Qui contrôle les 300 antennes-relais en ville ? lepharedunkerquois.fr - 15/01/2019

Les mâts et antennes sont devenus des objets courants du paysage de la ville. Comment la Mairie régule le phénomène alors que la mise en place de la 5G va peut-être changer la donne ?



Il suffit d’observer le sommet de la tour du Reuze (notre photo) quelques instants pour se rendre compte du phénomène. Sur le toit de cette tour bien connue des Dunkerquois, pas moins de 18 antennes-relais.

Chaque opérateur a la sienne et ces systèmes inondent la ville d’ondes nécessaires à nos besoins en téléphonie et Internet mobile.
 

Dans Dunkerque, selon le site de l’agence nationale des fréquences (ANFR), plus de 300 antennes maillent la ville.

« On évite évidemment qu’une école soit dans la trajectoire de l’antenne par exemple. »

Emmanuel Bouclon

 


Sur cette carte de l’ANFR, on trouve le nombre d’antennes par zone dans l’agglomération.

Des chiffres qui feraient froid dans le dos aux plus sceptiques quant à ce genre d’équipement, mais qui n’ont rien de hors norme pour une ville de cette taille.

Du côté de la Mairie, le phénomène est suivi de près, notamment par Emmanuel Bouclon, directeur général adjoint au développement et au cadre de vie pour la Ville de Dunkerque. « Sur ce sujet, nos points d’attention sont surtout orientés sur la question des mesures de champs. On évite évidemment qu’une école soit dans la trajectoire de l’antenne par exemple », explique-t-il.

Faire en sorte que les habitants ne soient pas directement exposés aux émissions des antennes-relais. Une sorte de principe de précaution.
Une vigilance sur la 5G qui va bientôt arriver

Dernièrement, Dunkerque n’a pas connu de nouvelle implantation. « Deux antennes ont été réinstallées sur des infrastructures qui existaient déjà, au stade des Maraîchers (à Rosendaël) et à celui de la Licorne (à Malo). » Des implantations qui ne posent que peu de problématiques puisqu’il s’agit de zones peu peuplées.

« Si un problème est repéré, on demande que l’opérateur apporte des modifications. Parfois, il suffit de modifier l’orientation d’une antenne. »
 

La Ville, avec l’ANFR, fait en sorte de vérifier que les débits d’absorption spécifique (un indice indiquant la quantité d’énergie véhiculée par les ondes) ne dépassent pas les mesures recommandées. « Si un problème est repéré, on demande que l’opérateur apporte des modifications. Parfois, il suffit de modifier l’orientation d’une antenne. » Chaque habitant peut également saisir l’ANFR pour faire réaliser des mesures.

S’il n’y a pas eu de nouvelles implantations depuis plusieurs mois, les services de la Ville s’attendent à être sollicités d’ici quelques mois par les opérateurs avec l’arrivée d’un nouveau réseau : la 5G. « On sait que d’ici six mois, les opérateurs vont venir nous solliciter. Nous serons particulièrement vigilants car ce nouveau système va modifier les puissances des ondes. »

Il faudra donc trouver le juste équilibre entre une bonne couverture des réseaux mobiles et une exposition normale aux ondes, peu importe l’endroit où l’on se trouvera en ville.

 

 


Les autres points

La Ville n’a pas toujours son mot à dire

Ce sont généralement les opérateurs qui demandent à implanter des antennes. Mais la Ville n’est pas toujours sollicitée. S’il s’agit d’un terrain ou d’une propriété privée et que l’implantation d’une antenne n’est pas soumise à un dossier d’urbanisme, la Ville n’a pas forcément son mot à dire, même si elle a un droit de regard sur le projet.

Les points les plus hauts

À Dunkerque, deux édifices regroupent un bon nombre d’antennes : la tour du Reuze, avec 18 émetteurs/récepteurs et la tour Victor-Hugo, en Basse Ville, avec 10 antennes.

Combien ça coûte ?

Les opérateurs versent des redevances aux propriétaires des terrains. Cela peut aller d’une centaine d’euros à plusieurs milliers en fonction de la négociation opérée entre le propriétaire et l’opérateur.

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Source : http://www.lepharedunkerquois.fr/9668/article/2019-01-15/qui-controle-les-300-antennes-relais-en-ville


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