Rupture d'une charte parisienne de la téléphonie mobile qui réduisait les ondes - AFP - 13/10/2011



La mairie de Paris a condamné jeudi l'attitude de la Fédération française des télécoms (FFT) qui a eu, selon elle, des "exigences inacceptables" pour augmenter les champs électromagnétiques issus de la téléphonie mobile, rendant caduque la charte parisienne de téléphonie mobile.

"Signée en 2003, la Charte parisienne de la téléphonie mobile, liant la Ville de Paris et les 4 opérateurs était unique en France. Elle comportait un seuil maximum d'exposition aux ondes électromagnétiques de téléphonie mobile de 2 V/m (volts par mètre, ndlr) en moyenne sur 24 heures, vérifiable et régulièrement contrôlé", a déclaré la mairie dans un communiqué.

Des négociations de renouvellement de cette charte avaient été entamées à l'initiative de la Ville dès mars dernier, suite aux préconisations de la conférence parisienne "Ondes, santé, société" présentées le 18 juin 2009.

De même, le Conseil de Paris avait adopté en juillet un vœu présenté par le groupe EELV recommandant de limiter à 0,6 V/m le seuil d'émission des champs électromagnétiques.

Mais "à l'issue de nombreuses réunions de négociations, la Fédération française des télécoms (FFT) et les 4 opérateurs ont fait part d'exigences inacceptables: augmentation du seuil à 10 voire 15 V/m, retrait des opérations d'intégration paysagère des antennes existantes, renvoyant ainsi la charte parisienne à un simple résumé de la réglementation nationale existante", a déploré la ville.

Selon elle, à compter de ce jeudi, "les Parisiennes et les Parisiens ne bénéficient plus des garanties apportées par la Charte".

Dans un autre communiqué, les élus écologistes du Conseil de Paris (EELV) ont exprimé jeudi leur "consternation" après la rupture des négociations entre la Ville et la FFT: "En refusant tout progrès, Orange, Bouygues Télécom, SFR et Free témoignent de leur conservatisme et prennent la santé des Parisiens en otage", ont-ils dit.

Ils ont appelé la mairie à "agir": "La Ville a le droit de dénoncer l'occupation de 180 sites municipaux par les antennes-relais des opérateurs" et EELV demande "le démontage de ces antennes dans les plus brefs délais".

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Voir également :

- Antennes-relais : les opérateurs affichent leur irresponsabilité, la Ville doit geler l’occupation des sites municipaux - Les Verts - 13/10/2011

Robin Des Toits
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