Rapport 5G de l’ANSES : Alerte Phonegate et Robin des toits dénoncent dans leur contre-expertise un positionnement ouvertement favorable au lobby des industriels et qui met en danger la santé publique !
Notre travail d’analyse, de recherche bibliographique et de remise en perspective des éléments scientifiques présentés, nous amène à porter un regard critique circonstancié sur ce nouveau rapport de l’ANSES sur la 5G. Il est, selon nous, plus politique que scientifique !
Alors même que le déploiement de la 5G est déjà mis en œuvre, qu'un rapport paru en septembre sous l'égide de 4 ministères a permis l'attribution des fréquences par l'ARCEP aux opérateurs sans attendre le rapport de l'Anses, cette dernière propose en consultation publique, presqu'un an après, son rapport sur les effets sanitaires de la 5G et les risques associés.
Pour comprendre pourquoi nous sommes en mesure de dénoncer la communication faussement rassurante autour de la sortie du rapport, nous vous proposons de prendre connaissance de nos commentaires et propositions au travers d’un document commun de contre-expertise de 48 pages qui sera remis à l'ANSES dans le cadre de la consultation publique qui se termine le 1er juin, dont les éléments de synthèse ci-dessous :
Les différentes demandes de moratoire avant mise en place de la 5G, dont celle signée en 2017 par plus de 170 experts et médecins internationaux parmi lesquels le Pr Dominique Belpomme et le Dr Marc Arazi, justifiées déjà par le manque d'études scientifiques spécifiques à ces nouvelles fréquences, se trouvent totalement validés par ce rapport de l'ANSES. Toutefois, l'agence, si elle reconnaît tout du long des 241 pages le manque de données scientifiques, elle n'en tire pas les conclusions qui s'imposent. En agissant ainsi, l'ANSES, mais aussi l'ANFR associée aux travaux, font clairement et délibérément courir un risque potentiel sanitaire tant aux riverains d'antennes-relais qu'aux utilisateurs de téléphones portables, les reléguant au statut de cobayes. Alors même que le déploiement de la 5G est déjà mis en œuvre, qu'un rapport paru en septembre sous l'égide de 4 ministères a permis l'attribution des fréquences par l'ARCEP aux opérateurs sans attendre le rapport de l'Anses, cette dernière propose en consultation publique, presqu'un an après, son rapport sur les effets sanitaires de la 5G et les risques associés.
Pour comprendre pourquoi nous sommes en mesure de dénoncer la communication faussement rassurante autour de la sortie du rapport, nous vous proposons de prendre connaissance de nos commentaires et propositions au travers d’un document commun de contre-expertise de 48 pages qui sera remis à l'ANSES dans le cadre de la consultation publique qui se termine le 1er juin, dont les éléments de synthèse ci-dessous :
> Nous rappelons la nécessité d'un moratoire à l'échelon national et européen
Il y a au travers de ce rapport la démonstration d'une totale disproportion entre les moyens alloués aux études scientifiques sur la 5G et les centaines de milliards dépensées par les industriels et les opérateurs pour commercialiser ces nouvelles fréquences. En France, nous constatons le même déséquilibre concernant de la vente des fréquences pour près de 3 milliards d'euros aux opérateurs avec, en face, à peine quelques centaines de milliers d'euros réaffectés par les pouvoirs publics à la protection des populations. Ceci est encore plus flagrant au niveau européen, au travers des financements de la Commission européenne. > Les moyens affectés par l’État aux études scientifiques indépendantes dédiées doivent être augmentés en lien avec les enjeux de santé publique.
Le choix d'un alignement sans aucune réserve de l'ANSES sur les recommandations de l'ICNIRP correspond, selon nous, à une reprise en main politique de l'agence par les ministères de tutelle sous l'influence du lobby des industriels de la téléphonie mobile. Ainsi ce rapport marque une très notable inflexion par rapport à ses propres rapports antérieurs plutôt courageux de 2016 et 2019 (totalement absents ici) qui ont permis la révélation du scandale du Phonegate et d'ainsi mettre en évidence certains éléments de la surexposition des utilisateurs aux ondes de leurs téléphones portables du fait des graves manquements des normes ICNIRP en terme de protection de la santé des utilisateurs. > L'ANSES doit avoir l'indépendance nécessaire pour mener une étude critique sur les recommandations de l'ICNIRP et les conflits d'intérêts qui l'entourent.
> L'ANSES, dans un contexte de doute scientifique, doit demander l'application du principe de précaution aux pouvoirs publics.
> L'ANSES doit remettre en cohérence ce rapport avec ses précédentes recommandations et rendre compte des risques sanitaires au-delà des valeurs réglementaires
> L'ANSES et l'ANFR doivent clarifier au plus vite ces points en toute transparence et mettre les pouvoirs publics devant leurs responsabilités
> L'ANSES, et à travers elle les pouvoirs publics, a la responsabilité de protéger la nature et prévenir des risques d'atteinte à la biodiversité et au climat.
> L'ANSES doit revoir l'intégralité de son travail sur les conséquences sanitaires des ondes de la 5G, afin de tenir compte à la fois de nos remarques, de celles du groupe de travail de l'ECERI et des diverses contributions qui ne manqueront pas de relever ces points.
En vue de la restitution du rapport définitif, nous demandons à l’ANSES de soumettre le travail final, lors d’un débat public contradictoire, à un groupe d’experts internationaux indépendants de tous conflit d’intérêt et reconnus pour leur compétence dans le domaine des ondes des radiofréquences. C’est à ce seul prix que peut se renouer une confiance sereine entre toutes les parties et, le plus important, avec le grand public
Accéder au rapport de contre-expertise
Alerte Phonegate est une association à vocation internationale, créée en 2018, qui contribue avec ses partenaires à la définition d’une stratégie globale pour une utilisation du téléphone portable, des tablettes numériques, des objets connectés ou de tout autre nouvelle technologie à venir utilisant les ondes électromagnétiques, dans des conditions qui protègent la santé des utilisateurs et en particulier des enfants ;
Robin des Toits est une association selon la loi de 1901 fondée en 2004, centrée sur l'impact sanitaire, environnemental et sociétal des technologies émettrices d'ondes électromagnétiques artificielles, qui a une relation privilégiée avec le terrain et a développé ses expertises dans les domaines à la fois sanitaire, techniques, juridique et sociétal.