Téléphonie mobile : vers un scandale sanitaire ? - DDMagazine : Interview d'Etienne Cendrier - 27/05/2008

L'ouvrage d'Etienne Cendrier, militant de l'association Robin des toits, est sorti en librairie jeudi 22 mai. L'objectif était de faire « quelque chose de très pédagogique et accessible » pour que la population prenne la mesure du problème.



Et si la téléphonie mobile devenait un scandale sanitaire ?
L'ouvrage d'Etienne Cendrier, militant de l'association Robin des toits, est sorti en librairie jeudi 22 mai. L'objectif était de faire « quelque chose de très pédagogique et accessible » pour que la population prenne la mesure du problème.

Etienne Cendrier revient sur les travaux de chercheurs indépendants qui montrent que dans les conditions techniques actuelles, la téléphonie mobile est dangereuse pour la santé. Le militant de l'association Robin des Toits, pour la sécurité sanitaire dans les technologies sans fil, répond aux questions de DDmagazine et explique l'étendue du problème qui, selon lui, présente les caractéristiques d'une crise sanitaire. A commencer par le fait que, « les principales compagnies d'assurance et de réassurance mondiales, jugeant le risque trop grand, ont cessé de couvrir les industriels en responsabilité civile pour tous les risques pour la santé liés aux émissions de champs électromagnétiques. »

Écrit par Alexandra Lianes in santé, livres, comprendre / 27 mai 2008
DDMagazine
Le Développement durable au quotidien

Lire l'article :
http://www.ddmagazine.com/telephonie-mobile-scandale-sanitaire.html

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- Quel est, selon vous, le problème de la téléphonie mobile ?

On se trouve hélas dans un scénario classique de scandale sanitaire. A savoir que les risques sont prouvés pour les téléphones portables, les antennes-relais, wifi, blue tooth, les téléphones fixes sans fil, ce qu'on appelle la téléphonie sans fil. La problématique c'est que contrairement aux émissions de la radio et de la télé, qui sont des émissions continues, on a des émissions pulsées en extrême basses fréquences. Ce sont des émissions saccadées, discontinues dans le temps. C'est comme si on était soumis à une micro-mitrailleuses d'ondes electromagnétiques. C'est là la base du problème sanitaire.

- Sur quelles études basez-vous votre constat ?

Le rapport Bioinitiative, publié le 31 août 2007, est une méta-analyse qui recense 1 500 études sur le sujet. C'est le plus gros rapport fait à ce jour sur le problème. Et les auteurs des nombreuses études du rapport Bioinitiative sont des scientifiques indépendants qui ne sont pas financés directement ou indirectement par les industriels du secteur. Depuis sa publication, il n'y a plus de débat. Ce rapport conclut que l'on a les preuves dans son état technique actuel, que la téléphonie mobile apparentée (wifi...) est dangereuse pour la santé. Ce que préconise ce rapport, et c'est ce que l'on demande aussi, c'est d'abaisser le niveau d'exposition du public. Dans les conditions de fonctionnement actuel c'est dangereux pour la santé.
Car ce n'est pas l'émission qui compte, c'est le niveau d'exposition. C'est la dose que les gens reçoivent. Ce qui est prouvé au niveau de la santé, c'est que ces ondes discontinues interviennent au niveau de la barrière sang-cerveau. Sous l'action de ces émissions on perd l'étanchéité de cette barrière. Cela pertube les échanges intercellulaires et la production de la mélatonine, une hormone régulatrice des rythmes biologiques, d'où les problèmes de sommeil invoqués par les gens qui sont soumis à ces expositions trop fortes. Et la mélatonine nous aide aussi à lutter contre les cancers au quotidien. Ça casse aussi l'ADN de manière irréparable. Ce peut être le démarrage de tumeurs et cancers.

- Toutes les études s'orientent vers les mêmes effets sur la santé ?

Je vais vous citer un passage de mon livre. Nous, les Robin des toits, ne sommes pas des scientifiques, nous sommes simplement des citoyens informés. On relaie ce que disent les scienfitiques indépendants. J'ai interviewé le professeur Olle Johansson qui a participé au rapport Bioinitiative.
Etienne Cendrier - Pouvez-vous nous dire que nous avons la preuve de dangers sur la santé.
Olle Johansson - Nous avons suffisamment de preuves dans la littérature scientifique qui nous permettent de conclure qu'il y a un danger sur la santé. Nous en savons maintenant assez. (...) Si vous dîtes qu'il n'y a pas de danger. Cela voudrait dire que toutes les études dans notre rapport d'initative sont fausses. Certaines d'entres elles peuvent être fausses. Mais toutes ne peuvent pas l'être, c'est statistiquement impossible. Par exemple quand les représentants de l'industrie de la téléphonie mettent en avant des réplications d'études, financées par eux, ils oublient de dire qu'elles ont été faites différemment sans respecter les protocoles d'origine. Ainsi, elles ne peuvent pas être considérées comme des réplications valables. Des vraies réplications faites par des scientifiques ont validé les découvertes initiales.
Etienne Cendrier - La plupart des études ont été menées sur les téléphones mobiles, pouvons nous tirer les mêmes conclusions à propos des antennes relais ?
Olle Johansson - Bien sûr, les conclusions à propos des micro-ondes pulsées en extrême basse fréquence des téléphones mobiles peuvent être appliquées aux antennes relais.

- Est-ce que des études sanitaires ont été menées sur l'homme ?

Bien sûr que l'on a des retours sur l'homme. Il y a une étude, récemment publiée par le professeur Hardell, qui montre que pour les gros utilisateurs de téléphones portables, c'est-à-dire plus d'une heure et demie par jour pendant 10 ans, on augmente de 240 % le risque d'avoir une tumeur cérébrale du côté où l'on téléphone. Il y aussi plusieurs enquêtes qui ont été menées, par exemple en Israël, qui montrent qu'il y a quatre fois plus de risques de cancer chez les riverains qui vivent dans un rayon de 350 mètres autour d'une antenne relais. En Allemagne, des études ont montré qu'à 400 mètres autour d'une antenne relais, il y avait un doublement du risque de cancers. Il y a déjà pas mal d'études sur les gens. Le souci c'est que la population est traitée en cobaye. Ce qui est particulièrement grave c'est que l'on peut réguler tout ça. Nous à Robin des Toits, on n'est pas technophobes. Ce que l'on demande, c'est d'avoir la technologie sans problèmes de santé.

- On n'est pas obligé, selon vous, d'abandonner les téléphones portables ?

Aboslument pas. Les téléphones portables, il faut les utiliser en prenant quelques précautions. Du type oreillette avec fil. Utiliser une oreillette sans fil bluetooth équivaut à avoir une petite antenne sur l'oreille. Il faut téléphoner dans de bonnes conditions de réception. Il faut que les enfants en dessous de 14 ans n'utilisent pas de téléphone portable tout comme les femmes enceintes. Il n'y a pas de souci si on n'utilise pas trop longtemps son téléphone. Idéalement pas plus de six minutes par appel en respectant une heure et demie de repos entre chaque appel, ça c'est l'idéal. Il ne faut pas non plus l'utiliser en voiture, dans les ascenseurs, les bus ou les trains, parce que dans ces boîtes en métal, le téléphone émet à fond et il y a des réflexions d'émissions sur les parois métalliques. Non seulement on est fortement exposés soi-même mais tous les gens à côté de vous sont soumis à ce que l'on pourrait appeler du " téléphonisme passif ".

- Vos préconisations semblent très restrictives par rapport à l'utilisation que l'on a de nos téléphones portables ?

Oui, c'est vrai. Il y a des tas de gens qui n'ont même plus de téléphone fixe. Il faut utiliser le portable comme un outil. Les technologies sont excellentes si elles sont utilisées comme un outil, si elles deviennent le principal instrument de communication ce n'est pas bon. Le téléphone fixe sans fil, c'est le même genre de problème. Il faut revenir aux bons vieux téléphones filaires.

- Que demandez-vous pour réduire ces risques ?

Que l'on abaisse le seuil d'exposition du public à 1 volt par mètre pour toutes les technologies sans fil et 0,6 volts par mètre pour les téléphones portables. Aujourd'hui, les normes commencent à partir de 41 volts par mètre. C'est un peu comme si l'on demandait aux automobilistes de ne pas rouler au dessus de 600 km/h sur l'autoroute. C'est à peu près ces niveaux de pertinence. Si on abaisse le niveau d'exposition à ce seuil, il n'y a pas de souci.
Dans le cadre du Grenelle de l'environnement nous avons déposé une proposition [avec écologie sans frontière et René Dutrey, conseiller de Paris]. Elle a été retenue et soutenue par Nathalie Kosciusko-Morizet [Ndrl : secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie] qui avait fait une proposition de loi qui reprenait dans les grandes lignes notre demande. Malheureusement le Grenelle de l'environnement est en train de tourner totalement le dos à nos propositions et va dans le sens des lobbies. C'est-à- dire que l'on conserve les normes d'expositions actuelles qui sont énormément élevées. Or ces normes ont été prises par un institut (ICNIRP, la Commission internationale pour la protection contre les rayonnements non ionisants ) qui est, selon les eurodéputés Vert au parlement européen, une émanation des industriels du secteur.

- Si on réduit l'exposition à 1 volt par mètre, nos téléphones marcheront-ils aussi bien ?

Bien sûr, ça marche à Valencia en Espagne. Wifi, téléphonie mobile ont toutes été ramenées en dessous d'un volt par mètre.

- Pourquoi les industriels n'abaissent-ils pas le niveau d'exposition ?

Si les opérateurs de téléphonie mobile appliquent le niveau d'exposition que l'on demande, globalement cela ne pose pas de problème dans les grandes villes car il y a suffisamment d'antennes pour couvrir à ces niveaux là. Le problème c'est pour les zones rurales ou semi-rurales où vous avez des antennes tous les 15 ou 20 kilomètres. Si l'on applique cela il faut démultiplier le nombre d'antennes et donc ce sera très coûteux pour les installations, l'entretien, les équipes techniques. On écorne les bénéfices.

- A vous entendre, on en conclut que les industriels et les politiques ne prennent pas leurs responsabilités ?

Exactement. Par rapport aux téléphones mobiles et aux enfants, je vais citer un déclaration de Mme Bachelot (Ndrl : ministre de la Santé) qui date d'un article du Parisien du 9 janvier. Nous étions intervenus avant Noël pour que les parents évitent d'acheter des téléphones portables à leurs enfants. " Le principe de précaution, on l'applique aux bénéfices des industriels."Mme Bachelot avait tout résumé, elle avait dit : « En tant que mère de famille je suis inquiète en tant que ministre je suis prudente. » Concrètement, le principe de précaution on ne l'applique pas à la santé publique, on l'applique aux bénéfices des industriels.
Pour les gens qui ne seraient encore pas persuadés, il y a un acteur impartial qui va mettre tout le monde d'accord. C'est la position des assurances. Dans l'affaire de l'amiante, les assurances anglaises et américaines ont cessé de couvrir les industriels à partir de 1919. Et là depuis 2000, il y a un mouvement de fond, certaines compagnies d'assurance et de réassurance mondiale comme la Lloyds, comme Allianz ou encore la Swiss Re, n'assurent plus en responsabilité civile les compagnies de téléphonies mobiles pour tous les risques sanitaires liés aux émissions de champs électromagnétiques. Ils ne les assurent plus car c'est trop risqué. C'est la même chose que pour le plomb et pour l'amiante. C'est un mouvement de fond et ça montre bien que l'on est dans un scénario de scandale sanitaire.

- Quelles est la puissance moyenne d'un relais de téléphonie sur le toit d'un immeuble en zone urbaine ?

Ça rayonne sur 300 mètres, c'est extrêmement variable car certaines antennes ne vont pas poser de problème, elles seront en dessous du seuil à 0,6 ou 1 volt d'expositon. Mais elles émettent à mesure qu'elles sont sollicités, c'est à dire que c'est variable en fonction du nombre d'appel. Il y a des créneaux où elles sont plus sollicitées. Autour de 18 heures / 21 heures par exemple c'est un moment où elles rayonnent plus.
C'est pour cela qu'il faut faire faire des mesures et que les bureaux de contrôle soient indépendants. Or, malheureusement, j'ai personnellement été poursuivi en justice et j'ai gagné au pénal là dessus, on a pu démontrer que certains bureaux de contrôle n'étaient pas indépendants et prévenaient les opérateurs avant les contrôle et donc que l'on ne trouvait pas grand chose lors des mesures.
Nous on a constaté parfois des émissions très élevées. A Paris, on a repéré un endroit où il y a 7 volts par mètre, c'est énorme. Parfois même, jusqu'à 10 volts par mètre, c'est rare mais ça arrive. Cela reste en dessous des normes mais c'est insupportable pour les gens.

- Est-ce que la 3G change quelque chose en matière de puissance émise ?

Bien sûr car comme la longueur d'onde est plus courte, il faut mettre plus d'antennes. Nous on constate que les gens qui sont riverains d'antennes relais 3G se plaignent plus vite de problèmes. Avant le lancement de la 3G, à l'époque du GSM, on a demandé que des études d'impact sanitaires soient faites comme on le fait pour n'importe quel médicament avant la mise sur le marché. On a lancé la technologie, et " on verra plus tard ". Or, il y a une étude qui a été faite pour le gouvernement hollandais, l'étude TNO, qui montrait qu'après 45 minutes d'exposition de gens en double aveugle, c'est-à-dire qui ne savaient pas qu'ils étaient exposés, ils présentaient des troubles au niveau cognitif et des problèmes de nausée et de vertiges à des niveaux très faibles d'exposition. On constate qu'avec la 3G les gens sont abîmés plus vite.

- A votre avis, les immeubles qui ont des antennes sur leur toit, ou sur les toits du voisinage, risquent-t-ils une décote immobilière importante ?

C'est un mouvement très fort en Allemagne où la décote de l'immobilier se chiffre de 25 à 75 %. C'est quelque chose qui commence à apparaître en France. Mais on ne peut pas encore chiffrer la décote. D'après les professionnels de l'immobilier, de plus en plus que de gens se posent la question et refusent d'habiter ou d'acheter quand il y a des antennes relais à proximité.

- Les ouvriers qui travaillent sur les toits (couvreurs par exemple) sont-il soumis à des exigences particulières en matière de sécurité du travail quand il sont à côté des antennes ?

Théoriquement les normes dont je vous ai parlé sont prévues pour six minutes d'exposition et à l'origine elles étaient prévues pour les expositions des professionnels qui montent des antennes. C'est devenu, en vertu du décret du 3 mai 2002, une exposition 24h / 24 h pour des gens qui sont riverains. Ça arrive que l'on ait des appels de monteurs qui sont inquiets parce que quand ils interviennent pour un opérateur, ils demandent que l'antenne soit coupée mais dans certains cas ce n'est pas coupé pour d'autres opérateurs.

- On peut penser que certaines entreprises ne voudront ou ne pourront pas intervenir, ou que les prix de leurs interventions seront majorées ?

Je n'ai aucun d'élément là-dessus.

- Quelles solutions alternatives sont possible pour réduire la puissance nominale de chaque antenne relais ?

La solution alternative c'est de réduire l'exposition globalement. C'est ce qu'on avait proposé dans le cadre du Grenelle de l'environnement. Mais pour l'instant l'administration qui a repris notre proposition fait le contraire de ce que l'on avait demandé. Mais bien entendu on peut avoir la technologie et pas de problèmes sanitaires en développant des antennes de faible puissance. Pour cela il faudra plus d'antennes dans les campagnes.
En attendant on voit apparaître une population que l'on appelle electro-hypersensibles (EHS). Il ya des gens qui développent une forme d'allergie. La plus célèbre c'est l'ancienne directrice de l'OMS (Organisation Mondiale de la Santé), Madame Gro Harlem Brundtland, qui ne supportait plus d'être près d'un téléphone portable ou d'un ordinateur portable. Elle s'était livré à une petite expérience : quand ses collègues entraient dans son bureau elle pouvait dire avec certitude ceux qui avaient un téléphone portable allumé ou éteint. Il y a de plus en plus de gens EHS. On a développé sur Robins des tois, une section EHS pour prendre le problème en compte car ça fait des personnes qui deviennent handicapées dans la vie courante.

- Connaissez vous le réseau FON, la communauté des gens qui rendent le wifi universel ? N'est-ce pas une solution ?

Il faudrait vérifier quelle est l'exposition des gens. Globalement, à chaque fois que l'on peut se passer du wifi c'est mieux. En plus c'est meilleure techniquement avec le fil. Par ailleurs quand on est sur le wifi, on a aucune garantie de confidentialité. Ca peut passer chez le voisin sans problème. Globalement, le fil c'est la solution y compris technique.
Si on pouvait vérifier son exposition partout, ce serait très bien mais on en est à la préhistoire. Car la bonne solution pour vérifier les niveaux d'exposition c'est des sondes de mesure en continu. Pour l'instant c'est compliqué. L'essentiel c'est de rentrer du côté du principe de précaution pour sa santé et pas pour les bénéfices des industriels.

- Les opérateurs disent que les antennes n'émettent pas en dessous, mais seulement droit devant-elles. Qu'en pensez vous ?

C'est un mensonge. Autour des antennes vous avez ce que l'on appelle joliment des marguerites. C'est-à-dire que les antennes émettent le plus fort droit devant. Mais vous avez ce que l'on appelle des lobes secondaires au dessus, sur les côtés et en dessous. Donc quand on dit qu'il n'y a rien en dessous, ce n'est pas vrai. Et en plus, selon les matériaux qui composent les immeubles vous pouvez avoir en dessous un champ important dans la mesure où les matériaux qui constituent les bâtiments peuvent servir de réémetteur passifs voir d'amplificateurs. C'est très variable, et cela se vérifie dans certaines conditions.

- Connaissez-vous le prix moyen payé par les opérateurs aux propriétaires d'immeubles ?

C'est très variable, vous ne pouvez pas faire une moyenne. Je me souviens, c'est à tire indicatif, à l'époque du franc, en Alsace le propriétaire demandait 7 000 francs par an (environ 7 100 €). Dans le sud, les droits d'entrée étaient de 150 000 francs (environ 23 000 €) et ensuite 250 000 francs par an (environ 38 200 €).
Pour une mairie, quand c'est sur l'emprise domaniale on estime que ça génère 1,8 millions d'euros par an à Paris. Ce qui est important de savoir, c'est que le chiffre d'afffaires de l'industrie de la téléphonie mobile, a été multiplié par 10 entre 96 et 2006 pour les opérateurs. L'industrie des services mobile apporte une contribution à la richesse nationale supérieure à l'industrie aéronautique civile ! En France, 70 % des 12-14 ans sont équipés, de 89 à 95 % pour l'autre tranche d'âge, les + de ans 60 sont équipés à 51 %, c'est énorme, on ne peut pas prendre toute la population en cobaye.

Robin Des Toits
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