale Robin des Toits (http://www.robindestoits.org)
Contacts Presse :
Pour les associations de Saint-Cyr l'Ecole:
Sophie Guerson (01 30 58 53 65)
Pour la mairie de Saint-Cyr l'Ecole:
Guillaume Lefevre (01 30 14 82 51)
Pour Robin des Toits:
Etienne Cendrier (01 40 18 02 81)
La mairie de Saint-Cyr l'Ecole et le collectif d'associations locales de parents d'élèves et de défense de l'environnement (ADEEO, FCPE, GPEI) s'indignent de la présentation qui leur a été faite des conclusions de l'enquête sanitaire démarrée fin 2002.
Après un long exposé et sur la base d'un rapport d'une centaine de page, la DDASS des Yvelines et l'INVS ont expliqué que « le nombre de cas de cancers (de l'enfant) de tous types observés à Saint-Cyr l'Ecole est supérieur au nombre de cas attendus, quels que soient les taux pris pour référence ». Le facteur d'excès par rapport à la normale est de 2 tous cancers confondus; il est de 4 pour les tumeurs du système nerveux central.
Cependant, l'enquête ne permet pas de mettre en évidence une cause parmi les hypothèses étudiées. Elle conclue au hasard, ou en termes statistiques, « aux fluctuations habituelles autour de l'incidence moyenne ».
On rappelle que L'InVS a considéré sur la base des connaissances scientifiques actuelles qu'il n'était pas justifié d'étudier une association entre les antennesde téléphonie mobile et l'apparition des pathologies. … contrairement à la demande initiale des associations.
Il y a donc bien un excès de cancers à Saint-Cyr l'Ecole, mais aucune explication n'a été trouvée parmi les hypothèses retenues. Et si la cause était parmi les hypothèses écartées ?...
Depuis deux ans, la DDASS et l'INVS enquêtent à distance en consultant des bases de données, refusent l'aide de la municipalité pour la mise en œuvre d'un recensement exhaustif des pathologies auprès de la population et refusent de considérer l'ensemble des expositions aux champs électromagnétiques.
Qu'est-ce qui pourrait justifier l'urgence à clore l'étude aujourd'hui sans proposer d'autre explication que le « hasard », alors que les conclusions sont prêtes depuis octobre 2004 et que le comité de suivi de l'enquête était maintenu dans l'ignorance de l'avancement des travaux depuis près de deux ans ?
Face à ces résultats, les opérateurs téléphoniques semblaient déjà se réjouir des conclusions de cette enquête, se targuant de n'être pas responsable des pathologies. Il est donc plus que nécessaire de poursuivre cette investigation pour éviter que le principe de précaution ne puisse plus être évoqué par les communes, soucieuses de préserver leurs habitants.
C'est pourquoi, la mairie de Saint-Cyr l'Ecole et le collectif d'associations refusent la clôture de l'enquête puisqu'elle n'a pas abouti.
Elles demandent que les propositions rejetées jusqu'à maintenant soient enfin considérées. A savoir : la réalisation d'une investigation auprès de l'ensemble de la population de Saint-Cyr et des mesures de champs électriques et électromagnétiques réalisées indépendamment des
opérateurs du secteur.
M. Philippe Lavaud, maire de Saint-Cyr l'Ecole
Le collectif de Saint-Cyr l'Ecole :
ADEEO : Association de Défense de l'Environnement de l'Epi d'Or
FCPE : Fédération des Conseils de Parents d'Elèves de Saint-Cyr l'Ecole
GPEI : Groupement de Parents d'Elèves Indépendants de Saint-Cyr l'Ecole
Avec le soutien de l'association nationale Robin des Toits (http://www.robindestoits.org)
Contacts Presse :
Pour les associations de Saint-Cyr l'Ecole:
Sophie Guerson (01 30 58 53 65)
Pour la mairie de Saint-Cyr l'Ecole:
Guillaume Lefevre (01 30 14 82 51)
Pour Robin des Toits:
Etienne Cendrier (01 40 18 02 81)
Lecture commentée des conclusions de l'INVS
28/01/2005
Collectif de Saint-Cyr-l'Ecole
Le texte de synthèse remis aux associations et aux médias par l'INVS soulève un certain nombre de questions:
1) Les conclusions de l'enquête sont prêtes depuis octobre 2004. Or, le comité de suivi dont fait partie le collectif de Saint-Cyr l'école n'a été réuni que ce jeudi 27 janvier pour se voir remettre un rapport broché de 108 pages et un communiqué de presse. Pour quoi ne pas avoir informé la commune et les associations plus tôt? Pourquoi avoir pratiqué un embargo complet sur ces informations et refusé d'en communiquer la teneur à la mairie et aux médias qui en avaient fait la demande?
2) En préliminaire, la DDASS et l'InVS rappellent que même si un agrégat de cancers devait être découvert, la cause des antennes-relais ne serait pas étudiée, car plusieurs rapports d'experts dont les travaux ont été financés par des opérateurs de téléphonie mobile affirment que "cette hypothèse ne doit pas être retenue" - sans en apporter la démonstration.
3) L'objectif de l'étude est bien rappelé: déterminer s'il y a un agrégat de réponses de l'enfant (réponse positive) et identifier une éventuelle source environnementale (réponse négative si l'on exclue les antennes-relais de téléphonie mobile). Comment peut-on conclure l'étude dans ce contexte ?
4) Comme il est précisé, les données de champ électromagnétiques intégrées dans le rapport proviennent de mesures effectuées pour les opérateurs de téléphonie mobile, et ont été extraites d'une base de données notoirement peu fiable: on y voit encore les antennes démontées en 2003, ainsi que les implantations autorisées mais non réalisées. On notera aussi que les antennes-relais situées en périphérie de la commune et dirigées vers elle ne figurent pas sur les cartes présentées par la DDASS et l'InVS. On notera également l'absence de mention des mesures de champs réalisées de manière indépendante par les associations à l'Ecole Bizet. Quelle est la valeur de cette "enquête environnementale" réalisée sur internet et non sur le terrain?
5) L'investigation sera-t-elle relancée si l'hypothèse avancée par les associations était maintenant considérée ?
6) Le hasard est une cause qui resterait possible si le nombre de cas constatés était dix fois supérieur. Faut-il pour autant s'en satisfaire et ne pas aller chercher au delà ?
---
Lire également :
- Commentaires SCIENTIFIQUES sur le rapport d'octobre 2OO4 de L'INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE sur les CANCERS D' ENFANTS à SAINT CYR L'ECOLE - 26/04/2005
- Cancers à St-Cyr-l'Ecole: 'le hasard' - Le Nouvel Observateur 27/01/2005
- 'Saint Cyr l'Ecole: Onze cas de cancers pédiatriques recensés ... ' - Le Figaro - 28/01/2005
Ci-dessous, des extraits du texte du rapport de l'INVS.
Collectif de Saint-Cyr-l'Ecole
Le texte de synthèse remis aux associations et aux médias par l'INVS soulève un certain nombre de questions:
1) Les conclusions de l'enquête sont prêtes depuis octobre 2004. Or, le comité de suivi dont fait partie le collectif de Saint-Cyr l'école n'a été réuni que ce jeudi 27 janvier pour se voir remettre un rapport broché de 108 pages et un communiqué de presse. Pour quoi ne pas avoir informé la commune et les associations plus tôt? Pourquoi avoir pratiqué un embargo complet sur ces informations et refusé d'en communiquer la teneur à la mairie et aux médias qui en avaient fait la demande?
2) En préliminaire, la DDASS et l'InVS rappellent que même si un agrégat de cancers devait être découvert, la cause des antennes-relais ne serait pas étudiée, car plusieurs rapports d'experts dont les travaux ont été financés par des opérateurs de téléphonie mobile affirment que "cette hypothèse ne doit pas être retenue" - sans en apporter la démonstration.
3) L'objectif de l'étude est bien rappelé: déterminer s'il y a un agrégat de réponses de l'enfant (réponse positive) et identifier une éventuelle source environnementale (réponse négative si l'on exclue les antennes-relais de téléphonie mobile). Comment peut-on conclure l'étude dans ce contexte ?
4) Comme il est précisé, les données de champ électromagnétiques intégrées dans le rapport proviennent de mesures effectuées pour les opérateurs de téléphonie mobile, et ont été extraites d'une base de données notoirement peu fiable: on y voit encore les antennes démontées en 2003, ainsi que les implantations autorisées mais non réalisées. On notera aussi que les antennes-relais situées en périphérie de la commune et dirigées vers elle ne figurent pas sur les cartes présentées par la DDASS et l'InVS. On notera également l'absence de mention des mesures de champs réalisées de manière indépendante par les associations à l'Ecole Bizet. Quelle est la valeur de cette "enquête environnementale" réalisée sur internet et non sur le terrain?
5) L'investigation sera-t-elle relancée si l'hypothèse avancée par les associations était maintenant considérée ?
6) Le hasard est une cause qui resterait possible si le nombre de cas constatés était dix fois supérieur. Faut-il pour autant s'en satisfaire et ne pas aller chercher au delà ?
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Lire également :
- Commentaires SCIENTIFIQUES sur le rapport d'octobre 2OO4 de L'INSTITUT DE VEILLE SANITAIRE sur les CANCERS D' ENFANTS à SAINT CYR L'ECOLE - 26/04/2005
- Cancers à St-Cyr-l'Ecole: 'le hasard' - Le Nouvel Observateur 27/01/2005
- 'Saint Cyr l'Ecole: Onze cas de cancers pédiatriques recensés ... ' - Le Figaro - 28/01/2005
Ci-dessous, des extraits du texte du rapport de l'INVS.