"VALENCE : Un arrêté municipal contre les antennes relais" - France 3 - Le Dauphiné Libéré - Déc. 2008

"Maux de tête, saignements de nez, forte irritabilité..." chez les enfants exposés.



Le Conseil municipal de Valence doit voter ce soir à l'unanimité pour un arrêté interdisant l'installation de relais de téléphonie mobile dans un rayon de 100 mètres autour des écoles et des crèches.
Cette délibération répond aux inquiétudes de parents d'élèves, spécialement ceux de l'école La Bruyère, mobilisés depuis des années et qui se sont organisés dernièrement en collectif avec les enseignants et les riverains.



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Le Dauphiné Libéré - 12/12/2008
"VALENCE : Un arrêté municipal contre les antennes relais"

Presque aux limites de la loi. Face à des opérateurs de téléphonie, conquérants modernes des toits d'immeuble, la municipalité tente de ne pas ciller. Coûte que coûte. Elle entend proscrire l'implantation de toute nouvelle antenne-relais à proximité d'écoles ou de crèches. Un défi quand aucun texte de loi en Europe n'empêche, ni ne modère quelconque installation de ces équipements qui permettent d'utiliser un téléphone portable.
Michèle Rivasi,adjointe à l'environnement, n'en a cure.

Brouillée avec le trio SFR, Orange, Bouygues, elle frappe du poing sur la table :
«Quand j'ai reçu les trois opérateurs il y a quelques mois, j'ai eu un "niet" terrible pour enlever toute antenne. Leur argument, c'est : "Rien ne dit qu'il faut déplacer les antennes". Bref, cela fut houleux et ça s'est mal passé. J'ai même demandé à l'un d'entre eux, insultant avec les élus, de sortir de la pièce».
Nous étions en juin, l'idée de l'arrêté municipal germait. Il sera soumis au vote du conseil municipal de lundi. «La mairie décide d'interdire toute installation à moins de100 mètres des écoles et des crèches, précise Michèle Rivasi. C'est une première». Nationalement, non, Colomiers ayant déjà oeuvré dans ce sens (voir repères). Mais dans la région, oui.

Unanimité politique

Autre rareté : l'unanimité politique qui se dégage sur le sujet. Nicolas Daragon (UMP,opposition) l'a déjà assuré à la majorité: «On est entièrement d'accord, on votera et on se mobilisera avec vous». Valence monte donc au front. Pour plusieurs raisons qu'expliquent Michèle Rivasi : «D'abord, par le rapport scientifique "Bio initiative" qui prouve les dangers des champs électro-magnétiques notamment sur le système nerveux. Deux : une résolution du parlement européen qui demande la réduction des normes. Trois, le principe de précaution. Et enfin, je vais argumenter sur le fait que le nombre de collectifs qui se créent pourraient troubler à terme l'ordre public».
L'arrêté dans les tuyaux fait déjà tiquer les opérateurs. SFR envisagerait une action en justice.

REPÈRES:

COLLECTIF LA BRUYÈRE
Né en novembre, ce collectif rassemble des parents de l'école la Bruyère (Chateauvert), établissement surplombé par une antenne relais. A eux seuls, ils ont fait ressurgir la problématique autour de ces équipements.
UNE PREMIÈRE AVANCÉE
Début de recul chez des opérateurs ? «SFR et Orange avaient deux contrats qui se terminaient en 2009, informe Michèle Rivasi. Nous avons discuté. Ils sont d'accord pour enlever l'antenne au Polygone (sur la tour Clémenceau, NDLR), moyennant une autorisation d'implantation pour le cimetière».
L'HISTOIRE DE COLOMIERS
A Colomiers (31) en 2002, la municipalité avait pris un arrêté fixant les conditions d'implantation des pylônes de téléphonie mobile sur son territoire mais le conseil d'État l'avait cassé. En ce début décembre, SFR voulant installer un pylône s'est vu bloquer l'accès par les riverains. À leurs côtés, le maire a pris un arrêté pour suspendre les travaux.


Florent CHABOUD

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Source : http://www.ledauphine.com/index.jspz?chaine=22&article=8039

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Le Dauphiné Libéré - 05/11/2008
ANTENNES RELAIS : Les parents d'élèves en lutte contre les mauvaises ondes

Des années, qu'ils se battent. Des années, qu'ils tentent d'alerter les uns et les autres sur les conséquences néfastes que peuvent avoir les antennes relais sur la santé de leurs enfants scolarisés à quelques pas. A l'école La Bruyère, les parents d'élèves n'ont pas l'intention de baisser les bras. Pour avoir plus de force au contraire face au géant Bouygues, ils ont décidé de former une association.
Il y a quelques jours, ils se retrouvaient à l'école en assemblée générale constitutive au terme de laquelle le bureau a été créé. Et hier, ils mettaient une dernière main aux statuts avant d'aller les déposer en préfecture. C'est ainsi que le "Collectif Retrait Antennes La Bruyère" a vu le jour et que des actions devraient suivre.

Une forte mobilisation

Heureusement surpris par le nombre de personnes mobilisées le désormais président Jean-François Galland ! «On a reçu pas mal de demandes de la part de parents, et quelques-unes de la part de riverains» confiait-il hier. Et pour l'instant, ils n'ont pas encore communiqué tout autour de l'école ni dans l'immeuble qui sert de base à ces antennes installées en 2002. Depuis des mesures ont été faites, des courriers à répétition, mais rien n'a bougé. «Les propriétaires doivent toucher de l'argent» soulignait un parent, «sans compter qu'il y a beaucoup de locataires dans l'immeuble, qui ne sont même pas forcément au courant!»

Des actions à foison

«Pour commencer nous allons procéder à un renforcement des visuels autour de l'école avec une banderole en hauteur, au-dessus de la rue, sous laquelle camions et voitures pourront passer». Reste pour ce faire à obtenir l'autorisation de la mairie, que Jean-François Galland compte bien demander rapidement. «Nous allons également mettre des panneaux "attention danger" antennes relais aux abords, des banderoles sur les barrières, et distribuer des tracts en ville aussi». Un courrier sera également rédigé à l'adresse des élus, préfet, sénateur, députés et députés européens, inspecteurs d'académie de Grenoble et Valence, de la Ddass et ... de Bouygues, évidemment! «On va demander que soit appliquée la préconisation de ne pas installer de nouvelles antennes relais à moins de 100 mètres d'une école mais avec effet rétroactif». Ce qui, on l'aura compris obligerait l'opérateur à agir...

REPÈRES :

(...)

QUELS EFFETS
Clairement, lorsqu'on interroge les parents de La Bruyère sur les effets observés tous parlent d'hyper-activité, d'excitation, voire d'insomnie et de maux de tête. «Depuis que ma fille aînée a quitté l'école tout est rentré dans l'ordre pour elle...» notait cette maman dont le fils est encore scolarisé à La Bruyère.

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Source : http://www.ledauphine.com/antennes-relais-les-parents-d-eleves-en-lutte-contre-les-mauvaises-ondes-@/index.jspz?chaine=22&article=69722

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Voir également :

- Les preuves scientifiques définitives des dangers pour la santé de la téléphonie mobile (téléphone portable, antenne-relais, WiFi, Wimax, Bluetooth, DECT...) : le Rapport BIOINITIATIVE

- JT France 3 - Rhône Alpes : Interview des parties prenantes aux dossiers de la téléphonie mobile - 02/10/2008

- Position de l'Observatoire National de la Sécurité des établissements scolaires et de l'enseignement supérieur : extrait du Rapport 2002

- Mises en cause de l'expertise officielle sur les dangers de la téléphonie mobile

Robin Des Toits
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