- Les résultats des mesures effectuées montrent que le niveau d'exposition aux ondes électromagnétiques est bien supérieur aux objectifs fixés.
- Dans deux stations, le niveau a été mesuré à 13,5 et 16,2 volts par mètre alors que le plafond a été fixé à 3 volts.
- La métropole exige que TDF procède à des corrections pour faire baisser le niveau d'ondes.
- Les élus écologistes réclament quant à eux la suspension du réseau 4G dans le métro rennais.
Il y a de la friture sur la ligne entre TDF et Rennes Métropole. En cause, la mise en service des réseaux 3G et 4G dans le métro depuis le 1er octobre. Comme partout, l’arrivée de cette technologie a suscité des craintes, notamment sur la question de l’exposition aux ondes électromagnétiques.
Pour rassurer la population, la métropole avait fixé des objectifs stricts à TDF. Dans le cadre de la convention d’occupation signée avec l’opérateur pour une durée de 20 ans, Rennes Métropole avait ainsi fixé le plafond d’émission à 3 volts par mètre, «un niveau bien en-dessous de la réglementation», précise Rennes Métropole.
Les résultats des mesures, réalisées en conditions réelles d’exploitation du 1er au 9 octobre par un laboratoire, n'ont toutefois pas de quoi rassurer les sceptiques. Dans neuf des treize stations souterraines du métro rennais, le niveau d’exposition a ainsi dépassé le seuil des 3 volts par mètre.
Les stations Villejean et Kennedy encore plus exposées
La situation est encore plus préoccupante pour les stations Villejean et Kennedy où le niveau a été mesuré respectivement à 13,5 et 16,2 volts par mètre. «Ces résultats ne sont pas conformes aux objectifs fixés inscrits dans la convention», indique la métropole, qui a exigé de TDF qu’il procède «dans les meilleurs délais aux corrections nécessaires».
L’opérateur n’a pas tardé à réagir en réalisant une première intervention le 20 novembre qui a permis, selon la métropole, de ramener le niveau d’exposition sur les stations Kennedy et Villejean «à un niveau compris respectivement à 1,5 à 5,9 volts par mètre». Une nouvelle campagne de mesures sur l’ensemble de la ligne et des stations sera réalisée et présentée au comité de suivi avant la fin de l’année.
Les Verts réclament la suspension du réseau
Très vigilants sur ce dossier, les élus écologistes de la métropole ont été les premiers à dévoiler les mesures ce mardi. «Les résultats sont préoccupants», indique Laurent Hamon. Avec son groupe, il demande d’urgence que le réseau de téléphonie mobile « soit suspendu » dans le métro rennais, le temps « qu’une étude complète sur l’impact de ce réseau 3G/4G souterrain » soit réalisée.« C’est un principe de précaution. Il est de notre responsabilité d’apporter toutes les garanties quant à la santé de nos concitoyens », assure le conseiller métropolitain. Une demande refusée en fin de journée par la métropole qui se veut rassurante sur la question des ondes dans le métro, estimant qu’il n’y a «aucun danger» pour la santé des usagers.