En 2007, des scientifiques internationaux, regroupés au sein du Groupe Bio Initiative, avaient déjà alerté sur la dangerosité pour la santé des téléphones portables dans un rapport qui avait fait grand bruit à l’époque. Ils retirent la sonnette d’alarme dans un nouveau rapport rendu public hier. Après avoir passé au crible 1800 nouvelles publications, ils estiment, en effet, que les preuves des effets sanitaires des ondes électromagnétiques se sont accrues depuis cinq ans et insistent sur la nécessité de réduire l’exposition des utilisateurs.
Des ondes cancérigènes
« Les études montrent qu’il existe un risque accru avéré de développer un gliome (tumeur cérébrale maligne) ou un neurinome de l’acoustique avec l’usage du portable. Les résultats des études épidémiologiques montrent que les ondes devraient être classées comme cancérigènes pour les humains. Les limites fixées ne sont aucunement adéquates pour protéger la santé publique », affirme le rapport.
Des spermatozoïdes altérés
Parmi les risques, une douzaine d’études montre des effets sur le sperme. Selon les scientifiques, « Un téléphone dans la poche ou à la ceinture nuit à la qualité du sperme et provoque une réduction de la fertilité masculine. Les ordinateurs avec connexion Internet en Wi-fi provoquent une altération de l’ADN des spermatozoïdes ». Les auteurs vont encore plus loin en soulignant que les ondes électromagnétiques « puissent accroître le risque d’autisme et ses symptômes ».
Enfants et femmes enceintes exposées
« Même si les recherches sont toujours en cours, il est urgent d’abaisser les seuils d’exposition aux ondes et aux technologies sans fil que ce soit pour les personnes atteintes d’autisme, les enfants de tous âges, les futurs parents et durant la grossesse », insistent les auteurs. Les téléphones portables et les tablettes utilisées par les futures mamans « peuvent altérer le développement cérébral du fœtus », souligne le rapport qui rappelle qu’un lien avec l’hyperactivité, les problèmes d’apprentissage et les troubles du comportement a déjà été démontré dans des études portant sur les animaux de laboratoire.
Une loi pour limiter l’exposition
Le 31 janvier, une proposition de loi qui vise à abaisser l’exposition du public aux champs électromagnétiques (et notamment à restreindre l’implantation des antennes-relais et de la Wi-Fi dans les crèches) sera présentée à l’Assemblée Nationale. Elle est soutenue par l’association Robin des toits -qui milite pour abaisser le seuil d’exposition à 0,6V/m contre 41 actuellement et pour la reconnaissance de l’électrohypersensiblité-, Priartem et Agir pour l’environnement.
Gare aux usages intensifs
Rappelons qu’en juin 2011, des experts du Centre International de Recherche sur le Cancer (Circ), organisme qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), avaient estimé que « les preuves qui continuent à s’accumuler sont assez fortes pour justifier » de faire passer l’usage du téléphone portable à la classification 2B qui correspond à un risque cancérigène possible. Leur avis était surtout basé sur une étude de 2004 montrant 40% de risque supplémentaire d’avoir un gliome quand on téléphonait 30 minutes par jour durant dix ans. Le 18 octobre dernier, en Italie, le tribunal a reconnu que la tumeur du cerveau d’un cadre supérieur était liée à son portable qu’il avait utilisé trente heures par semaine pendant douze ans...
Brigitte Bègue
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Source : http://www.viva.presse.fr/Telephones-portables-un-nouveau_17747.html
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Voir également :
- Rapport BioInitiative 2012 - 1800 nouvelles études renforcent la certitude de la nocivité des ondes et de l'urgence des nouvelles normes pour protéger la population - Janv. 2013
- Le rapport « BioInitiative » : les preuves scientifiques des dangers pour la santé de la téléphonie mobile - août 2007
« Les études montrent qu’il existe un risque accru avéré de développer un gliome (tumeur cérébrale maligne) ou un neurinome de l’acoustique avec l’usage du portable. Les résultats des études épidémiologiques montrent que les ondes devraient être classées comme cancérigènes pour les humains. Les limites fixées ne sont aucunement adéquates pour protéger la santé publique », affirme le rapport.
Des spermatozoïdes altérés
Parmi les risques, une douzaine d’études montre des effets sur le sperme. Selon les scientifiques, « Un téléphone dans la poche ou à la ceinture nuit à la qualité du sperme et provoque une réduction de la fertilité masculine. Les ordinateurs avec connexion Internet en Wi-fi provoquent une altération de l’ADN des spermatozoïdes ». Les auteurs vont encore plus loin en soulignant que les ondes électromagnétiques « puissent accroître le risque d’autisme et ses symptômes ».
Enfants et femmes enceintes exposées
« Même si les recherches sont toujours en cours, il est urgent d’abaisser les seuils d’exposition aux ondes et aux technologies sans fil que ce soit pour les personnes atteintes d’autisme, les enfants de tous âges, les futurs parents et durant la grossesse », insistent les auteurs. Les téléphones portables et les tablettes utilisées par les futures mamans « peuvent altérer le développement cérébral du fœtus », souligne le rapport qui rappelle qu’un lien avec l’hyperactivité, les problèmes d’apprentissage et les troubles du comportement a déjà été démontré dans des études portant sur les animaux de laboratoire.
Une loi pour limiter l’exposition
Le 31 janvier, une proposition de loi qui vise à abaisser l’exposition du public aux champs électromagnétiques (et notamment à restreindre l’implantation des antennes-relais et de la Wi-Fi dans les crèches) sera présentée à l’Assemblée Nationale. Elle est soutenue par l’association Robin des toits -qui milite pour abaisser le seuil d’exposition à 0,6V/m contre 41 actuellement et pour la reconnaissance de l’électrohypersensiblité-, Priartem et Agir pour l’environnement.
Gare aux usages intensifs
Rappelons qu’en juin 2011, des experts du Centre International de Recherche sur le Cancer (Circ), organisme qui dépend de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), avaient estimé que « les preuves qui continuent à s’accumuler sont assez fortes pour justifier » de faire passer l’usage du téléphone portable à la classification 2B qui correspond à un risque cancérigène possible. Leur avis était surtout basé sur une étude de 2004 montrant 40% de risque supplémentaire d’avoir un gliome quand on téléphonait 30 minutes par jour durant dix ans. Le 18 octobre dernier, en Italie, le tribunal a reconnu que la tumeur du cerveau d’un cadre supérieur était liée à son portable qu’il avait utilisé trente heures par semaine pendant douze ans...
Brigitte Bègue
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Source : http://www.viva.presse.fr/Telephones-portables-un-nouveau_17747.html
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Voir également :
- Rapport BioInitiative 2012 - 1800 nouvelles études renforcent la certitude de la nocivité des ondes et de l'urgence des nouvelles normes pour protéger la population - Janv. 2013
- Le rapport « BioInitiative » : les preuves scientifiques des dangers pour la santé de la téléphonie mobile - août 2007