VIDEO : Montesquieu-les-Albères - Opposition à l'antenne-relais SFR - JT France 3 - 19 et 20/11/2009



Antenne-relais : la mobilisation des "antis" s'amplifie, le bras de fer continue Les convocations à la gendarmerie, les procès-verbaux dressés et la garde à vue prononcée contre l'un des leurs n'ont pas émoussé la détermination des habitants mobilisés contre le projet d'installation d'une antenne de téléphonie mobile près des habitations.


C'est en rangs serrés que les manifestants se sont encore relayés hier. Choqués par la mise en garde à vue de leur porte-parole (notre édition d'hier), les membres du collectif du château d'eau renforcés des Montesquivains opposés au projet et de sympathisants de communes voisines sont restés mobilisés sur les lieux toute la journée.

De plus en plus nombreux à se relayer sur la route donnant accès au site, ils affirment qu'ils tiendront "le temps qu'il faudra", malgré les procès verbaux dont ils font l'objet.

Ainsi hier matin encore, deux personnes présentes sur le site, identifiées par un gendarme sur la photo parue dans l'Indépendant le 19, qu'il avait en main, ont été convoquées par lui à la brigade de gendarmerie de Saint-Génis où elles étaient attendues hier après-midi.

Mais ni ces mesures qualifiées par les manifestants de "pressions psychologiques", ni l'amende de 3 000 euros encourue par le membre du collectif mis en garde à vue suite à la plainte déposée pour "retard de travaux" n'ont semblé émousser la détermination des opposants à l'antenne-relais convaincus du bien-fondé de leur combat :

« Nous sommes des gens raisonnables, qui respectons la législation, nous sommes sur notre propriété, nous ne sommes pas des voyous, nous nous préoccupons de la santé de nos enfants. Il faut savoir qu'une maison est construite à 80 mètres de la future antenne».


L'indépendant, 26/11/2009
---
Source : http://montesquieulesalberes.24hactus.com/communiques/




Antenne-relais : passage en force

C'est sous bonne escorte policière que les trois camions devant intervenir sur le chantier de la future antenne téléphonie ont passé la frêle présence des opposants.

Après plusieurs jours de mobilisation sur place les travaux ont pu reprendre et la dalle devant accueillir le fameux mât de la discorde a été coulée au grand dam des habitants.



« Béton maudit »

Stoppé depuis le 18 novembre par les opposants au projet, le chantier de l'antenne relais a repris hier. Escortés, trois engins sont passés.



Habituellement interdit aux véhicules de plus de 10 tonnes, le pont a été soumis à rude épreuve.



Un moment bloqué sur le petit pont par l'enlèvement du véhicule tombé dans le ravin.

très tôt hier matin, un convoi constitué d'un camion à béton immatriculé dans le 75 et deux camions toupie de 32 tonnes chacun, sont montés au château d'eau du mas Blaye pour reprendre la construction de la plate-forme devant recevoir l'antenne-relais de téléphonie mobile.


Convoi exceptionnel

Pour accéder au pied du château d'eau, ce convoi "exceptionnel" escorté de trois véhicules de la gendarmerie, est passé par le vieux pont d'accès de la rue de la Fontaine, "une voie habituellement limitée aux dix tonnes" s'insurgeait l'un des rares opposants présents à cette heure matinale. "Ce pont est la seule issue de sortie de ce quartier constitué de nombreuses maisons, mais les chauffeurs ont affirmé avoir un arrêté du marie autorisant leur passage..."

Après huit jours de siège pacifique sur cette voie d'accès (lire nos précédentes éditions), les opposants présents balançaient entre désolation et colère : "Si cette antenne est installée je vais vendre ma maison, à perte s'il le faut, mais je vais mettre mes enfants à l'abri... Les enfants du village sont tous concernés".

Plus loin sur le chemin, au bout de cette impasse, les camions toupie montaient en marche arrière, ne pouvant faire demi tour sur les lieux, se frottant au passage au bâtiment du château d'eau pour accèder au camion pompe qui déversait le béton dans les fondations.



La plate-forme devant accueillir le mât de la discorde est prête.

Les critiques des opposants restent vives : "Ce béton est "dégueulé" dans cette zone couverte par le PPRiF (Plan de Prévention des risques d'incendie de forêt) où toute construction est interdite.

Hier soir, le collectif se réunissait pour savoir quelle suite donner à leur action.


Article signé Michelle Vardon et J.M.S.
L'indépendant, 26/11/2009

Robin Des Toits
Lu 3376 fois
Dans la même rubrique :