GARO / Phanie / AFP
Corinne Lepage, ancienne ministre de l’Environnement et avocate d'une partie des 457 plaignants déboutés par le tribunal de Nanterre, estime qu’on ne connaît pas assez les effets de l’appareil d’Enedis sur la santé.
"Les pouvoirs publics : faites les études qu’il y a à faire ! Il n’y a que comme ça que l’on peut en sortir." Le message qu’a fait passer Corinne Lepage sur les ondes d’Europe 1, dimanche, concernant les compteurs Linky est clair. L’ancienne ministre de l’Environnement fait partie du camp des opposants à l’appareil d’Enedis depuis plusieurs années. Elle était ainsi l’avocate des 457 personnes déboutées par le tribunal de Nanterre, qui a estimé qu’il n’y avait pas de lien entre les compteurs Linky et leurs pathologies, la semaine passée.
Une décision qui intervenait quelques jours après un jugement rendu par le tribunal de grande instance de Tours, qui avait accepté le retrait des compteurs chez treize particuliers pour des raisons de santé. "On est sur des sujets totalement nouveaux. Il y a très peu d’études d’impacts pour des pathologies existantes, pour les gens hypersensibles, hypertendus ou diabétiques", a-t-elle expliqué, revenant sur les décisions de la justice : "Nanterre a estimé qu’il n’y a avait pas assez d’études pour considérer qu’il y a un péril imminent, quand Tours considère que le risque l’emporte sur le reste".
En 2018, Corinne Lepage faisait déjà partie d’un groupe d’avocats qui avait demandé un moratoire sur l’installation des compteurs électriques communicants. Mais plus d’un an plus tard, rien n’a bougé et les doutes entourant Linky continuent. Pour la fondatrice du parti écologiste Cap21, "la révolte est profonde", alors l’appareil d’Enedis "ne donne pas d’avantages aux consommateurs, parce qu’il ne leur permet pas de mesurer à tout moment leur consommation et donc de la baisser" car "sans un logiciel supplémentaire qu’il faut acheter, les compteurs ne permettent pas de rendre ce service".
Selon elle, les compteurs Linky "dégagent des ondes, de très faible fréquence", évoquant "des impulsions plusieurs fois par heure". Enedis a toujours démenti cela, tout comme un quelconque impact sur la santé des consommateurs, alors que 35 millions de compteurs vont être installés d’ici 2021 en France. Face aux arguments de l’entreprise, Corinne Lepage rappelle l’exemple des lignes à haute-tension, pour qui "la science a mis 40 ans pour établir qu’il y avait un vrai problème". Un problème désormais reconnu par l’Organisation mondiale de la santé, qui reconnaît les ondes électromagnétiques comme possiblement cancérigènes.
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Source : https://www.capital.fr/entreprises-marches/un-moratoire-toujours-reclame-sur-les-compteurs-linky-1346671
Une décision qui intervenait quelques jours après un jugement rendu par le tribunal de grande instance de Tours, qui avait accepté le retrait des compteurs chez treize particuliers pour des raisons de santé. "On est sur des sujets totalement nouveaux. Il y a très peu d’études d’impacts pour des pathologies existantes, pour les gens hypersensibles, hypertendus ou diabétiques", a-t-elle expliqué, revenant sur les décisions de la justice : "Nanterre a estimé qu’il n’y a avait pas assez d’études pour considérer qu’il y a un péril imminent, quand Tours considère que le risque l’emporte sur le reste".
En 2018, Corinne Lepage faisait déjà partie d’un groupe d’avocats qui avait demandé un moratoire sur l’installation des compteurs électriques communicants. Mais plus d’un an plus tard, rien n’a bougé et les doutes entourant Linky continuent. Pour la fondatrice du parti écologiste Cap21, "la révolte est profonde", alors l’appareil d’Enedis "ne donne pas d’avantages aux consommateurs, parce qu’il ne leur permet pas de mesurer à tout moment leur consommation et donc de la baisser" car "sans un logiciel supplémentaire qu’il faut acheter, les compteurs ne permettent pas de rendre ce service".
Selon elle, les compteurs Linky "dégagent des ondes, de très faible fréquence", évoquant "des impulsions plusieurs fois par heure". Enedis a toujours démenti cela, tout comme un quelconque impact sur la santé des consommateurs, alors que 35 millions de compteurs vont être installés d’ici 2021 en France. Face aux arguments de l’entreprise, Corinne Lepage rappelle l’exemple des lignes à haute-tension, pour qui "la science a mis 40 ans pour établir qu’il y avait un vrai problème". Un problème désormais reconnu par l’Organisation mondiale de la santé, qui reconnaît les ondes électromagnétiques comme possiblement cancérigènes.
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Source : https://www.capital.fr/entreprises-marches/un-moratoire-toujours-reclame-sur-les-compteurs-linky-1346671